Magasin de commerce
Grands magasins de la Samaritaine
Île-de-France ; Paris (75) ; Paris 1er Arrondissement ; 19 rue de la Monnaie ; 34 rue de l'Arbre-Sec ; 67 rue de Rivoli ; 1 rue du Pont-Neuf
Monnaie (rue de la) 19 ; Arbre-Sec (rue de l') 34 ; Rivoli (rue de) 67 ; Pont-Neuf (rue du) 1
01 : 01 AK 31, 38
En ville
2e moitié 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
1870 ; 1885 ; 1905 ; 1926 ; 1930
Cognacq Ernest (commanditaire) ; Jay Marie-Louise (commanditaire)
Le magasin est fondé en 1870, quand Ernest Cognacq prend à bail une petite portion d'un bâtiment à usage commercial ; puis, il achète la maison, et, par étages, le bâtiment qui lui fait face, rue de la Monnaie. Il engage en 1885 l'architecte Franz Jourdain pour réaménager le bâtiment original, et commence en même temps à améliorer l'extérieur du bâtiment. En 1904, il dresse un plan directeur pour l'agrandissement de la Samaritaine. C'est encore Jourdain qui se charge de ces nouveaux bâtiments. Entre 1905 et 1910, il construit le bâtiment n°2 en acier, adoptant une technique radicalement différente de celle de la maçonnerie ; Cognacq, en effet, avait demandé le maximum d'espace construit dans un minimum de temps et pour un minimum d'argent. La flamboyante décoration extérieure, dans l'esprit de l'Art Nouveau, est réalisée par le décorateur Francis Jourdain (fils de l'architecte) , le peintre Eugène Grasset (dessinateur de l'enseigne du magasin) , le ferronnier Edouard Schenck et le céramiste Alexandre Bigot. Malheureusement, les Parisiens n'aiment pas la Samaritaine de 1905, en particulier la décoration Art Nouveau. En 1925, Cognacq est autorisé à construire un nouveau bâtiment. Le chantier débute, avec Jourdain et Sauvage, en janvier 1926 et est achevé en septembre 1928, après de nombreuses modifications par rapport au projet initial. A la demande de la Préfecture, la charpente en acier est habillée d'une pierre de couleur crème. Le magasin n° 3, un édifice de dix étages sur la parcelle délimitée par les rues de Rivoli, du Pont-Neuf et Boucher, est construit par Jourdain de 1930 à 1933. La Samaritaine s'étend sur quatre pâtés de maisons ; on note les traitements très variés des façades, allant de la création contemporaine très hardie à la simple consolidation de façades d'immeubles haussmaniens rachetés petit à petit. L'aménagement intérieur subsiste surtout dans le magasin 2, avec sa verrière, ses larges escaliers, ses garde-corps dessinés par Jourdain et ses coloris caractéristiques - bleu vif, vert et orange.
Céramique ; peinture ; ferronnerie
Inscrit MH partiellement
1990/07/25 : inscrit MH
Magasin n° 2 ; façades et toitures du magasin n° 3 (cad. 01 : 01 AK 31, 38) : inscription par arrêté du 25 juillet 1990
Arrêté
Liste du patrimoine mondial ; site inscrit
À signaler
Site inscrit 06 08 1975 (arrêté).
Propriété d'une société privée
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection