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Plateforme ouverte du patrimoine

Batterie Pointe Sainte-Catherine ou Fort Sainte-Catherine

Désignation

Dénomination de l'édifice

Batterie d'artillerie

Appellation d'usage

Pointe Sainte-Catherine ou Fort Sainte-Catherine

Titre courant

Batterie Pointe Sainte-Catherine ou Fort Sainte-Catherine

Localisation

Localisation

Martinique ; Martinique (972) ; La Trinité ; impasse Pied du fort

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Martinique nord

Canton

Trinité

Lieu-dit

La Crique

Adresse de l'édifice

Pied du fort (impasse)

Références cadastrales

1972 V 1262 a

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1713 ; 1720 ; 1746 ; 1875

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Description historique

A l'origine, se trouvait sur le site un ancien fortin construit en 1658 lors de la fondation de la ville. En 1713, les travaux de construction d'un fort débutèrent pour s'achever au cours des années 1720 ; des réparations y furent effectuées en 1746 ainsi que des améliorations. Le fort de Trinité fut bombardé le 11 février 1762 par 6 vaisseaux anglais sous les ordres de Hervey lors de l'attaque générale menée contre l'île par les Anglais dirigés par l'amiral Rodney avec près de 15 000 hommes ; il sera occupé jusqu'en 1763. Le site de la Pointe Sainte-Catherine porte alors le nom de Pointe du Fort ou Pointe de la citadelle. En 1784, un rapport mentionne que le fort comprend 6 bâtiments d'une capacité totale de 80 hommes. Un texte anonyme de 1788 recommande de reconstruire la batterie, ce qui laisse penser que cette date marque le début de la reconstruction et donc de la modification de l'ancienne batterie. En 1793, le fort de la Trinité est brièvement occupé de mai à juin par les colons désireux de se rallier à l'Angleterre avant que le lieutenant-colonel Bellegarde n'en reprenne le contrôle ; cependant, le 6 février 1794, 2000 soldats anglais débarquent sous les ordres du général Dundas dans la baie du Galion (lors d'une attaque générale menée sur toute l'île avec près de 10 000 hommes) et s'emparent du fort qui sera occupé jusqu'en 1801. Le 30 janvier 1809, les Anglais lancent une nouvelle attaque contre l'île avec 18 000 hommes de troupe dont une partie débarque dans la baie du Robert ; une centaine de soldats anglais est détachée pour s'emparer du fort qui sera occupé comme l'ensemble de l'île jusqu'en 1816 ; le fort prend alors le nom de fort Dundas qu'il gardera jusqu'au milieu des années 1820. En 1853, le fort comportait une caserne d'infanterie, des magasins, un pavillon d'officiers, une salle de police et un corps de garde ainsi qu'un armement de 3 canons de 30 mm, 3 obusiers de 22 mm et un mortier de 32 devant être installés depuis 1853. Le fort Sainte-Catherine est jugé inutile en 1875 et abandonné le 1er juin de la même année. Une campagne de fouilles y fut menée afin d'en dégager les vestiges en 2001.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pierre ; moellon ; enduit partiel

Commentaire descriptif de l'édifice

Les vestiges de la batterie se situent au point culminant de la petite presqu'île de la Pointe Sainte-Catherine ; le parapet de la batterie proprement dite forme les vestiges les plus avancés vers le Nord Est ; viennent ensuite ceux du magasin d'artillerie (de plan carré avec des côtés longs de 7, 20 m) séparé de la poudrière (de plan rectangulaire avec 6, 9 m de long sur 5 m de large) par un passage d'une largeur variable de 1, 60 m à 2 m environ. Il ne subsiste que des vestiges du soubassement angulaire de la caserne avec vers le Sud-Ouest la partie supérieure de forme cubique du puits (d'environ 4 mètres de profondeur) de la citerne voûtée ayant un volume supérieur à 17 mètres cube (dimensions intérieures : environ 3 m de long sur 2, 5 m de large pour une hauteur variant entre 2 m et 2, 7 m). D'autres pans de murs en moellon subsistent (dont un a été repris dans une maison bâtie au cours du 2e quart du 20e siècle) ; il peut s'agir, sans qu'on ait de certitudes, des ruines du pavillon d'officiers, du corps de garde et du mur d'enceinte.

État de conservation (normalisé)

Vestiges ; envahi par la végétation

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1991/12/31 : inscrit MH

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Régis Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Martinique - Service chargé de l'Inventaire 54, rue Professeur Raymond Garcin 97200 Fort-de-France - 05.96.63.18.61