Peinture monumentale
Peintures monumentales : renommées et l'Union de l'Hymen
Bourgogne ; Yonne (89) ; Brienon-sur-Armançon ; Emile Blondeau (place) 2 ; mairie et théâtre municipal dit Théâtre perché
89055
Bourgogne-Franche-Comté
Emile Blondeau (place) 2
Mairie et théâtre municipal dit Théâtre perché
IA89001187
En ville
À l'étage en surcroît
Peinture murale
Plâtre (support) ; matériau textile (support)
Le décor est composé de la peinture de la fausse voûte en berceau brisé, descendant jusqu'au sol, et de la frise habillant le garde-corps du balcon. La première est réalisée directement sur le support en plâtre, la seconde sur une toile.
Ciel ; nuage ; renommée ; de profil ; à l'antique ; dans les airs ; trompette ; couronne ; palme ; drapeau ; mythologie gréco-romaine ; allégorie ; Union de l’Hymen (l') ; Hymen ; Amour ; torche ; autel ; aiguière ; putto ; bacchante ; satyre
La fausse voûte est peinte d'un ciel nuageux borné en partie basse par une palissade à claire-voie noyée dans la végétation. A l'extrémité côté scène figurent deux renommées affrontées, couronnées et jouant de la trompette, tenant chacune un drapeau tricolore, celle de droite avec une couronne (au poignet gauche) et l'autre avec un rameau. Inspirée par la mythologie gréco-romaine, la frise est organisée de manière symétrique, de l'extérieur vers le centre : un satyre musicien, un putto (deux à gauche), une bacchante dansant et un autre putto. Le sujet central représente l' "Union de l'Hymen" (d'après la planche 14 du Recueil des dessins d'ornements d'architecture de la manufacture de Joseph Beunat) : deux personnages ailés se tiennent par la main, de chaque côté d'une stèle ornée de deux coeurs dans une couronne, et réunissent les flammes du flambeau qu'ils portent. Le personnage de droite est Hymen, coiffé d'un couronne de marjolaine ; celui de gauche, largement dévêtu, est figuré les yeux bandés (différence avec le modèle de Beunat).
Dimensions non prises.
Oeuvre reconstituée ; altération de l'épaisseur de la matière ; salissure
La peinture de la fausse voûte a entièrement été refaite suivant le décor original, celle de la frise est altérée par des manques dans la couche picturale et des taches.
Beunat Joseph (fabricant marchand, mouleur)
Copie interprétée (d'estampe)
2e quart 19e siècle (?)
Les peintures sont peut-être réalisées au milieu de la décennie 1830, dans un théâtre aménagé les années précédentes à l'étage en surcroît de la mairie. En effet, le conseil municipal vote en 1834 la somme de 600 F pour "les décors de la salle de spectacle et du théâtre" et il doit encore en 1835 150 F au peintre décorateur, nommé Poinsot. On ne sait pas si ces mentions concernent les décors scéniques ou les peintures monumentales. Ces dernières sont restaurées en 2008 par la peintre Hélène Galleron, de Romainville, suivant le projet de l'architecte Laurent Gaudard, de Joigny : celles de la fausse voûte sont refaites à l'identique tandis que la frise habillant le garde-corps, réalisée sur toile, est démontée, nettoyée puis refixée. La fausse voûte porte une allégorie à deux renommées dotées de drapeaux français, la frise des représentations issues de la mythologie gréco-romaine. Le groupe central reproduit une Union de l'Hymen tirée du Recueil des dessins d'ornements d'architecture de la manufacture de Joseph Beunat à Sarrebourg et à Paris (pl. 14, figure n° 165), publié en 1812-1813, que le tarif joint identifie comme un dessus-de-porte (la figure à gauche du groupe est une bacchante tirée du dessin n° 166 de la même planche).
Propriété de la commune
Dossier individuel
2022
2023