Ville
Ville.
Île-de-France ; Val-de-Marne (94) ; Gentilly
Gentilly
19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
La terre de Gentilly est nommée pour la première fois au 7e siècle, lorsque Dagobert la donne à saint Eloi. Du 9e siècle jusqu'au début du 17e, la seigneurie appartint aux évèques de Paris, avant de passer à des seigneurs laïcs : les barons de Beauvais, puis le duc de Villeroy. L'église paroissiale Saint-Saturnin possède des piliers du 14e siècle, mais fit l'objet d'une reconstruction presque totale dans la 1ère moitié du 16e siècle. Jusqu'au 18e siècle le village de Gentilly est, du fait de la présence de la Bièvre, un but de promenade pour les parisiens, et abrite de nombreuses maisons de plaisance aux jardins étendus. Leurs occupants sont chassés dans la première moitié du 19e siècle par la blanchiserie et les industries liées au travail du cuir qui deviennent la principale activité locale, à côté des carrières de pierre à bâtir. Le parc de l'ancien château est loti dans les années 1830, et la mairie construite à l'emplacement du château lui-même en 1845. Autour de la mairie s'opère une première extension du noyau villageois. Gentilly perd en 1859 les trois-quarts de sa population et la moitié de son territoire, annexés par Paris. En 1896, la création, sur la partie orientale, de la commune du Kremlin-Bicêtre entraîne une nouvelle amputation de moitié. L'ouverture, à la même époque, d'une station de Gentilly sur la ligne de Sceaux entraine le développement rapide de la partie occidentale de la commune, tandis que le centre de la commune devient insalubre. Pour la cité universitaire, édifiée dans l'Entre-deux-guerres sur d'anciens terrains de Gentilly est construite en 1932, sur Gentilly, une chapelle de vastes proportions, tandis que la commune bénéficie de la construction des groupes scolaires Lamartine et Pierre-Curie. L'industrie du cuir, en déclin depuis le début du siècle, disparaît après 1950, alors que la Bièvre est recouverte, et que le centre ancien est systématiquement détruit au profit d'habitats collectifs en brique et béton. Depuis le début des années 1960, la ville de Gentilly est ceinturée par trois axes majeurs de circulation : le boulevard périphérique au nord, les deux branches de l'autoroute du sud sur les autres côtés.
Calcaire ; moellon ; brique
Tuile mécanique
1997
© Inventaire général
1997
De Massary Xavier
Dossier individuel