Bourg castral
Miramas
Bourg castral de Miramas
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Plan-de-la-Tour
Var
Grimaud
San-Peyre
Isolé
Château fort ; église
11e siècle
Daté par source
Miramars est cité en 1053-1069 comme confront du territoire de Sainte-Maxime. En 1069, l'abbaye de Saint-Victor reçut de Pons et de Jaufre, fils du vicomte Guillem III, leur part du "Miramars castellum cum omni territorio suo", mais la cession n'eut apparemment pas lieu, car le vicomte Jaufre, oncle des précédents, offrit en 1085-1093 à l'abbaye de Lérins "Vallem Avinionis universam cum Miramars quod omnes supradictos [Mora et Rascatius] eminet locos". Lérins ne garda pas longtemps cette terre, mais la céda en 1224, avec quelques autres, à l'évêque de Fréjus qui en fit don à l'abbaye du Thoronet. Le castrum apparaît dans la liste des localités du diocèse en 1232-1244, mais pas dans les listes de 1235 et 1252 car il est exempt d'impositions comtales en tant que seigneurie d'église. Il figure au recours de feux de 1315-1316 pour 9 feux, mais était peut-être déjà déserté par ses habitants au profit d'un site de plaine. Lors du repeuplement opéré par l'abbé du Thoronet en 1566, l'habitat fut éparpillé et ne se regroupa qu'au siècle suivant près de la tour ou bastide qui a donné son nom à la commune actuelle et d'une église Saint-Pierre construite en remplacement de celle qui se trouvait dans le castrum.
Schiste ; pierre sèche
Entablements rocheux ; altitude : 416 m ; superficie : 30000 m2. Sur l'esplanade supérieure, vestiges d'un vaste oppidum protégé à l'ouest, du côté le moins pentu, par deux remparts en pierres sèches de dimensions imposantes ; l'enceinte renferme une grande quantité de murs et d'éboulis ; les sondages pratiqués ont révélé des traces d'occupation du Bronze final, de l'Age du fer, puis de l'Antiquité tardive. Le castrum occupait le second entablement rocheux, formé de trois petites plateformes successives : à l'ouest, la plus haute, d'environ 10 m², plate et vide ; au centre, la plus grande, d'environ 20 à 25 m², en contrebas de près de 2 m sous la première, se trouve ainsi abritée du mistral ; elle contient une couche de terre végétale où poussent une yeuse et quelques cistes et sur laquelle a été ramassé un morceau de tuile ; la roche qui la borde a été taillée et l'on peut y voir deux encoches circulaires destinées à recevoir des poteaux ; la troisième, à l'est, est séparée de la précédente par une petite faille du rocher qui descend le long de la paroi nord ; on y voit plusieurs cavités d'ancrage de pièces de charpente verticales et horizontales ; la faille contenait l'escalier d'accès, dont deux marches, constituées de petites dalles de pierre calées verticalement pour retenir un remplissage de cailloux et de terre ; dans le gros éboulis qui longe le rocher au pied de la faille ont été trouvés plusieurs tessons de céramique grise ; le troisième entablement rocheux, séparé du deuxième par un intervalle assez étroit (environ 1, 50 à 2 m) , ne possède aucun accès et devait être rattaché au précédent par une passerelle. Au sud et à l'est des entablements, la pente a été aménagée en replats successifs soutenus par des murs en pierre sèche tendus entre les blocs de rocher épars, dont certains offrent des cavités et des abris naturels ; des éboulis indiquent la présence de constructions sur la plupart de ces terrasse : quelques fragments de tuiles et des moellons visiblement équarris ont été relevés dans cette zone.
Type roque
Vestiges
Site archéologique
Propriété privée
2001
© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
2002
Sauze Elisabeth
Dossier individuel
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