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Plateforme ouverte du patrimoine

Fabrique Giscard et maisons

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Titre courant

Fabrique Giscard et maisons

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; 27 avenue de la Colonne

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Midi-Pyrénées

Adresse de l'édifice

Colonne (avenue de la) 27

Références cadastrales

AE 46

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

19e siècle

Description historique

Au début du 19e siècle, Virebent, architecte de la ville, introduit à Toulouse un nouveau style en enrayant le style néo-classique par des formules éclectiques, fantaisistes, empruntant leur vocabulaire décoratif aux façades de la Renaissance ou du 17e siècle. Son originalité est d'avoir renoué avec une des plus anciennes traditions locales : la terre cuite. Ce type de décor et d'architecture connut une large diffusion dans la région toulousaine grâce à la production quasi industrielle pour l'époque des éléments décoratifs de terre cuite provenant d'une briquetterie que la famille Virebent possédait à Launaguet. Maison à un étage dont balustrades, montants et linteaux des ouvertures, crêtes en bordure du toit ou dipignon, reprennent les motifs de frise les plus éclectiques. L'élément le plus remarquable est une longue frise en feuille d'acanthe escaladant le pignon et portant, au sommet, deux anges aux ailes déployées retenant un blason dans leurs bras. Fabrique d'ornements en terre cuite fondée en 1855 par Jean-Baptiste Giscard, ancien contremaître de l'usine Virebent de Launaguet. Jean-Baptiste Giscard débute ses activités par une tuilerie puis il s'oriente vers l'ornement d'architecture (antéfixes, mascarons, frises, etc.) et l'art religieux. A sa mort, son fils Bernard [1851-1926] lui succède. Sculpteur, il crée de nombreux modèles religieux (chemins de croix, autels, statues, etc.). Après la première guerre mondiale, il réalise également un grand nombre de monuments aux morts, généralement destinés aux églises. Le succès de la manufacture est important ; la maison est, dans les années 1920, dépositaire officiel du carmel de Lisieux. A ce titre, elle obtient le monopole de réalisation de la statue de Sainte Thérèse de l'enfant Jésus.A partir de 1926, Henri [1895-1985] prend la direction de la manufacture. Il occupe le poste de professeur de céramique et de moulage à l'école des Beaux-arts de Toulouse jusqu'en 1962. Il succède ainsi à Henri Virebent premier professeur de cette classe créée en 1923. Joseph Giscard [1931-2005], après des études à l'école des Beaux-arts de Toulouse, reprend l'activité de son père partit à la retraite en 1965. En 1968, Joseph fait l'acquisition d'une partie des moules de la manufacture Virebent. L'atelier Giscard subit la désaffection de l'art religieux ; il passe de 50 ouvriers dans les années 1920, 5 dans les années 1960, et un dans les années 2000. La manufacture fonctionne jusqu'en 2005.L'établissement s'est spécialisé dans l'art religieux de série. Représentatif de l'activité semi-industrielle urbaine, l'affaire comportait à l'origine trois maisons situées 25 et 27 avenue de la Colonne et 31, rue Paul-Dupin, le bureau et l'atelier de façonnage ouvrent sur la rue de Bornier, mais l'entrée principale se trouve avenue de la Colonne. Dans la cour, sous un hangar métallique, se trouvent les réserves de terre, le bassin délayeur et la broyeuse qui donnent à la terre la consistance voulue. Le bâtiment en milieu d'îlot abrite au rez-de-chaussée la "chambre à terre", lieu de stockage à humidité constante et les fours. Les tirages des épreuves s'effectuaient grâce à des moules à pièces en plâtre qui sont conservés

Description

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Protection et label

Nature de la protection de l'édifice

Inscrit MH

Date et niveau de protection de l'édifice

1975/10/29 : inscrit MH ; 1998/03/13 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Façade et toiture sur l'avenue (cad. AE 46) : inscription par arrêté du 29 octobre 1975. Façades et toitures sur rues (cad. AE 44) : inscription par arrêté du 29 octobre 1975. Fabrique Giscard en totalité y compris ensemble des ateliers et locaux techniques (avec façades et toitures), espaces d'exposition avec éléments fixés, monte-charges, bibliothèque, bureau, fours, cour et son sol avec groupe statuaire, malaxeur et bassins, verrière et portail d'entrée : inscription par arrêté en date du 13 mars 1998

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

A signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de rédaction de la notice

1992

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier de protection