Hôpital
San Salvadour
Hôpital San Salvadour
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Hyères ; 4312 route de l'Almanarre
Hyères
Hyères
San-Salvadour
Almanarre (route de l') 4312
1997 H2 186 à 195
Isolé
Conciergerie ; escalier indépendant ; serre ; colombier ; jardin d'agrément
4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques
Parent Auguste (commanditaire) ; Magnier Edmond (commanditaire) ; Forestie Jeanne, dite : soeur Candide (commanditaire)
L'hôpital San Salvadour est composé d'une maison, véritable château, construite entre 1872 et 1880 d'abord pour Auguste Parent, puis pour Edmond Magnier, journaliste et homme politique. L'architecte en est vraisemblablement Ernest Paugoy. Elle est située dans un parc de plus de 20 ha où sont également édifiés des écuries, une serre, un colombier et des escaliers indépendants en rocaille. Elle est vendue en 1902, par son propriétaire ruiné à sœur Candide en vue d'en faire un établissement sanitaire. Celle-ci fait construire un sanatorium pour les enfants issus des classes moyennes dont les parents ne peuvent prendre en charge la totalité des frais médicaux. Sœur Candide a fondé d'autres établissements de soins grâce à sa philosophie de redistribution des richesses mise en œuvre par l'appel aux mécènes et dont l'Oeuvre d'Ormesson à Paris, qu'elle dirige, est l'un des moteurs. San Salvadour est acheté grâce au prêt d'une riche bienfaitrice et aux loteries nationales de l'Oeuvre, très lucratives. Les petits malades sont d'abord installés dans le château, puis un hôpital marin est construit en bordure de mer permettant des soins par hydrothérapie. Il ouvre en 1903. Parallèlement, pour financer ces soins et rendre possible son œuvre charitable, sœur Candide prévoit d'exploiter les sources d'eaux lithinées présentes dans le domaine et de les embouteiller pour les expédier à Paris. Ce projet ayant échoué, elle décide de créer une station thermale sur place où la clientèle sera accueillie dans un hôtel accolé au château. L'architecte de cet hôtel, réalisé vers 1905, est Paul Page. L'hôtel est ouvert jusqu'à la guerre. Depuis 1922, l'hôpital est géré par l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. C'est actuellement un centre principalement axé sur les soins aux polyhandicapés.
L'ensemble se compose d'un vaste bâtiment en longueur, situé en fond de parc et auquel on accède par des allées sinueuses. Il s'agit de la maison, à l'est, prolongée par l'hôtel de voyageurs, à l'ouest, les deux bâtiments étant reliés par l'ancien salon en rotonde. Le sanatorium est au bord de mer, de l'autre côté de la route de l'Almanarre. Les écuries sont isolées à l'est. Le colombier en brique et pierre est percé de deux baies géminées néo-gothiques. L'intérieur est couvert de voûtes catalanes et carrelé de carreaux de terre cuite rouge. Les boulins sont construits en ciment.
Sculpture
Arbre
Les escaliers indépendants situés dans le parc sont décorés de sculptures en rocaille imitant des troncs d'arbre.
inscrit MH
Château avec son décor peint, y compris la terrasse sud ; façades et toitures, hall d'entrée et grand escalier de l'hôtel proprement dit ; façades et toitures des écuries et du pigeonnier ; sol du parc (cad. 1997 H2 190, 193 à 195) : inscription par arrêté du 23 août 1990.
À signaler
Demeure ; écurie ; salon ; colombier ; parc ; plafond ; cheminée
Propriété d'une personne privée
2000
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2000
Négrel Geneviève
Dossier avec sous-dossier
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66