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Plateforme ouverte du patrimoine

Château de Terre-Neuve

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Appellation d'usage

Château de Terre-Neuve

Titre courant

Château de Terre-Neuve

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Vendée (85) ; Fontenay-le-Comte ; 1 rue de Jarnigande

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Fontenay-le-Comte commune

Lieu-dit

Terre-Neuve

Adresse de l'édifice

Jarnigande (rue de) 1

Références cadastrales

1812 E 108 à113 ; 1843 E2 465 à 482, 486 à 489 ; 1984 BK 57, 59, 63

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Communs ; jardin

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 16e siècle ; milieu 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

Milieu 16e siècle ; 1er quart 18e siècle (détruit) ; 3e quart 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1757 ; 1761 ; 1848 ; 1849 ; 1866 ; 1876

Commentaires concernant la datation

Porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Signature ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Rapin Nicolas (commanditaire)

Remploi

Remploi provenant de : 79, Coulonges-sur-l'Autize

Description historique

Le château de Terre-Neuve est un manoir de la fin du 16e siècle, profondément remanié au milieu du 19e siècle. A l'origine, existe une métairie, achetée en 1584 par Nicolas Rapin, grand prévôt de la Connétablie de France, à Jacques Poictier, frère ou du moins parent de son épouse Marie Poictier. Rien ne prouve, contrairement à ce qu'affirme Benjamin Fillon, qu'elle fut incendiée lors du siège de Fontenay par Henri de Navarre en mai 1587 ; nous savons seulement par les textes que des maisons du faubourg Saint-Martin furent détruites à cette occasion. La terre fut anoblie par André Gallier, seigneur de Guinefolle, le 5 novembre 1594 ; ces informations, données par B. Fillon, sont confirmées par les archives des Lazaristes. En réalité, Terre-Neuve dépendait du fief de Grissais, non de celui de Guinefolle, mais les deux fiefs appartenaient au même seigneur. A la fin du 16e siècle, N. Rapin fait édifier un manoir dont la datation précise et les auteurs restent à déterminer. On peut s'interroger sur les raisons de l'anoblissement de Terre-Neuve en 1594, peut-être lié à l'achèvement des travaux et non à leur commencement comme le suppose B. Fillon. De toutes façons, ce manoir est achevé en 1600, date à laquelle Rapin y organise une brillante reception, évoquée dans ses oeuvres littéraires. L'attribution de l'oeuvre à l'hypothétique Jean Morison par B. Fillon est de pure fantaisie. En revanche, on pourrait envisager la participation de Jacques Poictier, parent des Rapin, auxquels il vend la métairie ; celui-ci est qualifié d'" architecteur " dans un marché en 1578, est témoin lors d'un marché de construction passé par les Rapin en 1583, effectue des visites de bâtiments en 1590 et possède une carrière. Les inventaires du mobilier de Terre-Neuve, dressés en 1608, 1617 et 1638, ainsi que des visites détaillées des lieux effectuées en 1645 et 1675, donnent une idée du manoir et de sa distribution. Nous savons en outre qu'en 1614 et 1632, deux marchés sont passés pour la réfection d'une galerie. En 1701, les Pères de la Mission, les Lazaristes, achètent le manoir et s'y installent. Un document dressé par eux en 1756 et comportant des additifs énumère les travaux réalisés. La clôture est refaite, les écuries et le cellier sont rebâtis à un nouvel emplacement. Sous la direction du père Hesnard, une chapelle est aménagée en 1711 dans une salle du rez-de-chaussée et bénie par le curé de Notre-Dame. On peut supposer qu'un clocher, représenté sur la gravure d'O. de Rochebrune, est édifié avant 1727, date de bénédiction des trois cloches. Des travaux sont effectués à la cuisine en 1757, date visible au bas du pignon de l'aile nord-est. En 1760, le puits est refait. En 1761, le fenil est surélevé et la fuie réparée ; il s'agit du bâtiment en prolongement du pignon de l'aile nord-est et de la tour qui le jouxte ; la date 1761 est d'ailleurs sculptée sur le fronton d'une lucarne de ce bâtiment. A la Révolution, Terre-Neuve est vendu comme bien national ; l'acquéreur en est Jacques Chevalier, en décembre 1797. En avril 1805, la propriété est achetée par Claude Tendron de Vassé, grand-père de l'aquafortiste Octave de Rochebrune. Ce dernier conçoit et dirige de très importantes transformations, exécutant parfois lui-même les sculptures. Ces entreprises sont attestées par les états de section du cadastre de 1843. En 1848, l'impôt est diminué en raison d'une démolition partielle pour la famille Tendron de Vassé ; la demeure est achevée en 1848, imposable en 1851 et imposée en 1859 pour la famille Guillaume de Rochebrune. L'inscription " Octave de Rochebrune fecit 1848 " est visible sur l'échauguette située à l'angle des deux ailes, " 1849 Octave de Rochebrune sculpsit " sur le pignon de l'aile nord-est ; les dates 1848 et 1849, les armes des Tendron de Vassé, des Guillaume de Rochebrune et celles d'Alix Grelier de Fougeroux, qui épouse O. de Rochebrune en 1849, figurent sur la façade de l'aile nord-est ; la devise d'Octave de Rochebrune est sculptée à la base des lucarnes de cette même façade, en écho de la devise de Nicolas Rapin sculptée à la fin du 16e siècle sur la façade de l'aile nord-ouest. Enfin, la date 1848 est portée sur le bâtiment en prolongement du pignon. Lors de cette importante campagne, la distribution est modifiée, l'escalier est reconstruit, les façades sont reprises, surtout celles de l'aile nord-est, comme le montre la gravure de Rochebrune. La façade principale de cette aile est refaite dans l'esprit de la façade de l'autre aile ; sur les deux élévations sont plaqués des pilastres surmontés de statues et de médaillons. L'inscription placée par Nicolas Rapin sur le portail est mise au-dessus de la porte d'entrée. Toutes les toitures sont refaites en ardoise, alors qu'auparavant elles étaient en tuile, à l'exception de celles des tours. Lors de la réfection de Terre-Neuve, Rochebrune réutilisa un grand nombre d'éléments architecturaux de très haute qualité. L'ensemble le plus important provient du château de Coulonges-sur-l'Autize, dans les Deux-Sèvres, édifié vers 1550 pour Louis d'Estissac ; il comprend notamment plusieurs séries de caissons, la porte de la chapelle, une cheminée, le porche précédant l'escalier, placé vers 1860 devant la porte de Terre-Neuve et la voûte de l'escalier, remontée en 1866 dans un bâtiment construit à cet effet en prolongement de l'aile nord-ouest. Enfin, les communs sont repris et agrandis en 1876, comme l'indique une date sculptée.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile creuse

