Maison forte
Maison forte
Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Loire (43) ; La Chaise-Dieu ; rue dite la Côte ; rue des Fossés
Anciennement région de : Auvergne
Côte (rue dite la) ; Fossés (rue des)
AB 214 à 216 ; 2019 AB 212, 214, 215, 216
14e siècle ; 15e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
Maison forte construite au 16e siècle pour assurer la défense extérieure de la porte ouest de l'enceinte fortifiée. L'édifice comporte une échauguette et un chemin de ronde avec mâchicoulis, ainsi qu'une tourelle avancée. La façade nord-ouest reste d'origine. Aux 19e et 20e siècles, ajout de fenêtres gothiques dans la façade en retour ainsi qu'un crénelage au-dessus du portail. Les décors de cette maison (cheminées, lambris, plafonds à la française) témoignent de l'art provincial qui s'est formé au 18e siècle en Auvergne à partir des modèles parisiens et de la vallée du Rhône.
La ville de la Chaise-Dieu était entourée depuis le 12e siècle d'une enceinte défensive qui fut reconstruite après le grand incendie qui embrasa la cité en 1426. La maison de la Cloze, avec sa tour, est un vestige de cette enceinte du 15e siècle, dont le tracé se lit aisément sur le plan de la ville et qui dans cette partie, défendait l'entrée ouest de la ville. Les dégradations dues aux guerres de religion nécessitèrent des travaux dont témoigne la date de 1591 portée sur la porte de la tour. On ne connaît cependant pas exactement la configuration des bâtiments avant le 18e siècle. On peut supposer qu'il existait : une porte de ville défendue par une tour (porte démolie au 18e ou 19e s, alors que la tour était conservée), et, dans son prolongement Est, un mur d'enceinte longé par des fossés ; un logis fortifié avec chemin de ronde dominé par une échauguette d'angle, avec, quelques mètres plus à l'est, un autre bâtiment plus petit et plus bas. La maison appartint à la famille Ravel qui comptait au 17e siècle un notaire royal, François Ravel, dont la fille épousa Pierre Faure, avocat en parlement. Au 18e siècle, le cardinal de Rohan, dernier abbé commandataire de l'abbaye, est réputé y être venu fréquemment jouer aux cartes en 1786, lors de son exil. La famille Faure conserva la propriété jusqu'à une date récente, où elle fut vendue aux propriétaires actuels. Des travaux de réaménagement et d'agrandissement du logis médiéval furent apparemment réalisés au 18e siècle afin de rendre plus confortable l'habitation, en la dotant de décors intérieurs dans le goût de l'époque et en lui ajoutant un corps de bâtiment la reliant à l'autre bâtiment médiéval situé à l'est. Il semble que l'échauguette d'angle du logis ait disparu avant la Révolution. D'autres travaux intervinrent dans les années 1880, modifiant les percements et redécorant certaines pièces intérieures. Le corps de bâtiment Est ne fut pas touché alors par ces différentes transformations, conservant ses percements médiévaux. Le mur d'enceinte fut semble-il également partiellement reconstruit à la fin du 19e siècle : entre la tour et le logis le mur fut percé d'une porte néogothique ouvrant sur la rue de la Côte et surmonté d'un crénelage. Le long de la rue des Fossés, le mur fut aussi repris et sans doute rabaissé, tout comme la tour.
Menuiserie
Inscrit MH partiellement ; inscrit MH
1977/06/24 : inscrit MH ; 2019/07/16 : inscrit MH
Façades et toitures de la maison et de la tourelle d'angle ; escalier à balustres ; pièces suivantes avec décor ; salon au rez-de-chaussée, bibliothèque et chambre avec cheminée à trumeau au premier étage, chambre verte et chambre dite de l'échauguette au deuxième étage (cad. AB 214 à 216) : inscription par arrêté du 24 juin 1977 ; La maison-forte de la Cloze, en totalité, comprenant le logis, la tour, la porte fortifiée et l'enclos avec son mur de clôture, sise rue de la Côte (cad. AB 212, 214, 215 et 216) : inscription par arrêté du 16 juillet 2019
Arrêté
À signaler
Inscription : 24/06/1977 (arrêté) annulée
Propriété privée
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection