Mairie et théâtre municipal dit Théâtre perché

Dénomination de l'édifice

Mairie ; théâtre

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Théâtre municipal

Appellation d'usage

Théâtre perché

Titre courant

Mairie et théâtre municipal dit Théâtre perché

Localisation

Bourgogne ; Yonne (89) ; Brienon-sur-Armançon ; Emile Blondeau (place) 2

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bourgogne-Franche-Comté

Adresse de l'édifice

Emile Blondeau (place) 2

Références cadastrales

2022 AD 30 ; 1811 G 306

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e quart 19e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Description historique

La mairie est créée au début du 19e siècle sur l'initiative des habitants. Elle semble remplacer un bâtiment doté d'une tour en façade, figuré sur un plan de 1808, moins large que celui porté sur le plan cadastral napoléonien achevé sur le terrain le 25 avril 1811. En 1812, elle est donnée par 40 d'entre eux à la commune. Dans son procès-verbal de visite du 22 mars 1812, l'entrepreneur Gonzalgue Viltard mentionne notamment : une cave en sous-sol ; au rez-de-chaussée une pièce "qui pourra être destinée aux audiences de la Justice de paix" (à gauche du vestibule), "une chambre qui pourra servir à loger le concierge", "une petite pièce fermée d'une très forte porte en chêne, bien ferrée, et pouvant servir de prison", "un autre emplacement irrégulier [...] propre à renfermer les deux pompes et les paniers à incendie" ; à l'étage "une grande salle qui sera très convenable pour la tenue des séances du conseil municipal et le tirage de la conscription" ; au-dessus "un grand grenier carrelé en carreaux quarrés". La toiture à croupe, essentiellement couverte d'ardoises, comporte "deux girouettes peintes, en taule [sic], représentant l'aigle impérial". Des travaux sont effectués en 1829 : aménagement de la salle du conseil à l'étage, modification de la charpente (pose d'étriers en fer "pour consolider la charpente et l'empêcher de pousser les murs"), construction "de cloisons de distribution et [de] la voûte d'une salle de spectacle", création d'une galerie (balcon) et de son escalier. De nouvelles dépenses sont votées en 1832 pour des parquets et des banquettes ("la salle [le théâtre] étant préparée et disposée convenablement, pour en jouir, il faut tout cela"). Les décors (scéniques ou peintures des murs et de la voûte ?) sont aussi réalisés à cette époque, par le peintre décorateur Poinsot. Les peintures s'inspirent notamment du Recueil des dessins d'ornements d'architecture de la manufacture de Joseph Beunat à Sarrebourg et à Paris, publié en 1812-1813, tant pour les représentations sur la galerie du théâtre que pour les Victoires ornant les niches des salles à l'étage carré. La salle de spectacle est en activité à partir de la fin des années 1830 ou du début des années 1840 (le premier règlement intérieur date du 2 décembre 1841). Elle compte 250 à 280 places, réparties en 1868 entre l'orchestre, le parterre assis, le parterre debout et les premières galeries (le balcon). Entre 1811 et 1845, le bâtiment a été augmenté vers le nord, au long de la Grande Rue, d'un corps de deux travées accueillant au rez-de-chaussée un corps de garde et à l'étage un garde-meuble. En 1848, l'architecte Philippe Pourain, d'Auxerre, donne un devis pour des travaux de restauration et d'aménagement intérieur (notamment l'installation du bureau du maire dans la pièce de l'angle nord-est, au rez-de-chaussée, servant alors de local des pompes à incendie) ; ces travaux sont réalisés avant 1851. Une nouvelle restauration a lieu au début du 20e siècle : le projet rédigé par l'architecte G. Pelletier comprend le ravalement des façades, la réfection de la couverture, du grand escalier, de la grande salle, l'aménagement d'une chambre supplémentaire pour le concierge, etc. L'adjudication est prononcée le 11 juillet 1904 au profit de l'entrepreneur Viltard-Suguenot et la réception définitive effectuée le 12 novembre 1905. La salle de spectacle est oubliée et désaffectée au début du 20e siècle et la Ville décide en 1924 de se doter d'une salle des fêtes (sur des plans de l'architecte Lajoie, de Joigny, et avec des décors du peintre brienonnais Emile Cellier), qui sera inaugurée en 1928. La grande salle semble perdre le décor de son plafond lors de réparations en 1939. La mairie transfère entre 1975 et 1980 une partie de ses services dans un bâtiment situé à proximité, au 50 Grande Rue. Redécouvert au cours de la décennie 1990, le théâtre est présenté au public en 2004 lors des Journées du Patrimoine. Il est rénové suivant le projet de Laurent Gaudard, architecte à Joigny, qui confie la réfection des décors à Hélène Galleron. Doté d'un ascenseur, il ouvre le 28 mars 2009 avec 81 places (la première représentation a lieu le 31 mars). Lauréat cette année-là du prix régional du patrimoine, il intègre l'Espace Pierre Louki, inauguré le 12 novembre et comprenant aussi la Maison du Tourisme en Brienonnais, des salles pour les associations et un espace d'exposition. Le bâtiment accueille par ailleurs toujours la police municipale, la salle des mariages et la salle du conseil.

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; 1 étage carré ; étage en surcroît

Typologie du couvrement

Fausse voûte en berceau brisé

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe ; noue ; toit à longs pans brisés

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

La mairie et son extension ont des murs en moellons calcaires enduits et un toit à longs pans (brisés sur l'extension), croupes (pour la mairie) et ardoises. Elles comptent un étage carré et un étage en surcroît. Le sous-sol partiel de la première est desservi par un escalier extérieur implanté dans la cour, les étages le sont par deux escaliers tournant à retours avec jour en bois, le premier menant à l'étage carré et le deuxième de cet étage au théâtre, pour lequel un ascenseur a été installé contre le mur nord. L'étage carré est occupé par la salle du conseil et la grande salle, chacune dotée d'une niche ornée, celle de la grande salle abritant un poêle métallique (calorifère de l'ingénieur parisien G. Laury). L'étage en surcroît, partiellement couvert d'une fausse voûte en berceau brisé, accueille le théâtre et donne accès à la loge d'acteur située dans l'extension.

Référence aux objets conservés

IM89002379

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Copyright de la notice

(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Date de rédaction de la notice

2012 ; 2023

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Lallement Aurélie ; Poupard Laurent

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55