Typologie de plan

Plan régulier en L

Description de l'élévation intérieure

2 étages de sous-sol ; 2 étages carrés ; en rez-de-chaussée

Typologie du couvrement

Voûte en berceau ; voûte d'ogives

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée ; élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon découvert ; toit conique

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

Le château de Terre-Neuve est constitué de deux ailes perpendiculaires flanquées de tours et d'échauguettes. Ces ailes, l'une au nord-ouest, l'autre au nord-est, possèdent deux étages et deux niveaux de sous-sol, dont un voûté en berceau. L'aile nord-est est prolongée, en retour, d'un bâtiment plus bas flanqué d'une tour. L'aile nord-ouest est prolongée d'un bâtiment en rez-de-chaussée qui abrite les voûtes d'ogives de l'escalier de Coulonges. Les maçonneries sont en pierre de taille pour le bâtiment en rez-de-chaussée, la façade principale et les échauguettes de l'aile nord-ouest, le pignon et les échauguettes de l'aile nord-est ; le reste est en moellon, la plupart du temps enduit, avec ou sans chaînes en pierre de taille. Toutes les toitures sont en ardoise : des toits à longs pans à pignon découvert pour les deux ailes et le bâtiment en rez-de-chaussée, des toits coniques pour les tours et échauguettes. L'accès aux étages se fait par un escalier tournant en charpente, celui au sous-sol par un escalier droit en maçonnerie. Les communs sont couverts en tuile.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy)

