Ensemble industriel
Société alsacienne de Constructions mécaniques (SACM) , puis Alsthom, puis Alsthom-Atlantique, puis GEC-Alsthom, actuellement Alstom
Ensemble industriel de la Société alsacienne de Constructions mécaniques (SACM), puis Alsthom, puis Alsthom-Atlantique, puis GEC-Alsthom, actuellement Alstom
Bourgogne-Franche-Comté ; Territoire de Belfort (90) ; Belfort
Anciennement région de : Franche-Comté
Territoire de Belfort
Belfort ouest
Maternité ; magasin coopératif ; salle de concert ; garderie d'enfants
4e quart 19e siècle ; 20e siècle
Porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques
L'ensemble industriel a été fondé à partir de 1879 par la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM), suite à l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne en 1871. La SACM a été créée en 1872 par la fusion de deux sociétés : les Ets André Koechlin et Cie (fondés à Mulhouse en 1830) spécialisés dans la fabrication des machines textiles, moteurs hydrauliques, machines et locomotives à vapeur, et les Ets de Constructions Mécaniques de Strasbourg (transférés à Graffenstaden en 1838 et devenus Société de Graffenstaden), fabricants de machines-outils et de locomotives. L'usine belfortaine connaît un développement spectaculaire : 35 personnes en décembre 1879, 520 en décembre 1880, 1800 en 1897 et 6700 en 1914. Destinée, à l'origine, au montage et au finissage des locomotives, l'usine prend en charge dès 1881 leur fabrication complète. En 1888 débute la fabrication des machines textiles (métiers à tisser, à filer, peigneuses) qui prendra fin en 1919, et celle du matériel électrique (câbles, dynamos, alternateurs, moteurs asynchrones, etc). L'usine connaît d'importants agrandissements à la fin du 19e et au début du 20e siècle. La production mensuelle des locomotives passe de trois en 1903 à sept en 1913. Une école d'apprentissage est créée en 1907. Pendant la Première Guerre mondiale, le site fournit essentiellement du matériel de guerre (câbles télégraphiques et téléphoniques, matériel de TSF, et 5 millions d'obus). La première cité ouvrière, édifiée entre 1880 et 1885 et constituée de 46 maisons, est agrandie entre 1923 et 1927 : 30 maisons d'ouvriers à logements multiples et 10 maisons de cadres (dites d'employés) sont construites par l'entrepreneur belfortain Tournesac. En 1924, la société fait construire une nouvelle salle de répétition pour L'Harmonie des Usines (2001 AH 13). Dans l'entre-deux-guerres, l'usine s'oriente vers les fabrications électromécaniques : locomotives électriques, turbines à vapeur, moteurs de laminoirs et groupes turbo-alternateurs pour centrales électriques, sous-marins, navires militaires et civils. En 1928, la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques s'allie au groupe Thomson-Houston et devient Alsthom. Après la Seconde Guerre mondiale, le site industriel, en perpétuelle évolution, poursuit ses productions dans le domaine du matériel électromécanique (groupes turbo-alternateurs, moteurs industriels), du gros matériel mécanique (locomotives de mines, turbines, pièces de chaudronnerie) et des matériels ferroviaires. En 1964 sont créées 3 filiales communes avec la Cie Générale d'Electricité : Alsthom-Savoisienne, Delle-Alsthom et Unelec. En 1975, Alsthom absorbe les chantiers navals de Saint-Nazaire (44) et devient Alsthom-Atlantique. Elle achète en 1984 la société TCO (Traction CEM Oerlikon), dont l’usine d’Ornans (IA25001561) fabrique des moteurs de traction pour matériel roulant (métros, tramways, trolleybus, locomotives, etc.). Elle reprend le nom d'Alsthom en 1985, puis devient GEC-Alsthom en 1990 lors du mariage avec General Electric Company (GEC). Rebaptisée Alstom en 1998, la société compte de nombreuses sociétés partenaires indépendantes sur le site, qui s'étend sur 58 hectares, dont 32 couverts. Données techniques et sociales : 35 employés en décembre 1879, 900 en 1887, 6700 en 1914, 8800 en 1921, 9000 en 1955 et 6000 en 2000. Des grèves en octobre 1899. Deux sociétés musicales existaient : l'orchestre L'Harmonie, fondé en 1885, et la chorale La Concordia, créée en 1888. En 1929, les deux caisses de secours fusionnent dans la Société de secours mutuels du personnel Alsthom, regroupant 4327 hommes, 804 femmes et 112 apprentis en 1930. L'entreprise acquiert vers 1920 un hôtel particulier, situé faubourg de Montbéliard, converti en maternité, dite Les Berceaux. A la même époque est créé l'établissement La Goutte de lait (chambre d'allaitement, consultation pour les nourrissons et garderie d'enfants) approvisionné par une ferme-modèle de 60 vaches. La crèche de la filature Koechlin est achetée en 1946. La coopérative Coop-Alsthom a fonctionné de 1955 à 1982, regroupant 7100 sociétaires en 1957 (17000 en 1980), et employant 110 salariés dans un magasin coopératif (2001 AE 361, 472, 473).
Propriété privée
2000
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2001
Favereaux Raphaël
Dossier avec sous-dossier