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Viaduc du Viaur






Référence de la notice
PA00095650
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Monuments historiques
Date de création de la notice
30 août 1993
Date de dernière modification de la notice
19 décembre 2025
Mentions légales
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des immeubles protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Désignation de l'édifice
Titre courant
Viaduc du Viaur
Producteur
Monuments historiques
Dénomination de l'édifice
pont
Précision sur la typologie de l'édifice
viaduc
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Occitanie ; Aveyron (12) ; Tarn (81) ; Tauriac-de-Naucelle ; Tanus
Précision sur la localisation
Anciennement région de : Midi-Pyrénées
Références cadastrales
E 2, 7, 9 ; 2021 AH 122, 146, 211 (Tauriac-de-Naucelle) ; 2021 E 2, 9, 882 (Tanus)
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1897 ; 1902
Auteur de l'édifice
Description historique
Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les relations commerciales entre l'Aveyron et le Tarn, et notamment entre le Rouergue et la région albigeoise, rendaient nécessaire le désenclavement du Ségala. La volonté politique des élus tarnais et aveyronnais permit la concrétisation de la liaison ferroviaire entre Carmaux et Rodez, déclarée d'utilité publique le 27 décembre 1879. Le tracé définitif, adopté en 1881, se heurtait au problème du franchissement de la vallée du Viaur à une hauteur suffisante. La construction d'un viaduc fut mise au concours en 1887. La solution la plus intéressante - et la plus économique - fut celle de la Société de Construction des Batignolles, imaginée par son chef des études l'ingénieur Paul Bodin : un pont conçu selon le principe des arcs équilibrés, qui franchissait 250 mètres d'une seule portée. Le projet fut retenu le 30 août 1889 ; les travaux débutèrent en novembre 1896.
Les éléments de charpente furent dans un premier temps assemblés à plat sur épure, sur le plateau de la Coudénié. Le montage, dirigé par Jean Compagnon, s'est effectué en deux étapes : les travaux débutèrent côté Carmaux par le montage de la demi-arche de rive et de la poutre horizontale la reliant à l'arrière-culée au moyen d'un échafaudage fixe qui fut ensuite démonté et réinstallé sur la rive nord pour édifier le second encorbellement. La hauteur du ravin ne permettant pas de construire un échafaudage, les deux demi-arches de la travée centrale furent ensuite montées en porte-à-faux au moyen d'un dispositif appelé la « baleine ». La jonction des deux parties du viaduc s'effectua le 4 juillet 1902, avec une grande exactitude : la différence entre la hauteur prévue à la clef et la hauteur réelle fut inférieure à 2 millimètres.
Mis en service le 18 décembre 1902, le viaduc présentait à son achèvement le plus long arc métallique construit ; il demeure le seul ouvrage d'art français réalisé selon la technique du cantilever.
Description de l'édifice
Commentaire descriptif de l'édifice
La travée centrale de 220 m d'ouverture et de 53,73 m de flèche (la hauteur au sommet de l'arc est à 116 m au-dessus du Viaur) est formée de deux ossatures métalliques symétriques arc-boutées l'une sur l'autre à la clef par l'intermédiaire d'une rotule formant articulation. Ces deux ossatures reposent de chaque côté de la vallée sur des appuis en maçonnerie, au moyen de sabots articulés. Lors des variations de charge ou de température, les trois articulations disposées aux naissances et à la clef permettent à chaque moitié de l'ouvrage de tourner librement sur son appui, sans subir d'effort supplémentaire. Chaque moitié de l'arc central est prolongée et équilibrée par une autre demi-arche (ou encorbellement) de 69,60 m de portée, raccordée aux culées en maçonnerie par une poutre horizontale formant contrepoids. Chacune des quatre ossatures ou demi-arches est constituée par deux fermes triangulées contreventées par des entretoises constituées de poutres à treillis, inclinées de 25° sur la verticale, de sorte que leur écartement qui n'est que de 5,89 m au tablier atteint 33,39 m au niveau des appuis. Cet écartement à la base de la charpente métallique assure à l'ouvrage la stabilité nécessaire sous l'action des vents les plus violents. Le tablier, large de 4,5 m, est pourvu de chaque côté d'un garde-corps formé d'une poutre de 1,80 m de haut.
Statut juridique, intérêt, protection et label
Nature de la protection de l'édifice
classé MH
Date et niveau de protection de l'édifice
2021/12/28 : classé MH
Précision sur la protection
Le viaduc de Vaur, en totalité, situé à Tauriac-de-Naucelle (Aveyron) sur les parcelles section AH, numéros 122, 146 et 211, et à Tanus (Tarn), sur les parcelles section E, numéros 2, 9 et 882, tel que figuré en rose sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 28 décembre 2021
Nature de l'acte de protection
arrêté
Intérêt de l'édifice
A signaler
Observation concernant la protection de l'édifice
L'arrêté de classement du 28 décembre 2021 se substitue à l'arrêté d'inscription du 28 décembre 1984 : Viaduc du Viaur (cad. E 2, 7, 9) : inscription par arrêté du 28 décembre 1984
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété de l'État
Affectataire de l'édifice
SNCF Réseau
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
Dossier de protection
Date de rédaction de la notice
1992
Mentions légales
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des immeubles protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Voir aussi
Arrêté de protection MH
Référence pour lien avec la base Archiv'MH

Référence de la notice
PA00095650
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Monuments historiques
Date de création de la notice
30 août 1993
Date de dernière modification de la notice
19 décembre 2025
Mentions légales
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des immeubles protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
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