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Plateforme ouverte du patrimoine

Malterie de la Compagnie française du Malt Kneipp, actuellement Centre de recherches et de contrôles biologiques (CRCB)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Malterie

Appellation d'usage

Compagnie française du Malt Kneipp ; Centre de recherches et de contrôles biologiques (CRCB)

Destination actuelle de l'édifice

Institut de recherche

Titre courant

Malterie de la Compagnie française du Malt Kneipp, actuellement Centre de recherches et de contrôles biologiques (CRCB)

Localisation

Localisation

Île-de-France ; Essonne (91) ; Athis-Mons ; 19 quai Industrie

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Athis-Mons

Canton

Athis-Mons

Lieu-dit

Zone industrielle

Adresse de l'édifice

Industrie (quai) 19

Références cadastrales

1987 P 40

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1893 ; 1945

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribué par source

Description historique

Société anonyme créée en 1926 pour développer l'activité de l'usine installée depuis 1893 au 19, quai de l'Industrie, la compagnie du Malt Kneipp est spécialisée dans la fabrication du malt torréfié à usage de succédanés du café, suivant le brevet Kneipp. En 1931, date de la vente du fonds de commerce à la société (jusque là locataire) par son pdg, propriétaire des immeubles depuis 1904, ceux-ci consistent en un grand bâtiment élevé sur cave d'un rez-de-chaussée et trois étages, une petite maison d'habitation de deux étages et une cour plantée d'arbres sur un terrain de 5759 m2. En 1939, la malterie fournit un tonnage de 1500 tonnes par an et emploie 99 personnes (75 en 1944). Elle est sinistrée à deux reprises pendant la seconde guerre mondiale. Le 14 juin 1940, un hangar qui abritait de nombreuses marchandises, situé sur un terrain contigu aux Pétroles Jupiter, est incendié lorsque les autorités militaires françaises donnent l'ordre à cette société de détruire par le feu la totalité de ses stocks de carburants pour empêcher leur saisie par l'armée allemande. En 1941, à la suite d'un arrêté du ministère du ravitaillement interdisant la vente des succédanés de café à l'état pur et conférant aux torréfacteurs de café le monopole exclusif d'un mélange café-succédané, l'usine ferme mais elle reprend en mai 1942 une activité entièrement consacrée aux besoins du Ravitaillement général ; elle fait procéder dès 1941 à la reconstruction du hangar indispensable au stockage des fournitures et de la production. Le 2 juin 1944, deux bombes tombent sur l'atelier de la malterie, élément essentiel de l'usine qui sert à la germination (ou maltage) de l'orge avant torréfaction, dans trois tambours métalliques, de type Galland, de 10 000 kgs chacun ; les autres bâtiments sont atteints mais facilement réparables, sauf le transformateur. Dès la fin de l'année 1944, avec sa propre trésorerie et des matériaux soustraits aux réquisitions allemandes, elle entreprend la construction d'un bâtiment de 4 étages sur rez-de-chaussée à l'emplacement de l'atelier détruit, mais interrompt les travaux en janvier 1947 dans l'attente de leur approbation par les autorités départementales. Après un avis favorable le 9 janvier 1948 de la sous-commission des dommages de guerre à l'inscription dans l'ordre de priorité de la société, le permis de construire est délivré pour régularisation. Le nouveau bâtiment de la malterie construit par Lucien Billard, architecte à Paris, comporte 5 niveaux au lieu d'un seul et peut contenir six tambours au lieu de trois, portant la capacité de production de 200 000 à 400 000 kgs par mois. Le laboratoire agro-alimentaire CRCB qui a succédé à la malterie Kneipp, a racheté les bâtiments contigus de l'ancienne maison Louis Sanders (17, quai de l'Industrie) et a fusionné les parcelles des deux entreprises.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Béton ; pan de béton armé ; brique

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; béton en couverture

Description de l'élévation intérieure

4 étages carrés

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; terrasse

Commentaire descriptif de l'édifice

Le bâtiment le plus ancien (1893) , vaste édifice rectangulaire qui abritait autrefois l'usine de torréfaction, est construit en pans de béton avec remplissage de briques et toiture-terrasse ; c'est aussi le cas de la malterie réédifiée en 1945-1947, sauf pour ses deux premiers niveaux entièrement en béton. Cette nouvelle construction, qui remplace l'ancien bâtiment en rez-de-chaussée de la malterie, comporte quatre étages carrés, de même que les trois premières travées de l'usine de torréfaction située dans son prolongement (au lieu de deux pour la majeure partie de cet édifice). Le silo, qui comporte neuf cellules de 80 tonnes, est en béton. Le bâtiment des bureaux partiellement accolé à l'usine, situé autrefois sur la parcelle de l'usine Sanders, est une construction en béton avec parement de brique élevée d'un étage.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2001

