Ancien couvent des filles de la Croix, aujourd'hui médiathèque

Dénomination de l'édifice

Couvent ; bibliothèque ; musée

Genre du destinataire

De filles de la Croix

Titre courant

Ancien couvent des filles de la Croix, aujourd'hui médiathèque

Localisation

Occitanie ; 81 ; Lavaur ; Grande rue Jouxaigues ( )

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lavaur centre

Canton

Lavaur

Adresse de l'édifice

Grande rue Jouxaigues ( )

Références cadastrales

1826 B 810 à 835 ; 2012 AE 1377, 1378

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle

Description historique

C'est l'évêque de Lavaur, René le Sauvage (1673-1677) qui, avec l'autorisation du roi, fonde l'ordre des Filles de la Croix. Les statuts et constitution seront données par son successeur, Le Goux de la Berchère, dans la chapelle de l'évêché, en octobre 1685. La mission qui leur est donnée est d'instruire les jeunes filles, nouvelles converties du diocèse de Lavaur. Les soeurs sont également hospitalières dans le nouvel établissement de la ville, entre 1740 et la Révolution. Cet ordre vauréen essaime rapidement dans le diocèse, où il fonde d'autres maisons d'enseignement. En 1720, l'évêque de Malezieux leur confie le monopole de l'éducation dans le diocèse : c'est la création des écoles de Labruguière, Puylaurens, Labastide-St-Amans, Revel et Dourgne. En 1728, le couvent de Lavaur abrite 54 personnes, dont 21 soeurs professes, 2 novices et 20 pensionnaires. A ce moment là, le monastère se situe dans l'îlot actuel de l'école maternelle, entre la Grande rue Jouxaigues et la rue de la Mairie. Il disparaît à la Révolution, et un nouvel établissement, plus vaste, est construit dans l'îlot sud voisin, entre la Grande rue Jouxaigues et le Plô. En 1802, après le Concordat, les religieuses se regroupent rue Villeneuve chez l'abbé Mazas, et restaurent leur communauté. Elles ouvrent une école en 1807. En 1816, deux régentes et une converse s'occupent de 70 élèves. Le 14 août 1818, grâce à un don, elles achètent un terrain, sur lequel s'était trouvé le couvent des Clarisses. Le couvent s'agrandit tout au long de la seconde moitié du 19e siècle. En 1830, 1000 élèves sont prises en charge par 80 religieuses. En 1845, Napoléon reconnaît la congrégation à laquelle Monseigneur de Jerphanion donne de nouveaux statuts. Les soeurs ouvrent l'école de "la glacière" ainsi que le pensionnat et l'externat de la rue du Reilhon, mais aussi des écoles à Verdalle, Viviers, Villemur, St-Paul, St-Sulpice, Briatexte, Verfeil, Labastide-St-Georges et Cintegabelle. En 1870 elles créent leur école normale. En 1875 est construite la chapelle du couvent. De 1881 à 1883, leurs écoles sont laïcisées. Le 27 juin 1902, l'école de Lavaur est fermée. Le 9 avril 1903, ce sera le tour de la chapelle et le 6 mai de toutes les écoles du Vaurais. En 1904, la congrégation est dissoute. Le 11 juillet 1906 sont fermés l'école de la glacière et le pensionnat et l'externat de la rue du Reilhon. En 1910, elles devront fermer leur orphelinat faute de moyens. Le 20 août 1921, Monseigneur Cézérac modifie les statuts de la congrégation, qu'il sauvera en mettant l'accent sur l'ancien service hospitalier et l'accueil aux pauvres orphelines par les soeurs. Elles seront ainsi reconnues le 8 juin 1923. En 1925, l'orphelinat rouvre rue du Reilhon et accueille 40 enfants. En 1971, celui-ci est transféré route de Belcastel. La congrégation des filles de la Croix est unie à celle des soeurs du Christ de Paris par décret du St-Siège en date du 22 janvier 1987.

Matériaux du gros-œuvre

Brique et pierre ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

L'ancien couvent s'organise en U autour d'une cour. Du côté des trois rues qui le bordent, Grand rue Jouxaigues, rues Villeneuve et du Reilhon, les élévations sont à deux étages, à travées régulières. Sur la façade principale, Grande rue Jouxaigues, l'élévation montre trois phases de construction différentes. La chapelle occupe l'angle occidental de la cour, son chevet orienté au sud. Le vaste jardin possède un oratoire, et l'ancien noviciat a été démoli en 2011 lors du réaménagement des abords de la médiathèque et du Plô. Ce jardin est clôt d'un mur en brique. Dans la cour, le rez-de-chaussée est constitué d'une série d'arcades qui étaient ouvertes en galeries de cloître, et le second étage est organisé en une vaste loggia à piliers rectangulaires à chapiteaux, et balutres en terre cuite.

Référence aux objets conservés

IM81000207

Typologie de la zone de protection

Abords d'un monument historique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2013

Copyright de la notice

(c) Ville de Lavaur ; (c) Inventaire général Région Occitanie

Date de rédaction de la notice

2013

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Vanacker Céline

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47