Usine de porcelaine
Usine de porcelaine Théodore Haviland
Usine de porcelaine Théodore Haviland
Nouvelle-Aquitaine ; Haute-Vienne (87) ; Limoges ; rue Albert-Camus ; rue de Messine ; rue Théophile-Gautier ; 84 avenue Emile-Labussière
Limoges
Limoges-Beaupuy
Albert-Camus (rue) ; Messine (rue de) ; Théophile-Gautier (rue) ; Emile-Labussière (avenue) 84
2002 BO 372, 374, 527
En ville
Four industriel
4e quart 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
1893 ; 1904 ; 1907
Daté par source
Après la dissolution de la société Haviland et Cie en décembre 1891, suite aux dissensions avec son frère Charles, Théodore Haviland construit cette nouvelle usine de porcelaine à partir de 1892. Inaugurée le 3 août 1893, elle ne cessera de s'agrandir durant les dernières années du 19e siècle, en 1904, puis à la fin des années 20 et au début des années 30. La direction de l'entreprise est reprise en 1904 par William puis Harold en 1957 (fils et frère de Théodore) , et enfin Théodore, fils de Harold. Des artistes tels que Antoine Bourdelle ou E-M. Sandoz ont apporté leur collaboration à cet établissement. Dans les années 1930, cette usine de porcelaine est la plus importante de Limoges. En 1941 la société Théodore Haviland, devenue S.A. Haviland, rachète les droits, marques et dessins de la société Haviland et Cie (de Charles Haviland) , liquidée en 1931, et reconstitue le sigle Haviland-France. A partir de 1972 se succèdent de nouveaux propriétaires : Paul Coiffe (H.P.C. Produits Chimique) , Cérabati (1977) , Les Nouveaux Entrepreneurs (1984) , N.M.M.P. (1987) , Decoster et Boyer (1988). En 1990, l'activité est déplacée en zone industrielle nord de Limoges et l'usine est démolie l'année suivante à l'exception du four n° 16. Il surplombe aujourd'hui le commissariat central de Limoges, construit sur le site. L'usine est dotée de 5 fours à flamme renversée en 1893, 67 machines à façonner mues par l'électricité, 4 presses lithographiques pour la fabrication des décors chromolithographiques. Les fours sont au nombre de 8 en 1900, 17 en 1907. Des tentatives d'utilisation de gazogènes échouent en 1905. En 1958, Harold Haviland réorganise totalement les ateliers et équipe l'usine de fours-cellules type GDF. Seul subsiste le four n° 16, construit en 1907. Il s'agissait d'un four expérimental à deux niveaux. Face aux difficultés de sa mise au point pour la cuisson de la porcelaine, il est transformé après 1920 : suppression du globe, construction d'une cheminée. Ce four est alors utilisé pour la cuisson de gazettes et de briques jusqu'au milieu des années 1930, puis désaffecté à la veille de la Seconde Guerre mondiale. L'usine employait 800 ouvriers en 1906, 300 dans les années 1950 (dont 60 décorateurs) , 500 en 1967, 400 en 1970 (dont 175 hommes) , 282 en 1985. Elle fut durement touchée par la grève de 1905. A cette occasion l'automobile de Théodore Haviland fut incendiée, évènement marquant dans l'historiographie du mouvement ouvrier à Limoges.
Brique
Il s'agit d'un four rond à flamme renversée de 6 m de diamètre qui était initialement enveloppé dans un bâtiment. Ce four est constitué de deux chambres voûtées en calotte, superposées. Il est surmonté d'une cheminée culminant à une quinzaine de mètres. La chemise du four et la cheminée sont cerclées de fers plats horizontaux et de profilés verticaux constituant une cage métallique qui consolide la structure en brique. Le four est doté de 10 alandiers.
Vestiges ; établissement industriel désaffecté
À signaler
Four industriel
Le four conservé sur le site est l'un des cinq derniers fours ronds à globe conservés à Limoges.
Propriété de l'Etat
2002
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Limoges
2002
Pillet Frédéric
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00