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Plateforme ouverte du patrimoine

Château fort dit tour de Montlhéry

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château fort

Appellation d'usage

Tour de Montlhéry

Titre courant

Château fort dit tour de Montlhéry

Localisation

Localisation

Île-de-France ; Essonne (91) ; Montlhéry

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montlhéry

Références cadastrales

1987 B4 1458, 1459, 1460

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Donjon ; chapelle ; puits

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 13e siècle ; 4e quart 14e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

Milieu 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1842

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Philippe Auguste (commanditaire)

Description historique

La forteresse qui contrôlait la route d'Orléans était une des clefs de Paris. Sa position stratégique en fit un enjeu capital de la politique des rois capétiens. En 798 Pépin le Bref fit donation du Mons Aetricus à l'abbaye de Saint-Denis. L'archevêché de Paris devenu propriétaire le céda à la fin de l'époque carolingienne à des chevaliers feudataires dont le 1er connu est Thibault File Etoupe. Celui-ci obtint de Robert le Pieux en 991 l'autorisation de fortifier Montlhéry. Cette 1ère construction située sur "la Motte" au pied de la colline remonte donc aux environs de 1015. En 1104 Philippe 1er obtint la cession de la place et en 1106 le dauphin Louis ordonna d'en raser toutes les fortifications à l'exception de la tour. En 1118 elle fut définitivement réunie par Louis VI au domaine royal. Le plan et l'essentiel des vestiges conservés semblent résulter de deux campagnes de construction : les dispositions d'ensemble (plan régulier, courtines rectilignes avec tours d'angle circulaires à soubassement taluté, etc) et le donjon dans sa partie basse (avec double accès vers la cour et vers l'extérieur) sont caractéristiques des chantiers de Philippe Auguste. Mais selon une autre hypothèse, celui-ci aurait pu adapter une tour maîtresse déjà existante. La partie haute du donjon (fin 14e s.) serait due à Olivier de Clisson qui eut la garde du château de 1382 à 1392. Il ajouta 4 étages desservis par une tour d'escalier hors-oeuvre, avec chemin de ronde sur machicoulis au 4e étage. La chapelle dont les fondations subsistent en bordure sud-est du fossé a été édifiée par saint Louis en 1254. Un procès-verbal d'expertise constate l'état de ruine des lieux dès 1547. Pendant les guerres de religion qui parachevèrent sa dégradation, la forteresse servit de quartier général aux calvinistes et en 1591 les habitants de Montlhéry obtinrent d'Henri IV son démantèlement. Elle servit dès lors de carrière de pierres, notamment pour les murs d'enceinte de la ville commencés en 1540. Le château fut classé Monument historique sur la liste de 1840 et devint propriété de l'Etat. Au cours du 19e siècle il servit aux expériences scientifiques (détermination de la vitesse de la lumière et du son). La première restauration est due à Henri Labrouste qui en 1842 consolida la grande brèche de la Tour brûlée par un massif en briques. Son successeur Garry traita également en brique le sommet de la tourelle d'escalier. En 1946 un pont en béton armé remplaça celui dû à l'architecte Naples en 1878 et une terrasse en ciment armé fut posée sur le donjon. En 1844 la commune avait acquis les terrains environnant la tour pour établir une promenade publique.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; silex ; meulière ; moellon ; pierre de taille ; brique

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Les courtines cantonnées de 4 tours circulaires (d : 7, 5 m) , aujourd'hui arasées, encadrent une plate-forme rectangulaire proche d'un carré qui se prolonge vers le sud-est par une avancée triangulaire avec au bout la tour maîtresse. Seule la Tour brûlée située au nord-ouest a conservé plus que sa base talutée ; elle est reconnaissable à ses reprises en brique dues à Labrouste. La tour nord à droite de l'entrée a un fort dévers, d'où son nom de Tour penchée. Des 2 autres tours, est et sud, ne subsistent que les maçonneries de soutènement. Les tours et les courtines sud et est sont construites en pierre de taille assez régulière. Le donjon a une hauteur de 30, 35 m et un diamètre de 9, 60 m à la base. Sa partie basse (rez-de-chaussée et 1er étage) abrite deux salles superposées de plan hexagonal, autrefois voûtées ; elles ont été édifiées avec un parement externe en carreaux de grès trés soigné alors que la maçonnerie interne, enduite, est en matériaux plus légers (meulière et chaux). Au 1er niveau, à gauche de l'entrée un escalier rampant est aménagé dans l'épaisseur de la paroi. Les 4 niveaux supérieurs abritent des salles de plan carré autrefois planchéiées, avec latrines et cheminées ; ils sont parementés de carreaux et boutisses de grès tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la tour. Ces 4 étages sont distribués par une tourelle d'escalier en vis établie hors-oeuvre au nord-est de la tour, à partir du 1er étage. Le pont enjambant le fossé est en béton armé. Sur l'esplanade sont visibles : les fondations du corps de logis principal adossé contre la courtine nord-ouest ; à gauche de l'entrée, l'ancien puits (obturé) ; plus au sud, dans l'axe de l'entrée du château, des vestiges d'un édicule à la fonction inconnue sous lequel se trouvent des caves et souterrains. Vestiges de chemin de ronde au 4e étage.

État de conservation (normalisé)

Vestiges

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1840 : classé MH

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1998

Date de rédaction de la notice

1999

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Blanc Brigitte

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel