Usine de transformation des métaux ; usine de petite métallurgie
Forges de Grandvillars
Usine de transformation des métaux et de petite métallurgie dite forges de Grandvillars
Bourgogne-Franche-Comté ; Territoire de Belfort (90) ; Grandvillars
Anciennement région de : Franche-Comté
Territoire de Belfort
Grandvillars
Les Forges
1824 C 16 à 32 ; 1984 AE 11 à 15, 17 à 19, 29, 32, 43, 44, 46, 50 à 57, 59, 60, 63, 65, 67 à 72, 74, 82, 84, 85, 91, 95 à 98, 108, 109, 457
En ville
Allaine (dérivation de l')
Bâtiment d'eau ; atelier de fabrication ; magasin industriel ; logement d'ouvriers ; conciergerie ; bief de dérivation ; transformateur ; magasin coopératif ; école
Ensemble de transformation des métaux et de petite métallurgie Viellard-Migeon et Cie
IA90000046
2e moitié 17e siècle (?) ; 19e siècle ; 20e siècle
1893 ; 1900 ; 1904 ; 1906 ; 1907 ; 1908 ; 1910 ; 1921
Porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques
Fondée par Gaspard Barbaud, la forge de Grandvillars, alimentée par le fourneau de Florimont (90), est mise en service en 1674. Le logement ouvrier collectif, appelé la Caserne, aurait été édifié dès la fin du 17e siècle. Achetée, avec la seigneurie de Grandvillars, par Pierre de la Basinière en 1708, la forge approvisionne la tréfilerie (dite tirerie) construite à Morvillars (90). Ces deux usines sont affermées ensemble jusqu'en 1758, notamment à Charles Fleur qui s'engage en 1732 à construire de nouveaux bâtiments. Propriété de L.A. de Pra Peseux, la forge est affermée en 1764 à C.J. Donat Laurent, qui agrandit l'usine vers 1780. En l'an XIII, les forges et leurs dépendances (prés, jardins, moulin, maison et château) sont vendues à J.B. Migeon, qui s'associe peu après à J.B. Dominé. Dès 1807, des travaux sont annoncés : poursuite de la construction des logements ouvriers, conversion du moulin en "tirerie" (tréfilerie), de la forge en scierie, remplacement des tenailles par des bobines, édification d'une maison de direction et d'un "petit établissement propre à faire mouvoir 12 à 16 lierres [?] avec les eaux perdues de la grande tirerie". Cette réorganisation a pour but de transférer les activités de forgeage à Morvillars et de concentrer le tréfilage à Grandvillars. Entre 1807 et 1810, la société consacre 353 029 F à ces aménagements. En 1812, la tréfilerie utilise 600 tonnes de fer provenant de la forge de Morvillars et produit 475 tonnes de fil de fer, pour une consommation de 4000 stères de bois. Entre 1820 et 1858 sont construits un atelier de vis à froid (en L) et un autre de vis à chaud. Dans la seconde moitié du 19e et au 20e siècle, l'usine connaît de nouvelles extensions vers l'ouest et le sud-est, et les bâtiments sont régulièrement modifiés (ou reconstruits) pour s'adapter à la production croissante de visserie-boulonnerie, mais aussi d'écrous, pitons, rivets, chevilles à piano et articles décolletés. En 1875 sont entrepris des travaux pour le raccordement ferroviaire. Après l'acquisition des Forges de Saint-Hippolyte (25) en 1889, l'atelier de visserie est transféré à Grandvillars : la production atteint 400 à 500 tonnes de vis par mois en 1905. En 1893, les forges sont alimentées en électricité par le moulin de Dampierre-sur-le-Doubs (25), converti en centrale hydroélectrique. La Caserne est remaniée entre 1904 et 1908, tandis que d'autres logements sont édifiés en 1893 et 1900 (rue du Général Leclerc), 1906 et 1921 (rue de la Laiterie) et 1910 (rue du Bûcher). Vers 1956, la société crée un atelier de fabrication de baguettes pour soudure électrique. En 1968 est fondé le groupe Générale de Forgeage et Décolletage (GFD) regroupant 5 sociétés dont VMC, qui ne conserve que l'activité productive d'hameçons à Morvillars. En 1977, GFD devient la holding Générale Fixation Industrie (GFI). Le site industriel abrite aujourd'hui différentes sociétés : Former (division outillage), Forges de Saint Hippolyte Selectarc (produits de soudage), Forges Comtoises (visserie-boulonnerie) etc, ainsi qu'un Centre d'Aide par le Travail. Existence de forges, d'un martinet, d'une renardière, d'une huilerie et d'un moulin en 1764. Présence de 30 tenailles en 1785, et de 14 bobines, 36 mouvements à tirer les fils de fer, un four à recuire, trois tenailles, un marteau à épailler, trois martinets avec leur chaufferie et de fours à recuire en 1812. 37 tours de vis à métaux et six à tarauder les écrous mentionnés en 1889. Une turbine est attestée en 1850, deux en 1861. Installation d'une machine locomobile de 12 ch de marque F. Calla (Paris) en 1859, d'une machine à vapeur de 40 ch en 1861, de deux nouvelles pompes à vapeur en 1866, d'une machine à vapeur Compound de 100 ch, équipée de deux chaudières, à partir de 1896, et de deux machines SACM de 250 et 300 ch commandant la totalité des ateliers vers 1914. 1732 : 15 ouvriers à la tirerie. 1812 : 70 ouvriers. 700 personnes en 1920 et 280 en 1970. Existence d 'un fonds d'archives privées.
Calcaire ; moellon ; enduit ; brique ; calcaire ; pierre de taille ; enduit
Tuile mécanique ; fer en couverture ; ciment amiante en couverture ; verre en couverture
1 étage carré ; étage en surcroît ; étage de comble
Toit à longs pans ; shed ; croupe
Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée ; énergie électrique ; produite à distance
Site industriel desservi par embranchement ferroviaire (désaffecté). Trois des ateliers de fabrication sont en moellon enduit et pierre de taille calcaire, à un étage carré, étage en surcroît et étage de comble, ajourés de larges baies couvertes d'arc segmentaire en brique et couverts de toits à longs pans en tuile mécanique. Les ateliers situés au sud sont en moellon de calcaire, brique et enduit, couverts de sheds. Le magasin industriel couvrant le canal d'amenée est en brique et rez-de-chaussée. Le bâtiment d'eau est en brique. Le logement ouvrier (dit la Caserne) est en moellon de calcaire enduit, à deux étages carrés, toit à longs pans et croupe (n° 5 à 10 place des Forges). Les extensions récentes sont en parpaing de béton ou en charpente et essentage métallique, avec couverture métallique ou en ciment amiante.
Propriété privée
2000
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2000
Favereaux Raphaël
Sous-dossier