Indexation iconographique normalisée

Pilastre ; médaillon ; cartouche ; mascaron ; ange ; armoiries

Description de l'iconographie

Décor extérieur

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1978/12/13 : classé MH partiellement ; 1978/12/13 : inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Porche, bâtiment avec voûte de Coulonges, hall, salle à manger, salons : classement ; façades et toitures : inscription.

Référence aux objets conservés

IM85000221 ; IM85000218 ; IM85000219 ; IM85000220 ; IM85000224 ; IM85000222 ; IM85000225 ; IM85000217 ; IM85000223

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1996

Date de rédaction de la notice

2001

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Réau Marie-Thérèse

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

1/39
Plan du Château en 1826. Détail de la section 10bis, au 1/500e, du 'Plan d'alignement de la ville...'.
Plan du Château en 1826. Détail de la section 10bis, au 1/500e, du 'Plan d'alignement de la ville...'.
© Inventaire général, ADAGP ; © Ville de Fontenay-le-Comte
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Plan du château en 1812. Détail du 'Plan parcellaire de la commune de Fontenay', section E de Notre-Dame, au 1/1250e.
Plan du château en 1812. Détail du 'Plan parcellaire de la commune de Fontenay', section E de Notre-Dame, au 1/1250e.
© Inventaire général, ADAGP ; © Ville de Fontenay-le-Comte
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Plan du château en 1843. Détail du 'Plan cadastral parcellaire de la commune de Fontenay', section E du Gros-Noyer, feuille n°2 au 1/1000e.
Plan du château en 1843. Détail du 'Plan cadastral parcellaire de la commune de Fontenay', section E du Gros-Noyer, feuille n°2 au 1/1000e.
© Inventaire général, ADAGP
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Plan du rez-de-chaussée au 1/100e.
Plan du rez-de-chaussée au 1/100e.
© Inventaire général, ADAGP ; © Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine
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Vue de la ville et du château de Terre-Neuve. Gravue d'Octave de Rochebrune, datée du 24 avril 1860.
Vue de la ville et du château de Terre-Neuve. Gravue d'Octave de Rochebrune, datée du 24 avril 1860.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble prise du sud.
Vue d'ensemble prise du sud.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble prise du sud-ouest.
Vue d'ensemble prise du sud-ouest.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue de l'aile principale prise du sud-ouest.
Vue de l'aile principale prise du sud-ouest.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue de l'aile en retour, prise du sud-est.
Vue de l'aile en retour, prise du sud-est.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue prise du nord-est de la cour.
Vue prise du nord-est de la cour.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble du grand salon avec la cheminée du château de Coulonges et les éléments de boiseries du château de Chambord.
Vue d'ensemble du grand salon avec la cheminée du château de Coulonges et les éléments de boiseries du château de Chambord.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble du grand salon.
Vue d'ensemble du grand salon.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue de l'escalier principal.
Vue de l'escalier principal.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble du petit salon avec les boiseries du château de l'Hermenault.
Vue d'ensemble du petit salon avec les boiseries du château de l'Hermenault.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble du petit salon avec les boiseries du château de l'Hermenault.
Vue d'ensemble du petit salon avec les boiseries du château de l'Hermenault.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue de l'atelier d'Octave de Rochebrune.
Vue de l'atelier d'Octave de Rochebrune.
© Inventaire général, ADAGP
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Décor de l'atelier d'Octave de Rochebrune avec, en particulier, la balustrade de la tribune de la chapelle du château de Coulonges.
Décor de l'atelier d'Octave de Rochebrune avec, en particulier, la balustrade de la tribune de la chapelle du château de Coulonges.
© Inventaire général, ADAGP
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Partie supérieure de l'escalier du château de Coulonges, remontée dans le corps de bâtiment en prolongement de l'aile en retour.
