Hôtel
Hôtel d'Aliès
Mairie
Hôtel d'Aliès de Cieurac actuelle mairie de Montauban
Occitanie ; 82 ; Montauban ; 9 rue de l'Hôtel de Ville
Montauban centre
Hôtel de Ville (rue de l') 9
1827 V 1132 ; 2009 BO 152
En ville
Portail ; mur de clôture ; cour ; escalier ; chapelle
Limite 17e siècle 18e siècle ; 2e moitié 20e siècle
Attribué par tradition orale
D'après les recherches d'Aliette Neyret-Jalliffier, dans la première moitié du 17e siècle se trouvait à l'emplacement de l'hôtel une maison "sur les murailles de la ville". D'après la tradition, cet hôtel particulier aurait été construit en même temps que la cathédrale. Toujours selon la tradition, il s'agirait des mêmes maîtres d'oeuvre et les pierres employées proviendraient de l'édifice religieux. L'architecte François d'Orbay aurait réalisé les appartements du corps sur rue avant 1697 date de son décès. En 1706, un pigeonnier aurait été construit dans le galetas. D'après les mentions relevées par Aliette Neyret-Jalliffier, Jean d'Aliès déclare en 1746 posséder une "maison de 271 cannes avec un parterre de 152 cannes, des écuries de 27 cannes, remise et granges, caves de 27 cannes en dessous et situées de l'autre côté de la rue des Bains (rue de l'hôtel de Ville). La même année il achète une maison située en face, de l'autre côté de la rue pour la transformer en écuries et remises. Les biens de la famille d'Aliès sont partagés en 1768 puis vendus par Madame de Bellissen en 1823 à monsieur de Limairac, préfet du Tarn-et-Garonne. A cette époque l'hôtel est décrit ainsi "trois corps de logis dont deux ailes, d'une cour et jardin... un bâtiment servant d'écuries et de remises". L'hôtel devient Palais Episcopal. L'édifice subit des modifications au cours du 19e siècle. Le niveau le plus bas était à l'origine en demi sous-sol. Les parements (chaînages d'angles, encadrements des baies...) ainsi que le portail en pierre de taille résultent de la reconstruction des façades dans les années 1860 (c'est-à-dire lors de l'élargissement de la rue). Une chapelle est aménagée dans l'aile droite en 1873 par l'architecte Théodore Olivier (1821-1865). Les lois de séparations de l'Eglise et de l'Etat entraînent en 1906, l'expulsion de l'archévêque de Montauban. Ainsi, l'hôtel qui était propriété du département passe à la ville en 1908. Ce n'est que l'année suivante que le bâtiment devient le nouvel hôtel-de-ville (la mairie était précédement dans l'actuel musée Ingres). La chapelle devient alors la salle des mariages. Les façades de la cour sont restaurées entre 1927 et 1931. Dans les années 1960, un nouveau bâtiment est élevé côté jardin, probablement sur l'ancienne terrasse. Le jardin quant à lui n'existe plus. Les façades sur rue et sur la cour sont reprises au cours des années 2000.
Brique ; enduit
Tuile creuse
Plan régulier en U
Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
Voûte en berceau
Élévation à travées
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, en charpente
L'édifice s'élève dans la rue de l'hôtel-de-ville ancienne rue des Bains. Avant les différents aménagements du 20e siècle, il s'agissait d'un hôtel entre cour et jardin. Le plan est en forme de U. Sur la rue de l'hôtel de ville s'ouvre un portail monumental surmonté d'un fronton triangulaire soutenu par des pilastre en bossages. Ce dernier est fermé par une grille en fer forgé. De part et d'autre du portail, un mur de clôture à soubassement de pierre est percé de deux petites portes piétonnes et rejoint les ailes latérales. Ces dernières sont constituées de deux travées de fenêtres rectangulaires séparées les unes des autres par des pilastres en bossages. Les fenêtres en rez-de-chaussée surélevée sont géminées. Les modénatures séparant le rez-de-chaussée de l'étage forme un petit soubassement formé de 6 tables de briques. A côté de l'aile gauche se trouve un autre petit portail qui menait à la cour de service. La cour principale quant à elle est revêtue d'un dallage en granit. L'escalier d'apparat en pierre se trouve dans l'aile droite. Cet escalier permet de rejoindre l'ancienne chapelle (actuelle salle des mariages) et les salons s'apparat qui se trouvent dans le corps de logis principal.
Ferronnerie ; décor stuqué ; sculpture
Ornement à forme végétale ; palme ; tête : femme ; armoiries ; pilastre ; fleur ; guirlande
Le portail est encadré de pilatres cannelés. Sur le fronton se trouve un mascaron féminin sous lequel se trouve une guirlande de fleurs et de part et d'autres des palmes. Au-dessus est placé un cartouche sur lequel est inscrit "Hôtel-de-Ville" en lettres dorées. Dans le sommet du fronton se trouve le blason de la ville de Montauban. Les salons d'apparat conservent des boiseries et de gypseries. L'ancienne chapelle (salle des mariages) est ornée d'un décor néogothique. Il commémore les grandes dates du diocèse. Le plafond de la chapelle est constitué de caissons et clés pendantes.
Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique ; site inscrit
Escalier
L'ancien hôtel particulier conserve un remarquable escalier d'apparat du 18e siècle.
Propriété de la commune
Ouvert en partie
2009
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2010
Gerber Sarah
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47