Église paroissiale
Saint-Pierre ; Saint-Paul
Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul
Église paroissiale
Église paroissiale dite cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul
Guadeloupe ; Guadeloupe (971) ; Pointe-à-Pitre ; place Gourbeyre
Pointe-à-Pitre centre
Gourbeyre (place)
1986 AM 382
En ville
1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle
2e moitié 19e siècle
1807 ; 1853
Daté par source
Attribution par source
L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul de Pointe-à-Pitre porte le titre de cathédrale bien qu'elle n'ait jamais été consacrée en tant que telle. Elle occupe un emplacement central dans la ville, construite sur une place nivelée au début du 19e siècle suite à l'arasement du morne du Gouvernement. C'est en 1806 que les autorités décident de doter la ville d'une nouvelle église (la précédente avait été détruite en 1794 par Victor Hugues). Un concours d'architecte est institué et un projet d'église en quarré long est retenu. En mars 1807, l'entrepreneur Faudoas remporte l'adjudication des travaux et la première pierre de l'édifice est posée le 22 septembre 1807. La majeure partie de cette nouvelle église doit être en bois (structure intérieure, charpente) ; la façade et les murs des bas-côtés en maçonnerie. Elle doit comprendre une nef centrale et ses bas-côtés et un choeur rythmés par des poteaux en bois. De 1808 à 1811, le chantier connaît plusieurs avatars (défection de l'entrepreneur, embargo des Américains sur la Guadeloupe) et il n'avance guère. En 1810, après la prise de l'île par les Anglais, le chantier est définitivement interrompu. En 1814 un nouveau plan est présenté par l'architecte Nassau. A l'époque, seule une partie des murs en maçonnerie des bas-côtés, des chapelles et de la sacristie avaient été élevés. La façade n'avait cependant pas a été commencée. Nassau s'engage à terminer les murs, à surélever la nef pour former un étage supérieur devant servir de tribune et à construire la façade. Il choisit de remplacer les poteaux en bois de la nef et du choeur par des piliers en pierre de taille surmontées de chapiteaux, le tout couronné par un entablement. La réception des travaux a lieu le 1er décembre 1817. Le tremblement de terre de 1843, qui détruisit une bonne partie de la ville, n'épargna pas l'église. L'architecte Alexandre Petit est dépêché sur place. Il réalise les plans d'une nouvelle église et s'adjoint la compétence d'un inspecteur des Travaux Publics de la ville de Paris, Auguste de Prémonville. Les travaux de reconstruction débutent en 1847. L'édifice n'est achevé et livré au culte qu'en 1853. En 1865, la Grande église comme on la surnomme, est de nouveau fermée car la toiture présente des dangers d'effondrement. L'architecte Charles Trouillé, chargé de la rénovation, reprend un ancien projet, celui d'une structure métallique. En 1868, il quitte la Guadeloupe pour surveiller la construction des ouvrages en fer, confiées à la Maison Joly à Argenteuil. Les travaux de l'église sont achevés en 1876. Cette même année, le clocher, lui aussi réalisé par l'entreprise Joly, est construit. Entre la fin du 19e siècle et la seconde partie du 20e siècle, de nouvelles catastrophes naturelles (tremblement de terre de 1897, cyclones de 1928, 1956, 1966) menacent à plusieurs reprises la stabilité du monument, nécessitant à plusieurs reprises sa fermeture. De considérables et très urgents travaux de restauration sont en cours depuis plus de 25 ans notamment afin de traiter les parties métalliques qui assurent la stabilité de l'édifice.
Pierre ; moellon ; brique ; métal ; pan de fer ; enduit
Fer en couverture
Plan allongé
1 vaisseau
Charpente métallique apparente
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe
Escalier intérieur : escalier tournant à retours, en charpente ; escalier intérieur : escalier en vis, en charpente métallique
L'église Saint-Pierre et Saint-Paul est un vaste édifice de type basilical composée d'une nef centrale de dix travées flanquée de bas-côtés. Le choeur, entouré d'un déambulatoire, précède les sacristies et le chevet plat qui sert également d'entrée secondaire. Les murs sont formés par une maçonnerie en moellon de pierres et de briques dans laquelle est insérée une double armature métallique anti-sismique composée de fers carrés assemblés par de petits dés de raccordement et reliés entre eux par des liens. Les murs ne supportent pas la charpente métallique. Les fermes de la toiture repose en effet sur des colonnes adossées aux murs des bas-côtés et sur les colonnes de la nef centrale. La façade à l'italienne, de type néo-classique, est rythmée par trois portes. Elle se signale par la monumentalité du double étagement de colonnes, d'ordre dorique au rez-de-chaussée et ioniques au premier niveau, surmonté d'un fronton et flanqué d'ailerons.
Ferronnerie ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy)
Colonne ; ornement à forme végétale : feuille
Les colonnes métalliques, supportant les éléments de la charpente, se terminent par des chapiteaux en fer à décor feuillagé, reprenant le motif des chapiteaux corinthiens.
Chevet plat
Restauré
1978/12/28 : classé MH
Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul (cad. 1986 AM 382) : classement par arrêté du 28 décembre 1978.
Arrêté
IM97100079 ; IM97100067 ; IM97100073 ; IM97100074 ; IM97100068 ; IM97100069 ; IM97100086 ; IM97100085 ; IM97100077 ; IM97100065 ; IM97100070 ; IM97100088 ; IM97100072 ; IM97100080 ; IM97100087 ; IM97100066 ; IM97100071 ; IM97100078 ; IM97100082 ; IM97100089 ; IM97100075 ; IM97100076 ; IM97100081
À signaler
L'élément le plus remarquable de l'église est la structure métallique.
Propriété de la commune
2001
© Inventaire général
2001
Kissoun Bruno
Dossier individuel
Conseil régional de Guadeloupe - Service chargé de l'Inventaire 22, rue Perrinon 97100 Basse-Terre - 05.90.41.14.49