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Blanc Brigitte

Typologie du dossier

Dossier individuel

1/15
Plan d'ensemble : état des bâtiments à réparer et à reconstruire ou non après les bombardements de 1944. Le 18 avril, une bombe est tombée, sans éclater, sur le bâtiment situé à l'extrémité sud-ouest du plan (en rouge, imprimerie et bureau au rez-de-chaussée, logement du contremaître à l'étage). Le bâtiment 4a (malterie) a été entièrement détruit le 2 juin 44, ce qui a obligé à étayer le bâtiment 4b contigu et à exécuter immédiatement les travaux de reconstruction, sous peine de l'effondrement de l'ensemble. L'usine a été ainsi privée de son atelier de maltage nécessaire à son activité. 1 : bureaux ; 2 : garage ; 3 : atelier, réfectoire, remise ; 4 : usine de torréfaction ; 5 : hangar ; 5bis : abri des voies ; 7 : silos en béton armé ébranlés par le bombardement ; 8 : transformateur détruit le 2 juin ; 9 : conciergerie.
Plan d'ensemble : état des bâtiments à réparer et à reconstruire ou non après les bombardements de 1944. Le 18 avril, une bombe est tombée, sans éclater, sur le bâtiment situé à l'extrémité sud-ouest du plan (en rouge, imprimerie et bureau au rez-de-chaussée, logement du contremaître à l'étage). Le bâtiment 4a (malterie) a été entièrement détruit le 2 juin 44, ce qui a obligé à étayer le bâtiment 4b contigu et à exécuter immédiatement les travaux de reconstruction, sous peine de l'effondrement de l'ensemble. L'usine a été ainsi privée de son atelier de maltage nécessaire à son activité. 1 : bureaux ; 2 : garage ; 3 : atelier, réfectoire, remise ; 4 : usine de torréfaction ; 5 : hangar ; 5bis : abri des voies ; 7 : silos en béton armé ébranlés par le bombardement ; 8 : transformateur détruit le 2 juin ; 9 : conciergerie.
© Inventaire général, ADAGP
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Plan général de l'usine en 1944. En bas du plan, un grand hangar en bois monté sur briques (hangar réserve, n° 5), abritant de nombreuses marchandises (sacs d'orge, anthracite, plaques réclame en tôle émaillée..) : ce hangar a été détruit le 14 juin 1940 par l'incendie des dépôts d'essence des Pétroles Jupiter situés sur le terrain contigu, les autorités militaires françaises ayant donné l'ordre au personnel de détruire par le feu la totalité des stocks de carburants disponibles pour éviter leur saisie par l'armée allemande. Il a été rapidement reconstruit pour abriter les stocks d'orge reçus chaque mois ainsi que ceux du malt torréfié produit par l'usine.
Plan général de l'usine en 1944. En bas du plan, un grand hangar en bois monté sur briques (hangar réserve, n° 5), abritant de nombreuses marchandises (sacs d'orge, anthracite, plaques réclame en tôle émaillée..) : ce hangar a été détruit le 14 juin 1940 par l'incendie des dépôts d'essence des Pétroles Jupiter situés sur le terrain contigu, les autorités militaires françaises ayant donné l'ordre au personnel de détruire par le feu la totalité des stocks de carburants disponibles pour éviter leur saisie par l'armée allemande. Il a été rapidement reconstruit pour abriter les stocks d'orge reçus chaque mois ainsi que ceux du malt torréfié produit par l'usine.
© Inventaire général, ADAGP
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Plaque de tôle émaillée ; ces plaques étaient des supports de publicité posés chez les épiciers ; photographie, s.d.
Plaque de tôle émaillée ; ces plaques étaient des supports de publicité posés chez les épiciers ; photographie, s.d.
© Inventaire général, ADAGP
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La salle de torréfaction avant le sinistre.
La salle de torréfaction avant le sinistre.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble des bâtiments avant le sinistre.
Vue d'ensemble des bâtiments avant le sinistre.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble des bâtiments, avec indication de la partie complètement détruite par le sinistre : il s'agit de la malterie proprement dite (bâtiment en rez-de-chaussée, avec pans de béton, remplissage en briques et toit terrasse) et de quelques annexes. Dès 1944, avec des matériaux stockés antérieurement et préservés, la compagnie a procédé à la construction d'un bâtiment de 4 étages sur rez-de-chaussée destiné à abriter une malterie moderne élevée à l'emplacement de l'atelier détruit. A droite, les Pétroles Jupiter (Schell), à gauche, la société Sanders.
Vue d'ensemble des bâtiments, avec indication de la partie complètement détruite par le sinistre : il s'agit de la malterie proprement dite (bâtiment en rez-de-chaussée, avec pans de béton, remplissage en briques et toit terrasse) et de quelques annexes. Dès 1944, avec des matériaux stockés antérieurement et préservés, la compagnie a procédé à la construction d'un bâtiment de 4 étages sur rez-de-chaussée destiné à abriter une malterie moderne élevée à l'emplacement de l'atelier détruit. A droite, les Pétroles Jupiter (Schell), à gauche, la société Sanders.
© Inventaire général, ADAGP
