Demeure
Domaine viticole
Demeure, domaine viticole
Occitanie ; Tarn (81) ; Lisle-sur-Tarn
Pays du Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou
Lisle-sur-Tarn
Louvignes
1831 K 984, 987 ; 2010 K 592, 553, 268
En écart
Pigeonnier ; écurie ; remise ; four à pain ; puits
Milieu 18e siècle (?) ; 4e quart 19e siècle
Au 18e siècle, la famille de Lormière est propriétaire d'une grande maison à la tête d'un domaine agricole au hameau de Louvignes. En 1830, au moment où est dressé le premier cadastre, le propriétaire est Jean de Lormière (A. D. Tarn, 3 P 1182). En 1863, la maison et les terres passent aux mains de Jean Ruffel à l'occasion de son mariage avec la fille de Jean de Lormière (A. D. Tarn, 3 P 1187). Dans les années 1890, Jean Ruffel a fait construire la grande demeure à l'arrière de la maison du 18e siècle pour son fils Hippolyte, marié tardivement. Selon le témoignage de la proprétaire actuelle, le domaine d'Hippolyte se composait d'une trentaine d'hectares environ, dont 10 de vigne. Les écuries, la ferme et le pigeonnier ont pu être construits dans le même temps que la maison où peut être un peu postérieurement. Le four à pain qui appartenait au domaine et qui se trouvait de l'autre côté de la rue est aujourd'hui en ruine. Selon un témoignage oral, les pierres de taille de grès violet utilisées pour les chaînes d'angle de la demeure proviendraient d'un surplus de pierres prévues pour la construction du viaduc de Cahuzac-sur-Vère, situé à une quinzaine de kilomètres.
Brique crue ; brique ; moellon ; enduit
Tuile creuse ; tuile plate
1 étage carré ; étage en surcroît
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
Le domaine se situe dans le hameau de Louvignes. Les nombreux bâtiments qui le composent se sont developpés en fonction des opportunités offertes par les terres laissées libres aux alentours, sans plan d'ensemble cohérent. La demeure du 18e siècle et le chai attenant se trouvent le long de la rue principale et le four à pain se situe de l'autre côté de la rue. La grande demeure du 19e siècle a été bâtie à l'arrière de la première maison, là où se trouvait autrefois l'aire dépicatoire. La ferme un peu dissociée des maisons est à l'est, de l'autre côté de la rue. Enfin le pigeonnier est implanté au nord du hameau, au milieu des terres agricoles. La demeure principale, de forme parallélépipédique comporte deux belles façades identiques à sept travées. Elle est construite en brique de béton moulé (terre sableuse, chaux et nombreux graviers) qui alterne régulièrement avec des assises de brique cuite de petite dimension. En partie haute, l'élévation ouest comporte aussi quelques assises de moellons bruts de grès. Les chaînes d'angle sont en pierre de taille de grès violet. Une corniche en terre cuite formée d'une succession de denticules couronne les murs. Les façades comportent des éléments en relief qui devaient être mis en valeur par l'enduit aujourd'hui disparu : cordon d'appui et cordon d'étage qui soulignent l'horizontalité de la façade, pilastres engagés à bossage qui encadrent la porte et pilastres lisses qui s'élèvent sur toute la hauteur de la façade. Le premier étage est mis en valeur par la présence de larmiers au-dessus des fenêtres et un grand balcon porté par des corbeaux de grès et pourvu d'un garde-corps ouvragé en métal. Pourtant, les salles de réception sont au rez-de-chaussée et les chambres à l'étage. La demeure est traversée par un large couloir et le grand escalier tournant en pierre à marches portantes est en position latérale. Au sud-ouest, les écuries et la remise attenantes au chai sont construites en brique de béton, moellon de grès et brique. Elles présentent les mêmes caractéristiques architecturales que la demeure, notamment la corniche qui est faite sur le même modèle. Le pigeonnier isolé est lui aussi construit en brique de béton, au moins en partie basse. Il se termine par un toit dit en pied de mulet couvert de tuile plate et les ouvertures sont couvertes par des arcs en plein-cintre. Il a conservé en partie l'enduit blanc d'origine et les bandeaux rouges qui encadrent l'élévation principale.
IM81010008
À signaler
Propriété privée
2011
(c) Conseil départemental du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2011
Servant Sonia
Dossier avec sous-dossier
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