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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine de porcelaine Gibus et Compagnie, puis Langle, Barni et Rigoni, puis usine de meubles de la Compagnie Française pour la Fabrication du Mobilier en Noyer Massif, puis Arnaud Rougerie et Compagnie, actuellement magasin de commerce

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine de porcelaine ; usine de meubles

Appellation d'usage

Usine de porcelaine Gibus et Compagnie, puis Langle, Barni et Rigoni ; Usine de meubles de la Compagnie Française pour la Fabrication du Mobilier en Noyer Massif, puis Arnaud Rougerie et Compagnie

Destination actuelle de l'édifice

Magasin de commerce

Titre courant

Usine de porcelaine Gibus et Compagnie, puis Langle, Barni et Rigoni, puis usine de meubles de la Compagnie Française pour la Fabrication du Mobilier en Noyer Massif, puis Arnaud Rougerie et Compagnie, actuellement magasin de commerce

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Haute-Vienne (87) ; Limoges ; 2, 4 rue des Trois-Châtains

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Limoges

Canton

Limoges-Le Palais

Adresse de l'édifice

Trois-Châtains (rue des) 2, 4

Références cadastrales

2002 EM 46

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1853 ; 1955 ; 1956 ; 1963

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

En 1853 une usine de porcelaine est édifiée sur ce site, appelé le Pré des Bénédictins. Elle est exploitée par les associés Pierre Gibus, Alpinien Margaine et Martial Redon sous la raison sociale Gibus et Compagnie. Tournée vers la production d'objets de luxe, l'entreprise se place rapidement au 4e rang des porcelainiers de Limoges. En 1872 la société Gibus et Compagnie quitte ces bâtiments pour s'installer dans de nouveaux locaux implantés Faubourg des Casseaux. Se succèdent alors sur le site du Pré des Bénédictins la société Langle, Barni et Rigoni pour le compte de Charles Field Haviland, puis en 1880 Alfred Méjean, de 1881 à 1890 Raby et Compagnie, puis à nouveau Langle, Barni et Rigoni de 1891 à 1902. A cette date les ateliers sont reconvertis en usine de meubles par la Compagnie Française pour la Fabrication du Mobilier en Noyer Massif. De nouveaux ateliers sont construits dans les années 1930. Reprise au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par la société Arnaud Rougerie et Compagnie dirigée par Henri Arnaud, l'entreprise dispose de deux autres unités de production : l'usine de Saint-Germain-les-Belles (87) fondée en 1927 et l'atelier annexe de la rue Cruveilher à Limoges. De nouveaux ateliers sont construits en 1955 et 1956 par l'architecte Robert Mongnet, puis en 1963 par l'ingénieur J. Mongnet, entraînant la démolition de la plupart des édifices antérieurs. Henri Arnaud développe à partir de 1960 la production de meubles composés d'éléments normalisés, monoblocs polycombinables, sous l'appellation commerciale Monopoly. L'entreprise, au 49e rang national à la fin des années 1970, est dirigée à partir de 1975 par les deux fils du fondateur, Jean-Claude et Alain Arnaud. La production s'arrête sur le site en 1987, où seul subsiste le magasin de vente, auquel s'ajoutent d'autres établissements commerciaux de mobilier et vêtements. L'usine de porcelaine est dotée de 2 fours à globe en 1855, 3 en 1861. Leur capacité est de 108 m3 en 1895. 190 à 200 ouvriers travaillent dans l'usine de porcelaine entre 1861 et 1863, 240 à 250 entre 1868 et 1873, 300 en 1878, 200 en 1889. Les ateliers de décoration emploient 120 décorateurs en 1895. L'usine de meubles emploient 130 ouvriers en 1914, 150 en 1926, 130 en 1935, 125 en 1965, 177 salariés en 1979.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Bois ; béton ; béton armé ; brique ; essentage

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; ciment amiante en couverture

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; 1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; shed

Commentaire descriptif de l'édifice

Les ateliers antérieurs à la Seconde Guerre mondiale, au nord-ouest du site, sont construits sur deux niveaux, en bois (piliers) et brique, couverts d'un toit à longs pans en tuile mécanique. Percés de larges baies vitrés, ils évoquent fortement les ateliers de décoration sur porcelaine de la fin du 19e siècle et des premières décennies du 20e siècle. Les ateliers des années 1950, fortement remaniés, sont en rez-de-chaussée, couverts de toits à longs pans et de sheds, en tuile mécanique et en fibrociment. Leurs charpentes sont métalliques. Les ateliers de 1963 sont en béton armé. Ils sont composés d'un étage de soubassement, d'un rez-de-chaussée et d'un étage carré. Leur toiture est à longs pans en fibrociment. Reconvertis en magasins et entrepôts commerciaux, toutes les façades sur cour et sur rue des anciens ateliers sont aujourd'hui bardées de tôles métalliques nervurées.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté ; remanié

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Pillet Frédéric

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00

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Vue d'ensemble du site depuis le nord-ouest : des bardages métalliques masquent la plupart des bâtiments formant une cour intérieure.
Vue d'ensemble du site depuis le nord-ouest : des bardages métalliques masquent la plupart des bâtiments formant une cour intérieure.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Projet de construction de l'usine de porcelaine en 1853.
Projet de construction de l'usine de porcelaine en 1853.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Plan du quartier de l'ancien couvent des Bénédictins et du lieu-dit des Couture. Détail de l'usine de porcelaine.
Plan du quartier de l'ancien couvent des Bénédictins et du lieu-dit des Couture. Détail de l'usine de porcelaine.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Atelier de fabrication de meubles construit en 1963.
Atelier de fabrication de meubles construit en 1963.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Ateliers adossés aux constructions de 1956.
Ateliers adossés aux constructions de 1956.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Anciens ateliers : les bardages métalliques masquent à droite les vestiges d'ateliers antérieurs aux reconstructions des années 1950-1960.
Anciens ateliers : les bardages métalliques masquent à droite les vestiges d'ateliers antérieurs aux reconstructions des années 1950-1960.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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'Société des Meubles Arnaud Rougerie & Cie - Rue des Trois-Châtains - Limoges - Situation et masse de l'ensemble'. Plan du site avec indication des trois tranches de reconstruction projetées en 1955.
'Société des Meubles Arnaud Rougerie & Cie - Rue des Trois-Châtains - Limoges - Situation et masse de l'ensemble'. Plan du site avec indication des trois tranches de reconstruction projetées en 1955.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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