Église
Eglise Saint-Cernin
Auvergne-Rhône-Alpes ; Cantal (15) ; Saint-Cernin
Anciennement région de : Auvergne
2019 AT 114
12e siècle ; 13e siècle
L'église romane (fin 12e début 13e) formait un parallélogramme rectangle réunissant nef et chœur à chevet plat, soutenu à chaque extrémité par des contreforts, dominé à l'ouest par un clocher-mur et percé au sud par un portail constitué de larges voussures retombant sur colonnettes par l'intermédiaire de chapiteaux à décor de feuillage et d'entrelacs, dans le style de ceux de Lascelle, Laroquevieille, Girgols et Saint-Martin-Cantalès. A la fin du 14e siècle, un porche couvert fortifié surmonté d'une petite salle fut placé devant le portail sud. Au 15e siècle, l'édifice fut entièrement remodelé, avec surélévation des murs romans de la nef, qui fut couverte de voûtes d'ogives dont les retombées des arcs furent noyées dans la maçonnerie des murs gouttereaux. Six chapelles latérales également voûtées d'ogives furent rajoutées de part et d'autre de la nef. A l'occasion de ces réaménagements, les modillons romans et leurs corniches denticulées furent déplacés. Une première série fut mise en couronnement des murs des chapelles latérales sud. Elle comprend sept éléments : cinq modillons à copeaux (certains refaits) calqués sur des modèles extérieurs (Limousin ou Basse-Auvergne ?) et que l'on retrouve dans le Cantal à Riom-ès-Montagne et Trizac, et deux modillons figuratifs représentant un animal enserrant une proie avec sa gueule et un buste humain mains posées sur le bas-ventre. Une deuxième série, également partiellement refaite, orne le côté sud du chevet. On peut voir six modillons figurants successivement une tête de cheval avec ses brides, un buste de chevalier tenant épée et bouclier, une hure de sanglier, une vache appuyée sur ses pattes retournées comme si elle était en train de se lever, une chouette et un singe accroupi. Trois modillons à copeaux complètent cette série, un placé au début, un au milieu et le dernier à la fin. En 1606, une importante campagne de restauration fut réalisée, qui apporta des modifications sensibles aux aménagements du 15e siècle. Ainsi, au-dessus des trois chapelles sud, le mur gouttereau fut percé de trois oculi, afin de donner à la nef un éclairage direct. En 1808, le conseil de fabrique de Saint-Cernin acheta vingt-quatre stalles du couvent du chapitre de Saint-Chamant. Dix d'entre elles furent revendues peu après par le curé à la fabrique de Saint-Illide. Les quatorze restantes furent installées dans le chœur de Saint-Cernin. En 1822, un relevé complet de l'édifice (coupes et plans) fut réalisé par Lacaze, architecte de la ville d'Aurillac « pour montrer les causes de l'écartement des murs latéraux et l'affaissement de la voûte de la nef produites par la défectueuse et mauvaise construction de la charpente du toit, dont les arbalétriers des fermes n'étaient pas assemblés sur tirant et portaient à faux sur sa voûte ». Les parties hautes du clocher, démolies en 1793, furent reconstruites en 1823 (et réparées en 1867). C'est probablement durant la campagne de travaux de 1823 qu'un lambris remplaça les voûtes de la nef qui s'effondraient. En 1880, une voûte d'ogives en brique remplaça le lambris provisoire de 1823.
Inscrit MH partiellement ; inscrit MH
1927/06/01 : inscrit MH ; 201909/13 : inscrit MH
Clocher : inscription par arrêté du 1er juin 1927 ; L'église Saint-Cernin (cad. AT 114) : inscription par arrêté du 13 septembre 2019
Arrêté
À signaler
Propriété de la commune
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection