Usine de porcelaine ; usine de construction électrique
Usine de porcelaine Duchatelet, puis Barjaud de Lafond, puis Vultury frères, puis Bétoule Legrand et Cie, puis F. Legrand et Cie ; puis Usine de construction électrique Legrand et Cie
Usine de porcelaine Duchatelet, puis Barjaud de Lafond, puis Vultury frères, puis Bétoule Legrand et Cie, puis F. Legrand et Cie, puis usine de construction électrique Legrand et Cie
Nouvelle-Aquitaine ; Haute-Vienne (87) ; Limoges ; 128 avenue Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny ; rue du Mas-Rome
Limoges
Limoges-Panazol
Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny (avenue) 128 ; Mas-Rome (rue du)
2002 ET 1, 168, 170, 171, 190
En ville
Atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; bureau d'entreprise
2e moitié 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1866 ; 1883 ; 1920 ; 1947 ; 1949 ; 1952 ; 1963 ; 1964
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En 1866, Henri Barjaud de Lafond et Léonard Clidasson, marchands de bois, font édifier cette usine de porcelaine. Elle est exploitée par Ernest Duchatelet de 1865 à 1871, Léobon de 1872 à 1875, Paul Lacroix de 1876 à 1877, puis par Barjaud de Lafond. Ce dernier procède à des reconstructions en 1883. En 1897 les frères Vultury, alors implantés rue du Chinchauvaud à Limoges, acquièrent l'usine, qu'ils exploitent directement, puis qu'ils louent à la société Legrand, Alary et Joquel, devenue la société Bétoule Legrand et Cie en 1911, puis F. Legrand et Cie en 1924. Depuis 1919, sous l'impulsion de l'un des actionnaires, M. Mondot, l'usine produit aussi des appareillages électriques en cuivre sur monture en porcelaine, entraînant la construction de nouveaux ateliers à partir de 1920. Ces agrandissements sont en partie dûs à l'architecte O. Treich. En 1944 deux industriels du Nord de la France, Jean Verspieren et Edouard Decoster, prennent le contrôle de l'entreprise. Ils confient la construction d'extensions à partir de 1947 à l'architecte limougeaud Paul Villemain, et à la société Biot Dutheil Dosmond (entrepreneur). La reconstruction de l'usine, après l'incendie qui la détruit aux trois-quarts en 1949, est réalisée par cette même équipe, à laquelle se joignent l'architecte André Campagne et les entreprises de construction S.G.T.B.A.I. et Société Industrielle d'Entreprise Limousine. C'est l'occasion pour MM. Verspieren et Decoster de réorienter la production exclusivement vers la fabrication d'appareillage électrique. A la fin des années 1950, la porcelaine reste la matière principalement utilisée dans le montage des appareils. Mais peu à peu l'usage du plastique se développe avec les thermodurcissables (bakélites etc) puis, en 1959, les thermoplastiques issus du pétrole. Parallèlement aux extensions de 1952, 1963 et 1964 réalisées à nouveau par P. Villemain, l'entreprise se redéploie dans les années 1950-1970 sur plusieurs sites dans le même quartier (IA87000301 et IA87000305) , dans la zone industrielle de Magré, et sur le site de l'ancienne usine de porcelaine Poral dans la commune voisine de Panazol. En 1980 la fabrication de porcelaine est définitivement arrêtée sur ce site. Un nouveau siège social est édifié 20 ans plus tard. En 2002 le capital du groupe Legrand est acquis par le consortium composé de Wendel Investissement et KKR. Le groupe Legrand est aujourd'hui leader mondial de l'appareillage électrique d'installation basse tension. L'usine disposait d'un seul four jusqu'au début des années 1870, puis de 2. Le nombre continua de croître, au vue de leur capacité : 103 m3 en 1885, 188 en 1914, 399 en 1925, 483 en 1935. En 1938-1939 l'usine fut dotée du premier four-tunnel de Limoges, fonctionnant au gaz de ville et destiné à la cuisson de la porcelaine électrotechnique (construit par la société British). Il fut démoli en 1980. Les premières presses à mouler la bakélite sont installées en 1943. L'usine emploie 68 ouvriers en 1869, 140 en 1873, 700 en 1926. En 1935, l'usine emploie 140 ouvriers décorateurs (porcelaine de table) contre 200 ouvriers pour la quincaillerie. Le nombre d'ouvriers passe de 790 en 1950 à 1250 en 1965, 2170 en 1970 (sur tous les sites de l'agglomération de Limoges). En 2003 les sites de Legrand emploient 3800 personnes en Limousin, dont 1060 sur celui-ci.
Pierre ; moellon ; enduit ; béton ; béton armé ; métal ; brique
Tuile mécanique ; béton en couverture
Étage de soubassement ; 2 étages carrés
Voûte en berceau segmentaire (en béton armé)
Terrasse ; toit à longs pans ; shed
Les anciens bâtiments de four, actuellement à 2 étages carrés en alignement sur l'avenue (rehaussés d'un niveau dans les années 1940 après l'installation du four-tunnel) , ont été remaniés après l'incendie de 1949 : les murs en moellon de pierre et en brique ont été enduits, les arcs segmentaires des baies remplacés par des linteaux droits. Ils sont couverts d'un toit à longs pans en tuile mécanique. Les ateliers construits durant les années 1920-1930 (anciens ateliers de montage, d'appareillage, logement et garage) , sont constitués de trois bâtiments accolés construits en moellon de pierre enduit (utilisation de brique pour les encadrements de baies) , à charpentes métalliques. Au centre, un bâtiment à deux étages carrés est encadré par deux bâtiments à un seul étage. Ils sont couverts de toits à longs pans en tuile mécanique. Des ateliers de l'Entre-deux-Guerres subsistent au coeur de l'usine, remaniés après l'incendie (remplacement des charpentes par des fermes métalliques...). Les ateliers construits en 1947 au sud-est du site sont en béton armé, couverts d'une vingtaine de sheds légèrement courbes, à l'extrémité desquels s'élève un bâtiment sur deux niveaux, couvert en terrasse. Les ateliers construits en 1949, depuis l'angle formé par l'avenue et la rue du Mas-Rome, jusqu'au milieu de celle-ci, sont en béton armé. Elevés sur un étage de soubassement et deux niveaux supérieurs, couverts d'une voûte en béton armé, ces bâtiments sont surélevés en 1964 partiellement d'un étage couvert en terrasse. La campagne de construction de 1952 entraîne la destruction d'ateliers implantés à l'est des anciens bâtiments de four, en bordure de l'avenue, après l'entrée de la cour de l'usine. Ces nouvelles constructions joignent le bâtiment couvert en terrasse de 1947. Ce nouvel édifice est en béton armé, à un étage de soubassement surmonté de 2 niveaux, et couvert d'une voûte en béton armé.
Remanié
Propriété privée
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Limoges
2003
Pillet Frédéric
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00