Hôtel ; intendance ; préfecture
Hôtel Prat-Dumiral
Hôtel Prat-Dumiral, puis hôtel des intendants, puis préfecture
Occitanie ; 82 ; Montauban ; 8 place du Maréchal Foch
Maréchal Foch (place du) 8
2015 BM 356
En ville
Jardin ; cour ; portail ; glacière
2e moitié 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 1ère moitié 21e siècle
1876
Daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
La construction de l'édifice est lancée en 1775 par le médecin Prat-Dumiral, décédé prématurément sans voir l'achèvement du projet. Deux ans plus tard, la ville, à la recherche d'un nouveau lieu pour loger l'Intendance, fait l'acquisition de la propriété du médecin auprès de ses héritiers. En 1790, la Révolution met fin aux fonctions de l'Intendance et de son dernier représentant Victor de Trimond. L'édifice est alors vendu comme bien national. Au début du 19e siècle, alors que la ville est reléguée au rang de sous-préfecture du Lot, les élites de la cité réclament la création d'un nouveau département dont Montauban serait le chef-lieu. Le maire Joseph Vialètes de Mortarieu (1768-1849), fervent défenseur de cette idée, obtient la visite de Cambacérès, archichancelier de l'Empire en 1807. L'hôtel Prat-Dumiral est réquisitionné pour l'occasion.En juillet 1808, Napoléon Ier y est reçu à son tour. L'Empereur décide la création du Tarn-et-Garonne, acte qui sera confirmé par sénatus-consulte trois mois plus tard, et l'hôtel particulier devient le siège de la préfecture et la demeure du premier préfet du département. En 1777, à son rachat par la ville, la demeure de Prat-Dumiral est incomplète. Elle n'est composée que d'un corps de logis central faisant face à la promenade, actuellement les allées de Mortarieu, et d'une seule aile en retour longeant la rue du marché des cochons, l'actuelle avenue Gambetta. D'après les plans conservés aux archives départementales, l'Intendance possédait une cour secondaire réservée aux communs et dont l'entrée se faisait sur la rue des Lixes, aujourd'hui allée de l'Empereur. Les corps de bâtiment disposés en U abritaient les communs dans l'aile gauche tandis que les bureaux administratifs de l'Intendance étaient logés sur deux niveaux dans l'aile droite. Cuisine, garde-manger et glacière faisaient la jonction entre l'habitation noble et les dépendances, face au jardin. En 1808, l'édifice devenu Préfecture n'offre toujours pas de composition harmonieuse face à la promenade. Cependant l'achat de deux maisons mitoyennes permet de donner à la demeure une composition symétrique. Au bâtiment initial est ajoutée une aile en retour réalisée par l'architecte Couderc en 1822. En cette première moitié du 19e siècle, l'édifice doté d'une cour et d'un jardin de plus de 2 400 m2 présente alors toute l'élégance et le confort que l'on attend d'un hôtel particulier. Sous la 3e République, le bâtiment subit des modernisations qui bouleversent considérablement son plan et son aspect. Une extension est créée par l'architecte Jules Bourdais (1835-1915) qui double l'aile gauche tandis que la cour des communs et ses bâtiments sont détruits. Le portail et le corps de bâtiment clôturant la cour d'honneur disparaissent aussi, remplacés par un portique en pierre. Le portail très solennel est couronné d'un fronton triangulaire derrière lequel est gravée la date 1876. Sur la rue, les façades sont ornées d'un parement en pierre blanche et les toits couverts d'ardoise, achevant de donner à l'édifice son caractère administratif. Seules les façades sur l'avenue Gambetta ainsi que celles sur cour et sur jardin conservent encore leur style de la fin du 18e siècle, leurs encadrements et leurs modénatures étaient cependant recouvertes, par souci d'harmonie, d'un badigeon de couleur pierre, ce qui n'est plus le cas de nos jours. Au début du 21e siècle, la préfecture s'agrandit encore. Un nouveau corps de bâtiment de béton et de briques, mitoyen avec la poste, abrite depuis 2004 les services préfectoraux.
Brique
Ardoise
2 étages carrés ; étage en surcroît
Toit brisé en pavillon ; toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie, en charpente
L'édifice ouvre sur la place du Marécal Foch, face aux allées de Mortarieu. Il présente un plan en U fermé par un portique et un portail monumental. Derrière le corps de logis principal se déploie un jardin de plus de 2400m2 dans lequel est conservé une ancienne glacière de la fin du 18e siècle.
Ferronnerie ; sculpture ; céramique
Mascaron
Série de mascarons féminins et masculins sur les clés des baies.
Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique
Propriété publique
Fermé au public
2013
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2013
Gerber Sarah
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47