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Plateforme ouverte du patrimoine

Église paroissiale Notre-Dame-de-la-Victoire, actuellement basilique

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale

Vocable - pour les édifices cultuels

Notre-Dame-de-la-Victoire

Destination actuelle de l'édifice

Basilique

Titre courant

Église paroissiale Notre-Dame-de-la-Victoire, actuellement basilique

Localisation

Localisation

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Saint-Raphaël ; parvis Jean XXIII

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Saint-Raphaël

Canton

Saint-Raphaël

Adresse de l'édifice

Jean XXIII (parvis)

Références cadastrales

1981 AT 540, 541

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Presbytère

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1883

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Bernard, abbé (donateur)

Description historique

La nouvelle église de Saint-Raphaël a été construite à l'initiative de l'abbé Bernard, curé de la paroisse de 1882 à 1889. Il réunit une somme de 400 000 F par souscription auprès des paroissiens, notamment les nouveaux habitants fortunés liés à la villégiature. Les plans sont de l'architecte Pierre Aublé. Il semble qu'il y ait eu 3 projets. Le premier n'a pas pu être vu. Le deuxième et le troisième sont tous deux datés du 30 juin 1883. Il s'agit du même plan avec une orientation différente. Le deuxième projet était orienté. Dans celui qui a été réalisé, on a choisi une ouverture sur l'avenue Félix-Martin et donc une orientation du choeur à l'ouest. Le devis dressé par l'architecte mentionne de la pierre dure de Cassis pour les socles, piédroits, seuils et marches. Les parements sur la pierre de Cassis doivent être finis à la pointe ou à l'aiguille avec des ciselures relevées et réglées faits en ravalement ou sur le chantier. Il est également fait mention de pierre de l'Estaillade, de Montpan, de Ménerbes, de la pierre blanche de Saint-Véran, de la molasse bleue pour maçonnerie de parement en moellon, de pierre de Beaucaire, Arles et Fontvieille.La première pierre est posée le 11 septembre 1883. Les travaux sont réalisés par l'entreprise Bousquet et fils et Fabri. L'inauguration a lieu le 14 avril 1887 et la consécration le 14 avril 1888 sous le vocable Notre-Dame-de-la-Victoire en référence à la victoire de la chrétienté sur les Turcs à Lépante en 1571 (ce vocable était celui de l'église de la ville natale d'Aublé, Rhodes, dans laquelle il fut baptisé). Dans le compte-rendu de l'inauguration relaté par le journal Le Var du 21 avril 1887, il est dit que le maître-autel est en place mais que la décoration intérieure n'est pas encore commencée. Elle sera réalisée d'avril 1887 à avril 1890 (autels, vitraux, chaire, etc.). D'avril 1890 à janvier 1891, on réalise également les deux clochers qui couronnent la façade antérieure. La croix surmontant la coupole est hissée le 4 mars 1887 et la statue dorée de la Vierge (IM83002027) est mise en place au fronton le 27 février 1892. La décision de translation du culte de l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre à la nouvelle, est prise par arrêté préfectoral du 30 octobre 1891. Le plan de la sacristie et du logement du vicaire date de 1894. Le presbytère de la rue Jean-Aicard est également dû à Pierre Aublé (plans et devis de 1902). Il est achevé en 1906. Le dallage du sol de l'église a été refait en 2001. Notre-Dame-de-la-Victoire a été élevée au rang de basilique par un décret pontifical du 14 janvier 2004.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; moyen appareil ; calcaire ; porphyre

Matériaux de la couverture

Tuile plate mécanique ; ardoise ; tuile plate plombifère ; calcaire en couverture

Typologie de plan

Plan en croix latine

Description de l'élévation intérieure

3 vaisseaux

Typologie du couvrement

Voûte en berceau plein-cintre ; coupole à trompes ; cul-de-four

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon couvert ; pignon découvert ; dôme circulaire ; extrados de voûte ; croupe ronde

Commentaire descriptif de l'édifice

La basilique est pour la plus grande part construite en grès rouge de l'Estérel. Les éléments secondaires (chaînes, voussures des baies, corniches, clochers, piliers de la nef...) sont en calcaire blanc. Le soubassement est en calcaire blanc plus dur. Les 6 colonnettes du portail sont en porphyre du Dramont. Toits à longs pans des nefs et du transept et croupe du chevet couverts de tuiles plates mécaniques. Dôme couvert d'ardoise et d'une frise de tuiles plates plombifères jaunes et noires. Extrados des voûtes des clochers en calcaire, à motif d'écailles. La sacristie et le logement du vicaire, situés au sud-ouest, sont construits dans les mêmes matériaux : grès rouge, chaînes en calcaire blanc et couverture de tuiles plates mécaniques.