Partie supérieure de l'escalier du château de Coulonges, remontée dans le corps de bâtiment en prolongement de l'aile en retour.
© Inventaire général, ADAGP
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Porte piétonne donnant accès à la cour.
Porte piétonne donnant accès à la cour.
© Inventaire général, ADAGP
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Cartouche à l'un des angles du plafond du grand salon.
Cartouche à l'un des angles du plafond du grand salon.
© Inventaire général, ADAGP
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Cartouche à l'un des angles du plafond du grand salon.
Cartouche à l'un des angles du plafond du grand salon.
© Inventaire général, ADAGP
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Inscription composée par Nicolas Rapin, placée au-dessus de la porte d'entrée.
Inscription composée par Nicolas Rapin, placée au-dessus de la porte d'entrée.
© Inventaire général, ADAGP
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Masque placé au-dessus de la fenêtre de l'appentis (cf 96 85 00726 V).
Masque placé au-dessus de la fenêtre de l'appentis (cf 96 85 00726 V).
© Inventaire général, ADAGP
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Masque placé au-dessus de la porte d'entrée du logis, coté cour.
Masque placé au-dessus de la porte d'entrée du logis, coté cour.
© Inventaire général, ADAGP
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Relief sculpté, près de l'entrée de la cour.
Relief sculpté, près de l'entrée de la cour.
© Inventaire général, ADAGP
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Lucarne de gauche du corps de bâtiment bas. Noter la date 1761 de part et d'autre du chérubin.
Lucarne de gauche du corps de bâtiment bas. Noter la date 1761 de part et d'autre du chérubin.
© Inventaire général, ADAGP
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Niche couronnant le pignon de l'aile principale.
Niche couronnant le pignon de l'aile principale.
© Inventaire général, ADAGP
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Deuxième lucarne de l'aile en retour, en partant de la gauche.
Deuxième lucarne de l'aile en retour, en partant de la gauche.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue de l'une des deux verrières du couloir.
Vue de l'une des deux verrières du couloir.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue du couloir menant du petit salon à l'atelier d'Octave de Rochebrune.
Vue du couloir menant du petit salon à l'atelier d'Octave de Rochebrune.
© Inventaire général, ADAGP
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Balustrade de la chapelle du château de Coulonges.
Balustrade de la chapelle du château de Coulonges.
© Inventaire général, ADAGP
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Détail du porche provenant du château de Coulonges.
Détail du porche provenant du château de Coulonges.
© Inventaire général, ADAGP
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Premier niveau du sous-sol.
Premier niveau du sous-sol.
© Inventaire général, ADAGP
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Descente au deuxième niveau du sous-sol.
Descente au deuxième niveau du sous-sol.
© Inventaire général, ADAGP
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Deuxième niveau du sous-sol.
Deuxième niveau du sous-sol.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue prise du nord-est de la cour montrant le principal bâtiment de commun.
Vue prise du nord-est de la cour montrant le principal bâtiment de commun.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue prise du nord-ouest de la cour.
Vue prise du nord-ouest de la cour.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue prise du sud-est montrant le pignon de l'aile principale et le corps de bâtiment plus bas en son prolongement.
Vue prise du sud-est montrant le pignon de l'aile principale et le corps de bâtiment plus bas en son prolongement.
© Inventaire général, ADAGP
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Porche provenant du châtau de Coulonges, placé devant la porte d'entrée de l'aile principale.
Porche provenant du châtau de Coulonges, placé devant la porte d'entrée de l'aile principale.
© Inventaire général, ADAGP
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