Fortification d'agglomération
Fortification d'agglomération.
Bourgogne-Franche-Comté ; Yonne (89) ; Noyers
Anciennement région de : Bourgogne
Noyers
1966 I 118, 499, 488, 487, 480, 477, 473, 453, 444, 450, 427, 423, 402, 541, 392, 371, 358, 353, 13, 59, 95
Le Serein
Ouvrage d'entrée ; porte de ville ; fossé
13e siècle ; 15e siècle ; 17e siècle
18e siècle
La construction de l'enceinte, de ponts et portes, est attestée par la charte de fondation de Miles VIII, en 1232. Par cet acte, " le seigneur de Noyers accorde divers droits aux habitants du bourg et des lieux-dits les Moulins et Valenoise : en échange de l'exemption du droit de mainmorte concédé par Miles VII, les habitants devront acquitter la moitié des frais pour la construction de l'enceinte du bourg, depuis la porte de Venoise jusqu'à la Porte de Noyers-ville et jusqu'à la Porte de la Rue. Le sire de Noyers paiera l'autre moitié et s'engage à construire les ponts ". En 1376, les habitants de Noyers se plaignent de leur seigneur qui refuse de participer au financement de l'entretien des murailles. Les fortifications furent restaurées de nombreuses fois, notamment au 15e siècle, " le duc de Bourgogne accorde à la ville, la remise de l'impôt de la petite pinte sur le vin, celui de la maille sur le pain et celui du sel vendu au grenier ". L'enceinte comprenait 23 tours et 3 portes. L'accès sud de la ville était défendu par la Tour des Enfants Perdus, détruite en 1805, décrite par l'arpenteur Marat en 1713 : " sous ce pavillon sont 3 portes sans aucune fermeture, la 1ère est celle au-devant de laquelle se levait autrefois ledit pont-levis, la 2e porte a communication aux avenues du Pré de l'Echelle et la 3e porte a communication au pavé et levée qui va du côté de la Porte Peinte " ; levée pavée " enclose de murs des 2 côtés de 8 à 10 pieds ". En 1491, on reconstruisit le pont-levis de la Porte Peinte, entièrement rebâtie au 15e siècle ; cette porte était ornée jadis de 2 panonceaux peints aux armes seigneuriales, d'où son appellation. Au nord, 2 autres portes encadraient la colline Saint-Georges, site du château : la Porte de la Rue (Porte de Tonnerre) et la Porte de Venoise, disparue, dont la tour de Venoise, son corps de garde (9e tour à partir de la Porte Peinte) est décrite par Marat : " tour voûtée et une chambre sur la voûte où il y a une cheminée ". En 1778, les herses et les portes de la ville furent démontées.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon
Lave en couverture ; tuile plate ; ardoise
Voûte en berceau plein-cintre ; voûte en berceau brisé
Toit conique ; toit en pavillon
De l'enceinte subsistent 19 tours et 2 portes en pierre de taille, très remaniées. Les tours rondes sont couvertes en lave ou en tuile plate. Au sud, la Porte Peinte, protégée par la Porte des Enfants Perdus (détruite) , est armée de 4 bouches à canons ; sur la façade sud, sa bretèche percée de 2 bouches à couleuvrine surmontait la herse fermant le passage voûté en plein-cintre ; au nord, le niveau supérieur est éclairé par une fenêtre à meneau en partie murée ; le toit en pavillon a été refait en ardoise. Au sud subsistent la tour de Venoise, corps de garde de la porte disparue et la Porte de la Rue (ou de Tonnerre) , voûtée en arc brisé, très remaniée, ainsi que des vestiges des remparts et notamment la tour dite du Guetteur.
Remanié
1969/04/16 : inscrit MH ; 1950/06/10 : inscrit MH
IM89001386
Site inscrit
À signaler
Propriété publique,propriété privée
1970
© Inventaire général
1998
Charvolin Marie-Reine ; Boyon Marie-France ; Fromaget Brigitte
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55