Technique du décor des immeubles par nature

Maçonnerie ; peinture ; mosaïque ; vitrail (étudié dans la base Palissy)

Indexation iconographique normalisée

Ornement à forme architecturale, colonne, fronton ; ange, tête : ange, guirlande : aile, guirlande : fleur ; marguerite

Description de l'iconographie

Les élévations extérieures portent un décor architectural assez abondant dont, sur la façade antérieure, les colonnettes du portail et des trois baies géminées de la fenêtre haute. On retrouve ces colonnettes aux arcatures aveugles du chevet. Les baies du tambour du dôme sont surmontées de frontons triangulaires. Une corniche de faux machicoulis couronne les façades. Le cul-de-four du choeur est entièrement couvert d'une peinture murale représentant un séraphin reconnaissable à ses trois paires d'ailes et entouré de l'inscription "Spiritus Sanctus superveniet in te et virtus altissimi Deum...tibi". Il est entouré de têtes d'anges sur fond or dans des médaillons formés par une guirlande d'ailes. Au-dessous se trouve une autre guirlande de fleurs stylisées. L'ensemble est souligné par un bandeau où est inscrit un passage des litanies de la Vierge. Décor de marguerites en mosaïque (parties préservées du sol d'origine).

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM83002018 ; IM83002008 ; IM83002001 ; IM83002006 ; IM83002011 ; IM83002004 ; IM83002012 ; IM83002029 ; IM83002007 ; IM83002009 ; IM83002019 ; IM83002028 ; IM83002021 ; IM83002025 ; IM83002003 ; IM83002020 ; IM83002002 ; IM83002016 ; IM83002010 ; IM83002014 ; IM83002022 ; IM83002027 ; IM83002015 ; IM83002017 ; IM83002023 ; IM83002005 ; IM83002013 ; IM83002024

Observations concernant la protection de l'édifice

La construction d'une nouvelle église à Saint-Raphaël en 1883 s'inscrit totalement dans le cadre de la constitution de la station de villégiature, qu'il s'agit de doter d'un édifice de culte à sa mesure. Construite à l'initiative du nouveau curé de la paroisse, l'abbé Bernard, elle est entièrement financée par les nouveaux résidents fortunés. L'architecte est un des leurs, Pierre Aublé, qui a déjà à son actif deux hôtels, deux établissement d'enseignement et de très nombreuses villas. Ce lien est souligné par l'abbé Bernard lui-même dans son discours d'inauguration, le 14 avril 1887 : "Celle-ci, spatieuse et belle, dont la tête s'élève noblement sur le sol comme une reine au milieu des villas ses vassales et à laquelle la population nouvelle veut confier la garde de son avenir !" Le transfert du culte de l'ancienne église paroissiale et sa désaffectation entérine définitivement la fin du Village en temps que centre de la vie communale au profit de la station balnéaire.£Le style de Pierre Aublé est éclectique, faisant souvent référence à l'architecture de Palladio dans ses villas. A Notre-Dame-de-la-Victoire, il use d'un style que l'on qualifie en général de romano-byzantin (polychromie des appareils, dômes, décor de mosaïques ou de peintures sur fond or). Il est ici totalement dans l'air du temps où l'on voit se construire à Marseille, la cathédrale de la Major (Vaudoyer, 1852) et Notre-Dame-de-la Garde (Esperandieu, 1864) , à Paris, le Sacré-Coeur (Abadie, 1875) et à Lyon, Notre-Dame-de-Fourvière (Bossan, 1872). On retrouve ainsi à Saint-Raphaël, l'ordonnance générale de la façade de la Major, cantonnée par ses deux clochetons, et de Notre-Dame-de-Fourvière couronnée par un fronton triangulaire et où de faux machicoulis soulignent les deux tours. Mais Aublé tire en fait ses sources de l'art roman tout court en particulier de l'art roman du Poitou ou d'Auvergne. Nous y retrouvons les petits dômes à écailles de Notre-Dame-la-Grande et les arcatures aveugles, qui courent ici autour du chevet, des églises auvergnates. Dans les archives paroissiales, un petit carnet confectionné par Aublé lui-même avec des cartes de visites périmées renferme des croquis au crayon de détails des arcatures de la nef et du transept de Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand (fin 11e siècle-début 12e siècle). Plus près de lui, Aublé reprend sur le chevet les contreforts de faible saillie de l'église Saint-Pierre.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Négrel Geneviève

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66

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