Bourg castral
Puget
Bourg castral de Puget
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Puget-Ville
Var
Cuers
Haute Ville (la)
Isolé
Château fort ; chapelle
11e siècle
Daté par source
Mentionné à partir de 1062, le castrum de Puget est resté chef-lieu de la communauté jusqu'au 17e siècle. Il comptait 80 feux de queste en 1315-1316, 80 foyers encore en 1471. Le processus de désertion débuta au 16e siècle avec l'installation d'un nombre toujours croissant d'habitants dans la plaine, sur le site du village actuel. En 1587, la haute ville contenait 60 maisons, moins de la moitié du nombre total, et cette proportion ne cessa dès lors plus de décroître. Le cadastre de 1811 y enregistre pourtant encore une douzaine de maisons, celui de 1848 une demi-douzaine. Totalement abandonné depuis le début du 20e siècle, le site n'est plus qu'un champ de ruines, sauf la chapelle, inscrite à l'inventaire suplémentaire des M.H. en 1925 et restaurée à deux reprises, en 1913 et en 1978, et la maison curiale, réhabilitée et donnée en location par la commune depuis quelques années.
Calcaire ; moyen appareil ; moellon ; pierre sèche
Croupe ; altitude : 340 m ; superficie : 10000 m2. Sur le sommet, ruines du château isolées au nord par un vaste fossé : mur d'enceinte percé d'archères en fente courte, salle voûtée en berceau brisé, plusieurs autres pièces ou corps de bâtiment indistincts sous les éboulis, le tout construit à double parement de moellons de calcaire soigeusement équarris et assemblés, avec cordons, chaînes d'angle et arcs en pierre de taille. Immédiatement en contrebas à l'est, église romane (aujourd'hui chapelle Sainte-Philomène) orientée, adossée à l'ouest au mur d'enceinte du château, à 3 nefs de deux travées : la première, au sud, est percée de la porte d'entrée en plein-cintre à longs claveaux extradossés et supporte le clocher-mur à deux baies (transformé au 17e siècle en clocher-tour) ; les autres débouchent à l'est chacune sur une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four ; toutes les trois sont couvertes de berceaux en plein-cintre, celui du centre légèrement plus élevé que les deux autres ; la 1ère nef communiquait au sud avec un volume trapézoïdal aujourd'hui ruiné, doté d'une chaîne d'angle à bossages, la 3me avec la maison curiale ; construction très soignée en pierre de taille, mais sans aucun décor hormis les cordons et impostes moulurés (bandeau + quart-de-rond dans les travées 2 et 3, bandeau + chanfrein dans la travée 1) à la retombée des berceaux et des arcades ; cuve baptismale et bénitier monolithes . La maison curiale, au nord de l'église, est un corps de logis d'un étage carré, dont l'élévation antérieure, à l'est, est scandée en 3 travées par deux contreforts talutés et percée d'une large porte en anse-de-panier et de croisées chanfreinées (16e siècle). Au sud et à l'est de l'église, ruines du village : nombreux éboulis informes, quelques pans de murs ; fragments du mur d'enceinte. Vestiges du réseau viaire de l'agglomération : quelques tronçons de rues encore perceptibles et deux belles volées de degrés, l'une au sud de l'église, l'autre entre le château et la fontaine. La fontaine, au creux du vallon sur la bordure occidentale du village : fontaine à réservoir couvert et petit bassin étroit et long. Matériel : sgraffito, glaçurée verte et brune.
Type roque
Vestiges
1925/05/15 : inscrit MH
Chapelle Sainte-Philomène : inscription par arrêté du 15 mai 1925.
À signaler
Propriété publique
2001
© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
2002
Sauze Elisabeth
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66