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Les bâtiments sinistrés par le bombardement.
Les bâtiments sinistrés par le bombardement.
© Inventaire général, ADAGP
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Un tambour de germination non monté ; les trois tambours situés dans la malterie détruite et endommagés par le bombardement, d'une contenance unitaire de 10 000 kgs, avaient été fournis par la maison Diebold de Nancy. Les tambours sont de grands cylindres d'environ 3 m de diamètre et 6 m de longueur, montés sur des galets de roulement roulant sur des rails posés sur le tambour en 3 secteurs. A chaque extrémité des tambours, sur leurs axes longitudinaux, sont fixés des manches à air permettant l'échange d'air frais et d'air vicié par la germination de l'orge. Ces appareils effectuent la germination en vase clos et remplacent les couches de germination en cave qui étaient couramment employées dans les anciennes malteries.
Un tambour de germination non monté ; les trois tambours situés dans la malterie détruite et endommagés par le bombardement, d'une contenance unitaire de 10 000 kgs, avaient été fournis par la maison Diebold de Nancy. Les tambours sont de grands cylindres d'environ 3 m de diamètre et 6 m de longueur, montés sur des galets de roulement roulant sur des rails posés sur le tambour en 3 secteurs. A chaque extrémité des tambours, sur leurs axes longitudinaux, sont fixés des manches à air permettant l'échange d'air frais et d'air vicié par la germination de l'orge. Ces appareils effectuent la germination en vase clos et remplacent les couches de germination en cave qui étaient couramment employées dans les anciennes malteries.
© Inventaire général, ADAGP
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La machine à empaqueter Chambon. Il s'agit d'une machine qui servait à imprimer les sachets pour la vente au public. Pendant toute la guerre cette vente au public a été interdite, le malt et la chicorée étant livrés seulement en vrac au Ravitaillement général ; fin 46-début 47, la société a pu envisager de reprendre la fabrication sous sachets à sa marque ; photographie, s.d.
La machine à empaqueter Chambon. Il s'agit d'une machine qui servait à imprimer les sachets pour la vente au public. Pendant toute la guerre cette vente au public a été interdite, le malt et la chicorée étant livrés seulement en vrac au Ravitaillement général ; fin 46-début 47, la société a pu envisager de reprendre la fabrication sous sachets à sa marque ; photographie, s.d.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue partielle du bâtiment des bureaux et de l'ancienne usine de torréfaction.
Vue partielle du bâtiment des bureaux et de l'ancienne usine de torréfaction.
© Inventaire général, ADAGP
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Le bâtiment des bureaux reconstruit après la Seconde guerre mondiale.
Le bâtiment des bureaux reconstruit après la Seconde guerre mondiale.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue perspective des bâtiments en direction de la Seine ; le bâtiment en brique au mur aveugle est celui de la malterie reconstruite sur cinq niveaux après les bombardements de 1944. Sa plus grande superficie permit d'y installer six tambours de germination au lieu de trois et aux étages supérieurs, quatre cuves à tremper l'orge, d'une contenance de 10 000 kg, en remplacement des deux anciennes cuves.
Vue perspective des bâtiments en direction de la Seine ; le bâtiment en brique au mur aveugle est celui de la malterie reconstruite sur cinq niveaux après les bombardements de 1944. Sa plus grande superficie permit d'y installer six tambours de germination au lieu de trois et aux étages supérieurs, quatre cuves à tremper l'orge, d'une contenance de 10 000 kg, en remplacement des deux anciennes cuves.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue des anciens silos situés au fond de la parcelle, près de la voie ferrée.
Vue des anciens silos situés au fond de la parcelle, près de la voie ferrée.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble. Au premier plan, sur cinq niveaux, le bâtiment de la malterie proprement dite reconstruit après les bombardements de 1944. A l'arrière, le bâtiment de l'ancienne usine de torréfaction composé de trois travées sur cinq niveaux et de 13 travées sur trois niveaux.
Vue d'ensemble. Au premier plan, sur cinq niveaux, le bâtiment de la malterie proprement dite reconstruit après les bombardements de 1944. A l'arrière, le bâtiment de l'ancienne usine de torréfaction composé de trois travées sur cinq niveaux et de 13 travées sur trois niveaux.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue de l'emballage des 'Petits Pavés' de chicorée. Ces comprimés étaient fabriqués par la machine à comprimer Killian (maison Killian de Berlin). S. d. [vers 1938].
Vue de l'emballage des 'Petits Pavés' de chicorée. Ces comprimés étaient fabriqués par la machine à comprimer Killian (maison Killian de Berlin). S. d. [vers 1938].
© Inventaire général, ADAGP
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