Prison ; hôpital
Centre pénitentiaire ou Maison d'arrêt ; Etablissement d'Hospitalisation Public National de Fresnes
Prison-hôpital dite Centre Pénitentiaire ou Maison d'Arrêt, et Etablissement d'Hospitalisation Public National de Fresnes
Île-de-France ; Val-de-Marne (94) ; Fresnes ; 1 allée des Thuyas
Fresnes
Thuyas (allée des) 1
1981 C 71
En ville
Logement ; communs ; boulangerie ; buanderie ; atelier ; chapelle ; château d'eau
4e quart 19e siècle
1895
Daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Prison hôpital construit de 1895 à 1898 en application de la loi du 5 juin 1875 prescrivant le régime cellulaire aux prisons départementales pour les détenus condamnés au plus à un an et un jour d'emprisonnement. Le coût élevé du projet retarda son exécution. Aux yeux du législateur de la 2e partie du 19e siècle, le régime cellulaire permettait de soustraire le condamné aux mauvaises influences de ses codétenus tout en le soumettant à celle, moralisatrice, du personnel de la prison, des instituteurs et de la famille. Le groupe de Fresnes était destiné à remplacer les prisons de Mazas, Sainte-Pélagie, la Grande Roquette et l'infirmerie centrale des prisons de la Seine avant l'exposition universelle de 1900. Le projet définitif dressé par l'architecte Henri Poussin, auteur de la maison d'éducation de Montesson (1895, Yvelines) fut approuvé le 27 décembre 1894. La commune de Fresnes fut choisie pour la salubrité de son air, sa facilité d'accès, le prix modéré de ses terrains, la proximité de carrières de pierre, de briqueteries et de tuileries, son absence de lotissement et donc pour son faible taux de population. L'ensemble comprend un groupe central (bâtiments cellulaires pour 1500 condamnés, services généraux, cuisine, boulangerie, buanderie) , un quartier de désencombrement de 400 lits, un quartier de punition de 32 cellules et une chapelle école conçue de façon à empêcher les communications entre détenus, un groupe de 150 cellules réservé aux condamnés à plus d'un an d'emprisonnement ou aux travaux forcés attendant leur transfert (aujourd'hui maison d'arrêt des femmes) , l'hôpital des prisons de la Seine de 100 chambres cellules (aujourd'hui national) , et les logements du directeur et des employés gradés ou non. La buanderie centralisait le blanchissage de toutes les maisons de détention de la Seine. Le travail, compris comme moyen d'amender le prisonnier et de le réinsérer dans la société, s'effectuait dans les cellules ou dans les ateliers individuels situés en sous-sol du grand quartier (groupe central) selon la nature du travail (fabrication de meubles, de brosses, d'éventails, d'inscriptions en perles pour les couronnes mortuaires etc, cannage de chaises, vannerie). Le château d'eau fut détruit au début des années 1990. L'hôpital fut surélevé de deux étages dans les années 1960 et sa façade fut rhabillée la décennie suivante
Meulière ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; brique
Tuile plate mécanique
Plan rectangulaire régulier
Sous-sol ; 4 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; toit à deux pans ; croupe polygonale ; toit en pavillon
Escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours sans jour
Murs de clôture et bâtiments en meulière du pays, tuiles et briques provenant de la briqueterie de Fresnes et fours à chaux situés dans le voisinage ; dimensions des cellules exigées par le règlement du 27 juillet 1877 : 400 l, 250 la, cube d'air 30m, fenêtre de 120 x 155 ; à l'origine, une sorte de caniveau arrondi en grès émaille faisait le tour de chaque cellule afin de recevoir les liquides antiseptiques ayant servi au lavage des murs ; les cloisons de la chapelle école destinées à séparer les détenus ont été abattues
IM94000937
À signaler
Propriété publique
1995
© Inventaire général
1995
Belle Véronique
Dossier individuel
AOI ; architecture judiciaire, pénitentiaire ou de police ; architecture hospitalière, d'assistance ou de protection sociale