Château fort ; château
Château fort, château de Vallery
Bourgogne-Franche-Comté ; Yonne (89) ; Vallery ; place des Condé
Anciennement région de : Bourgogne
Chéroy
Condé (place des)
1988 B1 148, 149
En village
Douves ; ouvrage d'entrée ; communs ; logis ; colombier
13e siècle ; milieu 16e siècle
15e siècle ; 18e siècle (?) ; 19e siècle
Daté par source
Attribution par travaux historiques
Saint-André Jacques d'Albon, seigneur de, maréchal de France (commanditaire) Condé Louis de Bourbon, prince de (commanditaire)
Du château fort construit au 13e siècle, subsistent des vestiges du mur d'enceinte flanqué de tours et l'ouvrage d'entrée remanié au 15e siècle. Il est acheté le 16 avril 1548 par un des principaux favoris de Henri II, Jacques d'Albon, seigneur de Saint-André, Maréchal de France et Premier gentilhomme de la chambre du roi. Sa reconstruction est entreprise à partir de 1548, vraisemblablement par Pierre Lescot, seigneur de Clagny, architecte du roi, auteur attesté des jardins du château et de l'hôtel parisien du commanditaire : marchés complémentaires de maèonnerie le 18 avril 1555, de charpenterie le 26 juin 1559, fourniture de brique le 21 février 1556. La construction comprend un corps de logis au sud, un pavillon d'angle au sud-ouest et un corps de galerie sur portique à l'ouest. Les travaux sont interrompus par la mort du roi en 1559, puis celle du maréchal en 1562. En 1564, sa veuve abandonne la propriété à Louis de Bourbon, prince de Condé qui décore les plafonds des salles de l'aile sud (marché du 5 novembre 1566). Après 1682, date des dessins de Sengre (à Chantilly) l'aile sud est démolie et le portique fermé. En 1747, Elisabeth de Condé vend le château à Jacques Cordier de Launay, seigneur de la Verrière. Dans le premier quart du 19e siècle, Charles-Michel Cordier démolit la partie nord de l'aile ouest, dérase la galerie, détruit le dernier étage carré et les combles du pavillon d'angle et rétablit des toits plus bas et complète les façades par des pastiches. De nombreuses modifications des intérieurs, dont le cloisonnement de la galerie, interviennent dans la seconde moitié du 19e siècle. Dans la basse-cour, les vestiges de communs comprennent un colombier ruiné du 16e siècle ? et, au sud, un ancien logis médiéval sans doute reconstruit au 18e siècle et très remanié, qui conserve une porte du 15e siècle.
Calcaire ; silex ; moellon ; appareil mixte ; enduit ; brique ; brique et pierre ; pierre de taille ; bossage
Ardoise ; tuile plate
Plan régulier
Sous-sol ; 1 étage carré ; étage en surcroît ; étage de comble
Voûte en berceau
Élévation ordonnancée
Toit en pavillon ; toit à longs pans ; toit à longs pans brisés
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour
Le château inachevé se composait de deux corps en équerre avec un sous-sol, un étage carré et un étage de comble éclairé par des lucarnes (détruites) à élévations ordonnancées. La façade sur douves du corps ouest est en moellons grossiers de calcaire et de silex. L'avant-corps, aujourd'hui à l'extrémité gauche, mais prévu pour occuper le centre de l'aile, contenait un passage d'entrée muré dès le 16e siècle (dessin de Du Cerceau). La face interne de l'aile est en brique et pierre et son portique en pierre de taille. Le portique qui ouvrait sur la cour par cinq arcades aujourd'hui garnies de fenêtres, est couvert d'une voûte en berceau à lunettes. Le pavillon d'angle, en brique et pierre, présentait un deuxième étage carré et un étage de comble, couvert d'un haut toit en pavillon à lucarnes (détruit). Le logis de la basse-cour, couvert d'un comble brisé en tuile, est en moellons, l'ouvrage d'entrée en pierre de taille.
Sculpture
Ordre toscan ; mascaron ; fronton ; volute
Les ouvertures sont surmontées, selon les façades, les niveaux et les corps de bâtiment, de frontons cintrés, triangulaires ou d'entablement rectilignes. Les fenêtres sur douves sont garnies de bossages de même que les chaînes d'angle. Les élévations sur cour, plus riches, sont ornés de frises de volutes sculptées et d'incrustations de marbre. La façade du portique présente des pilastres géminés d'ordre toscan séparant des arcades en plein cintre aux mascarons sculptés de têtes de faunes et faunesses. Les écoinçons sont ornés de disques de marbres de couleurs variées. L'ordre toscan à pilastres géminés ordonne aussi l'espace intérieur du portique.
Restauré
1911/04/04 : classé MH partiellement
Ouvrage d'entrée, logis avec pavillon et galerie : classement par arrêté du 4 avril 1911
À signaler
Élévation ; portique ; voûte
En dépit de ses nombreuses altérations, le château de Vallery, oeuvre de Pierre Lescot, architecte de Henri II au Louvre, demeure l'un des chefs d'oeuvre incontestés de l'architecture française de la Renaissance.
Propriété privée
2000
© Inventaire général
2000
Brigitte Fromaget ; Monique Chatenet
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55