Batterie
Batterie de Mauvanne
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Hyères
Var
Mauvanne
Ensemble fortifié des îles d'Hyères
IA83000090
4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
1890 ; 1944
Daté par source ; porte la date
Batterie construite en 1890. Au début du XXe siècle, la traverse séparant la seconde et la troisième position de tir est reconstruite sous la forme d’une traverse bétonnée modèle 1901, incorporant des magasins de combat. En 1944, la batterie, occupée par les allemands, fait l'objet de travaux de réaménagements exceptionnels, la plupart hors l’enceinte de la batterie de 1890. Construction de 4 casemates de tir, d'un poste de conduite ou de commandement de tir avec observatoire inférieur et salle de télémétrie à l’étage, une soute à munitions bétonnée, une plate-forme pour canon antiaérien. Au nord-est et en contrebas du chemin d’accès est édifié un long baraquement en fibro-ciment sur charpente bois (disparu). Une plate-forme d’artillerie est installée dans l’enceinte même de l’ancienne batterie française.
Grès ; moellon ; schiste ; moellon ; brique ; béton ; béton armé
Tuile plate mécanique
Voûte en berceau
Toit à longs pans
La batterie de 1890 est conçue pour trois mortiers de 270 mm, modèle 1889, montés sur des affuts à pivot central, sur des emplacements de tir semi-circulaires espacés séparés par des traverses-abri épaisses. Les magasins et locaux sensibles (magasin à poudres, magasin aux détonateurs, magasin aux amorces, atelier de chargement), sont enterrés sous la batterie, desservis par un souterrain en caverne qui débouche dans la cour et comporte un monte-charge dans la traverse entre le premier et le second emplacement de tir. L’ouvrage comporte en outre, de part et d’autre de sa porte d’entrée, un hangar à projectiles (non voûté), défilé vers la mer par un épaulement, et un corps de garde défensif bâti en saillie sur l’enceinte abritant les logements, dont celui, permanent, du gardien de batterie. Ce corps de garde participe des ouvrages de flanquement de l’enceinte, constitués par ailleurs de deux bastionnets et d’un demi-bastionnet, selon une typologie commune à la batterie de La Badine. Les aménagements allemands de 1944 comprennent quatre casemates de tir pour artillerie de marine, un poste de conduite ou de commandement de tir avec observatoire inférieur et salle de télémétrie à l’étage, une soute à munitions bétonnée, une plate-forme pour canon antiaérien. A chaque casemate de tir est en principe associé un abri technique à 30 m de distance (trois sont réalisés). Les ouvrages sont reliés entre eux par un réseau de téléphone filaire. Au nord-est et en contrebas du chemin d’accès est édifié un long baraquement en fibro-ciment sur charpente bois (disparu). Une plate-forme d’artillerie est installée dans l’enceinte même de l’ancienne batterie française, à l’arrière d’une des casemates de tir. Dans la batterie de 1890, plusieurs mise en œuvre coexistent : moellons de grès gris, assemblés au mortier de chaux ou au ciment, blocage en opus incertum de roche dure schisteuse de teinte ocre, pierre de taille, maçonnerie de ciment imitant le grand appareil, brique, opus incertum polygonal, béton armé.La couverture du corps de garde et celle du hangar sont en tuiles mécaniques. Les cinq casemates allemandes sont beaucoup plus homogènes dans leur mise en œuvre, réalisée en béton banché de très bonne qualité, les toits étant revêtus de ciment.
Propriété publique
2007
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2011
Corvisier Christian ; Fournel Brigitte
Dossier individuel