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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de Granès ou Molinet de Granès

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

De Granès ; Molinet de Granès

Titre courant

Hôtel de Granès ou Molinet de Granès

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Montauban ; 7 faubourg du Moustier

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban périphérie

Lieu-dit

Moustier (faubourg du)

Adresse de l'édifice

Moustier (faubourg du) 7

Références cadastrales

1827 V 440, 441 ; 2009 BR 177

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Écurie ; logement ; remise ; volière ; communs ; parc ; portail ; cour ; escalier

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 18e siècle ; limite 18e siècle 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1797

Commentaires concernant la datation

Datation par travaux historiques

Description historique

D'après les recherches de Yves Le Toumelin, lors de la vente de l'édifice en 1797, celui-ci n'était constitué que du corps de logis central et des terrains attenants dont le parc (1 hectare et demi). Au milieu de la cour d'honneur se trouvait une allée cavalière de marronniers. Le long de la rue, c'est-à-dire à l'emplacement des ailes se trouvaient des parterres en terrasses reposant sur les caves voûtées. Toujours d'après l'étude de monsieur Le Toumelin, côté Tescou, l'appartement qui donne sur la terrasse n'existait pas en 1797. Il s'agissait de la cuisine et des appartements des domestiques. D'après l'annonce publiée lors de la vente de l'édifice, du côté du faubourg en rez-de-chaussée, se trouvaient des antichambres, le salon à manger, offices, salon de compagnie, chambre à coucher, cabinet de toilette. A cette époque, cette demeure est la propriété des enfants de la famille Bonnecarrère-Lavilléon. Ceux-ci vendent à Antoine de Molinet de Granès, conseiller à la cour des Aides. Ce dernier va entreprendre la construction des ailes de l'édifice et la création des deux cours latérales (cour des écuries à droite et cour des communs à gauche). Le corps central est également modifié, les pièces de réception sont transférées dans les anciennes cuisines et appartements du personnel, c'est à dire au niveau de la terrasse, côté jardin. L'hôtel est remis en vente en 1894 puis une nouvelle fois en 1902, il est alors racheté par la Trésorerie de France. L'hôtel est revendu une dernière fois en 1958.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; badigeon ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour

