Hôtel de voyageurs
Hôpital
Hôtel de voyageurs San Salvadour, actuellement hôpital
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Hyères ; 4312 route de l'Almanarre
Hyères
Hyères
San-Salvadour
Almanarre (route de l') 4312
1997 H2 193
Isolé
Hôpital San Salvadour
IA83000188
1er quart 20e siècle
Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques
Forestie Jeanne, dite : soeur Candide (commanditaire)
Mis en vente en 1896, le château est racheté en 1902 par Jeanne Forestie, soeur Candide en religion, dans le but d'y créer un sanatorium. Pour financer les soins elle crée une station thermale où la clientèle est accueillie dans un luxueux hôtel de 130 chambres. L'architecte en est Paul Page. Né en Suisse en 1863, il avait travaillé à Saint-Raphaël dans l'agence de Pierre Aublé. Dans les années 1880, il avait contribué à la réalisation de la station de Tamaris-sur-Mer pour Michel Pacha. L'hôtel connaît un réel succès favorisé par le passage de la ligne de chemin de fer du littoral Toulon-Hyères-Saint-Raphaël et l'aménagement d'une gare en 1905 devant San Salvadour. Mais à partir de 1907-1908, des problèmes financiers amènent sœur Candide à se lancer dans des opérations financières de plus en plus hasardeuses pour financer son œuvre, à la limite de l'escroquerie. Elle est emprisonnée et condamnée en 1912. San Salvadour avait été vendu en 1911 à une société qui continua l'exploitation jusqu'à la guerre. Les lieux sont alors occupés par les troupes marocaines puis américaines, laissés à l'abandon de 1919 à 1922, date à laquelle ils sont rachetés par la Ville de Paris pour son Assistance publique qui en est toujours propriétaire. C'est actuellement un hôpital principalement axé sur les soins aux polyhandicapés.
Pierre ; enduit ; moellon
Tuile
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 4 étages carrés
Fausse voûte en arc-de-cloître
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier symétrique, en maçonnerie
L'hôtel est un bâtiment de quatre étages construit dans le prolongement du château et qui se présente sous la forme d'un long bâtiment prolongé d'une aile en retour à l'ouest. Les loggias des corps latéraux sont un rappel de l'architecture du château. L'entrée se fait par le corps de bâtiment oriental. Un premier vestibule ouvre sur un vaste espace. Au nord, un escalier symétrique, aux marches de marbre gris, dessert les étages. A l'ouest, un autre escalier distribue les salons du rez-de-chaussée surélevé qui ouvre sur une terrasse. L'articulation entre le château et l'hôtel est réalisée par le biais d'une vaste salle ayant la forme d'un rectangle aux angles arrondis. La fausse-voûte en arc-de-cloître déprimée présente une verrière zénithale. Les murs sont rythmés par un jeu d'arcades en plein-cintre où alternaient fenêtres et miroirs.
Peinture (étudié dans la base Palissy) ; sculpture ; céramique
Colonne ; ordre composite ; ornement géométrique
Le vestibule d'entrée ouvre sur un vaste espace structuré par des jeux de colonnes jumelées.
Remanié
inscrit MH
Façades et toitures, hall d'entrée et grand escalier de l'hôtel proprement dit (cad. 1997 H2 193) : inscription par arrêté du 23 août 1990.
À signaler
Salon
La composition et le décor des façades sont dans l'esprit des grands hôtels des années 1900.
Propriété d'une personne privée
2000
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2000
Négrel Geneviève
Sous-dossier
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66