Bourg castral
Second bourg castral de Rougiers
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Rougiers
Var
Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
Saint-Jean
Isolé
Château fort ; église
12e siècle
Daté par source
Le "castellum vel villa de Rothgerium" apparaît dans les années 1040 à l'occasion de la donation par le vicomte Fouque et sa femme Odile de la moitié de leurs droits à l'abbaye Saint-Victor de Marseille. L'abbaye établit effectivement dans l'église paroissiale du lieu un prieuré qui compta au début du 12e siècle parmi les plus importants du monastère, mais elle ne parvint jamais à prendre possession de la seigneurie. Peu avant 1150, la guerre allumée par Guillaume de Signes, propriétaire de l'autre moitié de Rougiers, aboutit à la destruction et à la désertion du site (Rougiers 2). Malgré une sentence rendue en leur faveur, les moines quittèrent les lieux, laissant le champ libre à Guillaume de Signes et à ses fils, qui reconstruisirent le castrum (Rougiers 1). Les premiers indices du déperchement qui allait vider le village perché de ses habitants remontent au milieu du 14e siècle : un premier hameau se forma autour de l'église Saint-Honorat, siège du prieuré dépendant de la Celle, relayé au début du 15e siècle par une autre agglomération fixée encore plus bas, au bord de la route (village actuel). En 1540, le castrum ne contenait plus que 2 maisons et fut complètement déserté peu après. La fouille commencée en 1961 et poursuivie durant une quinzaine d'années par Gabrielle Démians d'Archimbaud a projeté sur ce site une lumière d'autant plus vive qu'il s'agissait d'un des premiers grands chantiers d'archéologie médiévale en France. Les vestiges ont été classés MH en 1967.
Calcaire ; moyen appareil ; moellon ; pierre sèche
Eperon ; altitude : 600 m ; 13000 m2. Sur la pointe de l'éperon, isolée par un double mur flanqué de tours rondes ou carrées, vestiges du château : donjon carré de 7, 5 m de côté, jadis divisé en trois étages par des planchers et probablement couvert d'une terrasse dallée ; corps de logis à étage planchéié porté par des arcs diaphragmes ; citerne voûtée, enduite au béton de tuileau ; cuisine et four ; basse-cour entourée de dépendances et église à nef de 2 travées et abside semi-circulaire surmontée d'un étage défensif, le tout construit avec soin en maçonnerie à double parement de moellons équarris et assisés et chaînes d'angle en pierre de taille. Sur la pente en contrebas vers l'est, ruines du village : une quinzaine de petits îlots contenant des habitations à étage bâties selon les mêmes techniques que le château. Mobilier : monnaies, céramiques estampée grise, communes grise et brune, glaçurées, sgraffito et majoliques archaïques, verre, outillage lithique, métallique et osseux, fin 12e-premier quart 15e siècle.
Type roque
Vestiges
1967/05/18 : classé MH
Vestiges de l'ancien village et de son château fort : classement le 18 mai 1967.
À signaler
Propriété publique
2002
© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
2002
Sauze Elisabeth
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66