Château
Château de Commarque
Nouvelle-Aquitaine ; Dordogne (24) ; Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil
Anciennement région de : Aquitaine
12e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle
Très intéressant exemple d'architecture militaire des 12e et 14e siècles, déjà occupé aux temps préhistoriques. Au début du 12e siècle, la maison de Comarque céda le château aux chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem parmi lesquels Gérard de Comarque était entré. Les commandeurs de Saint-Jean le gardèrent environ un siècle. Pendant leur occupation, ils durent le fortifier, les vestiges les plus anciens remontant à cette époque présentant des similitudes avec certains châteaux de Terre Sainte. Au 13e siècle, la place forte fut cédée par échange à la maison de Beynac, qui se retrouva face aux possessions anglaises. La plus grande partie du château remonte au 14e siècle, contemporaine des guerres de Cent ans. En 1406, la forteresse fut prise par les Anglais. Plus tard, elle dut avoir son rôle dans les guerres de Religion, le château ayant été forcé en 1569 par le sénéchal du Périgord. Sous Louis XIII, la destruction totale fut envisagée, mais seules quelques défenses furent démantelées. Après la fin des guerres, la forteresse, inconfortable pour l'habitat, fut abandonnée. Campé sur un roc à flanc de coteau, le château est naturellement défendu sur deux côtés. Tours et donjon ont été disposés vers les points les moins bien défendus par la nature, et un fossé profond a été taillé dans le rocher afin d'en interdire l'accès. Le château comprenait plusieurs enceintes. La forteresse proprement dite est située à la pointe du rocher, formant un quadrilatère. Le donjon est placé à l'angle le plus faible. Une courtine défend le côté sud. Le nord et l'est dominant un ravin, magasins et habitations y furent placés. La forteresse était défendue, vers le coteau, par un ouvrage consistant en une enceinte de courtine avec une grosse tour près de la porte. Au-dessus de la porte se trouve la chapelle. La conception primitive date du 12e siècle et est sans doute l'oeuvre des chevaliers de Saint-Jean (similitudes avec certaines constructions militaires syriennes, en particulier le château de Saone, dans l'ancien comté d'Antioche). Les substructions paraissent en général être de cette époque, en particulier les salles basses des bâtiments d'habitation, ainsi que la moitié du donjon rectangulaire, la porte de la première enceinte et la chapelle. Au 14e siècle, le château fut remanié tel qu'il nous est parvenu. Des perfectionnements furent apportés à la défense. Le donjon fut doublé par une autre tour. Un escalier desservait les étages et conduisait à la terrasse où des mâchicoulis sont disposés pour battre le pied du donjon. Une tour de guetteur avec créneaux et mâchicoulis se silhouette au-dessus. Au pied du donjon est placé le bâtiment d'habitation avec fenêtres à meneaux. Les courtines furent reconstruites avec des échauguettes de flanquement, des archères. Toutes les tours et courtines furent couronnées de mâchicoulis. De nombreuses constructions s'élevaient en dehors de ces dernières défenses.
Vestiges
Classé MH
1943/09/02 : classé MH
Les ruines du château : classement par arrêté du 2 septembre 1943
Arrêté
PM24000508
À signaler
Propriété privée
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection