Bourg castral
Roquette du Muy
Bourg castral de la Roquette du Muy
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Le Muy
Var
Muy (Le)
Notre-Dame-de-la-Roquette
Isolé
Château fort ; église
13e siècle
Daté par source
La première mention du "castrum de Roqueta" date de 1232-1244 et il est probable que la création de ce petit habitat, satellite du castrum de Marsens, n'est guère antérieure à cette date. L'enquête sur les droits comtaux de 1252 le place sous le contrôle des seigneurs de Marsens - dont le comte de Provence - pour une moitié et de deux autres coseigneurs, Palliol et Rostan Raibaud, pour l'autre moitié. La Roquette ne figure pas dans l'affouagement de 1315-1316, mais peut avoir été compté avec le Muy. La date de son abandon reste donc inconnue. En 1652, des Trinitaires s'établirent près de l'église Notre-Dame, reconstruite pour servir de chapelle de pélerinage. Après la Révolution, le couvent devint une exploitation agricole, mais le sanctuaire, propriété de la paroisse, resta fréquenté et entretenu. Sa ruine date de moins de trente ans. La fortification, de petites dimensions, ne contenait apparemment que le château, le village blotti au pied du chaos rocheux ne semble pas avoir eu d'enceinte.
Arkose ; moellon ; pierre sèche
Croupe rocheuse ; altitude : 55 m ; superficie : 2000 m2. Le petit entablement rocheux, d'environ 50 m², qui forme la partie la plus élevée de l'épaulement, ne porte aujourd'hui plus de construction : les matériaux ont été intégralement récupérés pour la construction de l'ermitage immédiatement en contrebas à l'est ; mais le rocher garde quelques traces de taille : tranchées de fondation d'un bâtiment d'environ 4, 80 m sur 8 m, escalier d'accès au nord ; un fragment de mur parementé en moellons équarris est visible sur une petite plateforme située au sud, probable zone d'accès à l'entablement. L'ermitage a été implanté sur une autre terrasse jadis probablement occupée par le château, protégée à l'ouest par l'entablement sommital et à l'est par un abrupt. Sous cet abrupt, à l'est, se trouve la chapelle, édifice du 17e siècle remanié au 19e siècle et aujourd'hui à demi ruiné (élévations entières, mais sans couvrement) qui a probablement remplacé l'église médiévale ; à celle-ci appartient peut-être un mur arasé qu'on aperçoit devant le mur gouttereau sud. Une autre chapelle, dédiée à saint Jean, a été aménagée non loin de là dans une faille rocheuse ; sa voûte en berceau paraît également moderne. Ttout autour, le bois d'yeuses recouvre des éboulis et des pans de murs qui correspondent au moins en partie aux vestiges du village, effacés ou remodelés par les constructions et les terrassements opérés par les ermites.
Type roque
Vestiges
À signaler
Propriété publique
2001
© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
2002
Sauze Elisabeth
Dossier individuel
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