Commentaire descriptif de l'édifice

L'hôtel de Granès s'élève au bout du faubourg du Moustier sur un fort dénivelé. Il s'agit d'un hôtel entre cour et jardin. Au fond de la cour s'élève le corps de logis principal. Celui-ci se compose de d'un étage de soubassement situé derrière une sorte de cour anglaise. Ce niveau abrite encore les pièces d'apparat du 19e siècle. L'étage suivant est en rez-de-cour surélevé. Le corps de bâtiment comprend également un premier étage et des combles à surcroît. La façade se compose de cinq travées de fenêtres. Les baies sont rectangulaires et encadrées de modénatures ou couronnées de petites corniches. Les fenêtres sont rectangulaires et ont conservé leurs lambrequins de bois. Les trois travées centrales sont encadrées de pilastres. Un fronton triangulaire percé d'un occulus couronne la façade. De part et d'autre du corps de logis central se déploient deux ailes latérales encadrant la cour d'honneur recouverte de gravier. Chaque aile est composée d'une galerie percées de sept arcades et d'un étage. Les fenêtres rectangulaires de l'étage ont également conservé leurs lambrequins de bois. Certaines fenêtres sont peintes en trompe-l'oeil comme la première fenêtre (en partant de la gauche) de l'aile droite et les deux premières (en partant de la gauche) de l'aile gauche. Chaque façade des ailes se compose côté rue de trois travées de fenêtres encadrées par des pilastres. Les rez-de-chaussée se composent de trois arcatures percées de baies segmentaires. L'entrée piétonne principale se trouve dans l'arcade de gauche de l'aile droite. Elle est fermée d'une porte à double-vantail. Les ailes sont prolongées parallèlement à la rue par des corps de bâtiment plus bas qui encadrent les deux cours arrières. Du côté droit, le corps de bâtiment se compose de cinq travées et est constitué d'un étage. En rez-de-chaussée se poursuivent les arcatures. Une seconde porte piétonne est percée dans la troisième arcade. Au bout, un portail rectangulaire à imposte de bois est percée d'un occulus. Cette entrée est destinée aux chevaux. Derrière celle-ci une pente douce permet de rejoindre la cour des écuries. L'aile gauche se prolonge de la même manière que l'aile droite. Elle comprends cependant une travée de fenêtre supplémentaire. Une porte piétonne est percée dans la troisième arcade en partant de la droite. Les deux dernières ouvertures rectangulaires correspondaient vraisemblablement à des remises (aujourd'hui des garages automobiles). Enfin, la cour est fermée sur la rue par une grille. Le portail d'entrée est bordé de deux piliers carrés en briques. La cour est recouverte de gravier. Au fond de celle-ci, une balustrade de terre-cuite sécurise l'espace par rapport à la cour anglaise qui est au niveau inférieur. Des bornes en pierre reliées par des chaines sont placées parallèlement à la balustrade. L'escalier principal en pierre est placée dans l'aile droite. Il permet de rejoindre les niveaux supérieurs, le niveau inférieur dans lequel se trouvent les appartements d'apparat et ainsi que la cour des écuries. L'aile gauche abrite une cage d'escalier secondaire, elle dessert également tous les niveaux ainsi que la cour des communs. La petite cour anglaise qui longe le corps de bâtiment principal et les appartements d'apparat permet de relier les deux cours secondaires : écuries et communs. La cour des écuries est de forme carrée. Le rez-de-cour est bordée d'arcatures. Au sud-est, le mur est pratiquement aveugle. Les cinq arcatures sont en léger avant-corps et sont percées de baies. La seconde arcade en partant de la gauche enserre une porte vitrée qui permet d'accèder à la cour anglaise. Au-dessus, le mur n'est éclairé que de quatre baies minuscules. On devine également la trace d'une ancienne baie à arc segmentaire au premier étage. Une corniche à rang de denticule couronne la façade. Le mur nord-est est percé de quatre arcades. Le premier étage est percée de trois baies dont une est agrémentée d'un balconnet. Le dernier étage est quant à lui éclairé de quatre baies. Une corniche à rang de denticule couronne l'ensemble. Ce côté de l'édifice porte les traces d'un remaniement important. Les corps de bâtiment nord-ouest et sud-ouest sont plus bas. Le premier se compose d'un étage soutenu par une galerie ouverte de trois arcades. Cette dernière, réservée aux carosses et chevaux, débouche sur la cour par une grande arcade placée à l'angle formé par les corps nord-ouest et sud-ouest. L'autre corps de bâtiment situé en fond de cour ne comprend qu'un seul niveau à trois arcades et percé de deux grandes fenêtes à arc segmentaire. La cour des communs réservée aux activités du personnel est de même dimension que celle des écuries. Elle comprenait une cuisine, un four, des volières et autres dépendances. Contrairement à la cour des écuries, les parties basses ne sont pas ornées d'arcatures. Le corps de bâtiment nord-est se compose de quatre travées de fenêtres rectangulaires sur trois étages. Au nord-ouest, le mur est éclairé de fenêtres non ordonnancées et aux formes diverses. Les plus grandes sont à arc segmentaire. Les deux autres corps de bâtiment sont des dépendances dont une est identifiée comme volière. Le fond de la cour est composé de trois petits appentis d'un seul niveau. Côté jardin, la façade ne présente pas le même style que le côté rue. Le corps de logis, placé au centre de la composition se compose de trois niveaux d'élévation et sept travées de fenêtres. La porte-fenêtre centrale munie de quelques marches permet de descendre sur une vaste terrasse bordée de buis. Le rez-de-terrasse est traité en briques apparentes tandis que les étages sont recouverts d'un enduit. Contrairement aux façades sur rue, les encadrements des ouvertures sont ici traités en briques apparentes. Les fenêtres rectangulaires sont ornées de modénatures. Les fenêtres du premier étage se distinguent par leur corniche saillante. Un fin cordon souligne les fenêtres du dernier étage. De part et d'autre du corps de logis principal se trouve les dépendances de l'hôtel. Du côté des écuries (à gauche), le corps de bâtiment est éclairé de cinq baies alternées de pilastres doriques. Du côté droit, le corps de bâtiment se compose de sept travée avec pilastres. Certaines ouvertures sont condamnées. Les quatres dernières sont éclairées d'impostes à petits carreaux. Une construction en briques apparentes est accolée à l'extrémité droite. Cette dernière est percée de deux baies cintrées. La plus à droite permet de relier la cour des communs au puits de la maison. Ce dernier se distingue par son toît à l'impériale. Le parc de l'hôtel de Granès qui descend jusqu'au Tescou fait un hectare est demi. Dans le jardin se trouve une fontaine, sorte de salle fraîche voûtée sur berceau. Cette dernière a servi un temps de lavoir. On remarque également les vestiges d'un bassin.

Technique du décor des immeubles par nature

Céramique ; décor stuqué ; menuiserie ; ferronnerie

Indexation iconographique normalisée

Fleur de lys ; monogramme

Description de l'iconographie

La porte d'entrée à double-vantail, dans l'aile droite, conserve un heurtoir de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle. On distingue sur la platine le monogramme D-G qu'il faut peut-être associer au nom de Granès. Cependant, un second monogramme surmonte la grille du portail. On peut lire les initiales D-M qu'il faut peut-être rattacher au nom de Molinet...

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé

Intérêt de l'édifice

À signaler ; intérêt botanique

Eléments remarquables dans l'édifice

Parc ; communs ; logis

Observations concernant la protection de l'édifice

L'hôtel de Granès est à Montauban l'exemple le plus abouti de l'architecture domestique de la fin du XVIIIe siècle. Cet édifice et son parc mériteraient une protection.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Conditions d'ouverture au public

Fermé au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

L'hôtel de Granès vu du faubourg du Moustier.
L'hôtel de Granès vu du faubourg du Moustier.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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