Paramètres d'affichage

quartier d'Athis-Val reconstruit

Athis-Val reconstruit

Inventaire

quartier

Île-de-France ; Essonne (91) ; Athis-Mons ; Athis-Val

Athis-Mons

Athis-Mons

Athis-Val

1987 R1, R2

en ville

quartier du Val d'Athis

Le 18 avril 1944 les bombardements alliés qui ont pour cible la gare de triage de Juvisy, plate-forme d'approvisionnement de l'armée allemande, détruisent le quartier du Val, atteint aussi par les attaques aériennes des 28-29 mai visant le pont de Lyon. 453 immeubles sont anéantis et 490 autres partiellement endommagés. Le projet de reconstruction et d'aménagement de la ville, déclarée sinistrée par un arrêté du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, est établi par les urbanistes André Masson-Detourbet et Clément Tambuté. Il prévoit l'extension du périmètre de reconstruction jusqu'à l'Orge moyennent d'importants travaux de remblaiement dans les terrains compris entre la rivière et le Mort-Rû. Deux zones de compensation sont créées, l'une en bordure de l'Orge, au lieu-dit la Prairie d'Athis, l'autre entre l'église et le groupe scolaire du Val. Deux modifications principales sont apportées au réseau viaire : prolongement de l'avenue de l'Orge située sur le territoire de Juvisy par une voie de 22 m de large (avenue du 18 Avril) , remplacement de voies orientées nord-sud par un réseau de rues perpendiculaires greffées sur l'avenue Jean-Jaurès. Le PRA prévoit également la surélévation du quartier pour prévenir les inondations (exhaussement de la voirie de 50 à 100 cm) et l'aménagement d'une promenade le long de l'Orge. Il reçoit l'approbation définitive du MRU le 27 mai 1948. L'association syndicale de remembrement établit entre 1948 et 1953 le nouveau parcellaire à partir du plan-masse dressé par les urbanistes ; 43 îlots ont été tracés, dont 12 numérotés de A à L situés dans les zones de compensation. Les opérations de reconstruction ont pour maîtres d'ouvrage deux associations syndicales de reconstruction qui regroupent les sinistrés. Pour ses 50 adhérents, l'ASR de la Prairie d'Athis fait édifier dans la zone de compensation du même nom un ensemble de 57 pavillons mitoyens en pierre de taille conçus selon une étude normalisée par l'architecte Jean Hardel assisté de trois collaborateurs, sous la direction de Léo Mendelssohn, architecte en chef. L'ASR de l'Ouest du Val d'Athis (240 membres) prend en charge la reconstruction de 35 îlots et des pavillons isolés situés en dehors de la zone remembrée par îlots (Cottage d'Athis et bords de Seine) , répartie en programmes annuels s'échelonnant de 1948 à 1953, sous la direction du même architecte en chef ; en 1949, les architectes d'étude sont regroupés en un bureau chargé de promouvoir la standardisation tant des pièces de structure que des matériaux de gros oeuvre (béton de pouzzolane) , mais la plupart des 245 édifices reconstruits sont édifiés en meulière, matériau de prédilection des sinistrés. Quelques immeubles de 3 étages figurent parmi les pavillons réservés en majorité au logement unifamilial mais abritant aussi deux ou quatre logements par niveau ; une cité se compose de 3 immeubles de 40 logements réalisés suivant la procédure du préfinancement (Cité des Fleurs) destinée à faciliter une opération de reconstruction en habitat collectif. Le MRU prend directement en charge la construction de deux immeubles collectifs d'Etat (ICE) situés dans la Prairie d'Athis, à la limite de Juvisy (ainsi que d'un lotissement de 50 maisons préfabriquées, sur le plateau). Les équipements publics du quartier (groupe scolaire, église Notre-Dame-de-la-Voie, dispensaire-douches, édifiés entre 1950 et 1956) sont regroupés en bordure de l'avenue Jean-Jaurès ; un temple voit le jour en 1962.

2001

sous-dossier avec sous-dossier

2003

© Inventaire général