Maison
Maison
Occitanie ; Tarn (81) ; Lisle-sur-Tarn
Pays du Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou
Lisle-sur-Tarn
Louvignes
1831 K 983 à 989 ; 2010 K 592
En écart
Pigeonnier ; puits ; chai
Demeure
IA81013051
16e siècle (?) ; 17e siècle (?) ; milieu 18e siècle ; 2e moitié 18e siècle
1er quart 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle
La maison a probablement été construite pour l'un des membres de la famille de Lormière dans la seconde moitié du 18e siècle. Elle conserve cependant deux murs en terre massive qui pourraient être plus anciens, peut-être du 16e ou du 17e siècle. Un chai a été ajouté contre la maison, dans un second temps, dans la seconde moitié du 18e siècle ; il a encore été agrandi au cours du 19e siècle vers l'ouest. Le bâtiment représenté à l'est de la maison sur le cadastre ancien a été démoli à une période indéterminée. L'autre bâtiment construit perpendiculairement au chai au sud-ouest (qui n'a pu être visité au moment de l'enquête) a pu constituer une annexe du chai, selon la propriétaire actuelle qui se souvient y avoir vu un pressoir. Une grande partie des aménagements intérieurs de la maison (cheminées, portes, lambris) datent du premier quart du 19e siècle et se caractérisent par des décors géométriques à angles droits. Les gypseries de la cheminée de la chambre la plus à l'ouest sont ornées de palmettes, d'une corbeille de fruits et de chapiteaux ioniques couronnant les pilastres cannelés qui permettent de proposer une datation dans les années 1820.
Terre ; brique crue ; pan de bois ; enduit
Tuile creuse
1 étage carré ; comble à surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Les murs nord et ouest de la cuisine sont construits par couches successives de terre massive et leur épaisseur est respectivement de 70 et 60 cm. Chaque couche mesure une dizaine de centimètres de haut. Cependant, la plus grande partie de la maison est construite en brique de terre crue dont les dimensions moyennes sont de 38,5 x 27 x 4,5 cm. Quelques cloisonnements intérieurs sont construits en pan de bois avec des remplissages de brique crue ou de torchis. La maison qui s'élève sur un étage et un comble à surcroît présente une belle façade à sept travées où l'écartement des ouvertures révèle l'emplacement des murs de refends. Ces derniers ne sont pas chaînés avec la façade traduisant peut-être un phasage du chantier en trois étapes successives. Au rez-de-chaussée, les encadrements des ouvertures en brique sont associés aux appuis d'origine en bois tandis qu'à l'étage les appuis moulurés et saillants sont en brique. A ce niveau, une mouluration de brique souligne le tracé en arc segmentaire des ouvertures et les piédroits se poursuivent sous l'appui ce qui contribue, avec les appuis saillants déjà décrits, à mettre cet étage en avant dans la composition générale de la façade. Deux cordons d'étage en brique, moulurés et saillants, soulignent l'horizontalité de la façade. La plupart des fenêtres ont été pourvues de pierre de gond en grès. La porte présente un encadrement rectangulaire et un larmier mouluré la surmonte qui ne s'aligne pas tout à fait avec le cordon d'étage. Elle a conservé ses deux vantaux dissymétriques en bois d'origine ornés de moulures chantournées. Les clous forgés sont à têtes losangiques plates ou ovales et en relief. A l'intérieur, la maison est simple en profondeur et trois pièces qui se distribuent l'une l'autre occupent chaque niveau. Au rez-de-chaussée, la porte d'entrée ouvre sur l'escalier principal en bois. La pièce la plus à l'est est la salle principale. Elle conserve un plafond à poutres et solives avec ais d'entrevous et baguettes moulurées le long des poutres. Le manteau en bois de la cheminée présente un décor géométrique repris sur le trumeau où des fleurons à quatre pétales ornent les angles. Les mêmes fleurons se retrouvent sur le trumeau situé entre les deux fenêtres, au sud. La cuisine occupe la pièce centrale. Elle a conservé sa cheminée couverte par un arc segmentaire en bois, le potager (ou fornet) en brique et l'évier en pierre avec conduit d'évacuation en façade, sous la fenêtre. La cuisine communique avec la chambre des domestiques où l'on retrouve encore les alcôves pour le couchage, l'un sous l'escalier de service situé à l'ouest et l'autre à droite de la cheminée où il communique avec la cuisine au moyen d'une ouverture carrée. Au nord, la cuisine est aussi en communication avec une resserre construite dans le prolongement du chai. L'étage est occupé par trois chambres à coucher dont deux conservent les alcôves. Le manteau en bois de la cheminée du 18e siècle de la chambre centrale a été déposé. On y retrouve les mêmes moulures chantournées que celles de la porte d'entrée. Dans le comble à surcroît, les murs de brique crue ont été montés plus rapidement, ce dont témoignent la mise en oeuvre moins soignée des joints. La brique crue a aussi été utilisée pour les conduits de cheminée. Un tirant en métal orné d'une fleur de lys a été placé à l'angle nord-ouest de la maison pour consolider la maçonnerie. La partie sud-ouest du comble est occupée par un pigeonnier où subsistent quelques paniers d'osier et une partie du sol en terre.
À signaler
La maison qui n'est plus habitée depuis les années 1950 environ n'a pas bénéficié d'aménagements modernes et laisse voir des aménagements et mises en oeuvre anciens riches d'enseignements.
Propriété privée
2011
(c) Conseil départemental du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2011
Servant Sonia
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47