Château
Château
Occitanie ; Hérault (34) ; Jonquières
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
AB 42
3e quart 17e siècle
1656 ; 1660
De par sa situation au centre d'une plaine fertile, le petit village abritait le personnel des exploitations agricoles. C'est le type même de la "villa", bien que rien ne démontre l'existence d'un habitat antique ou carolingien. Le castrum de Jonquières est mentionné en 1323 et 1324. Il ne devait probablement s'agir que d'une modeste fortification rurale, siège fortifié de l'exploitation agricole. Un château existait avant la construction de 1650. L'édifice actuel fut construit entre 1656 et 1660, dates inscrites sur deux portes. Les bâtiments entourent, sur trois côtés, une cour dont le quatrième côté est séparé de la rue par une grille. Les appartements occupent le bâtiment central. L'aile nord est réservée aux communs. L'aile sud est presque entièrement constituée par l'église, construite en même temps que le château. Cette église occupe certainement l'emplacement de l'ancienne chapelle castrale, car les seigneurs du lieu y étaient inhumés. Le bâtiment central s'étend entre deux puissantes tours d'angle, circulaires, qui représentent peut-être un vesstige du château antérieur. La façade sur cour d'entrée, ou basse-cour, est précédée par un degré extérieur formé par deux volées courbes symétriques. Au départ de chaque main courante est sculpté un chien accroupi. Ce degré donne accès à une terrasse qui accède aux trois corps de bâtiment adjacents. Au-dessus, règne une galerie qui assure la communication entre les pièces de l'étage supérieur. La porte d'entrée des appartements est rectangulaire, encadrée de pilastres et surmontée d'un fronton rompu. Le fronton, à contre-courbes, se termine par un petit fronton circulaire à denticules. A quelques mètres de la façade occidentale, dans le parc, se dresse une porte isolée qui s'ouvrait sur une allée rectiligne qui aboutissait au mur de clôture. L'allée se continuait autrefois jusqu'à deux bâtiments en forme de tours rondes. On peut supposer qu'il y avait là une allée de jeux bordée d'orangers. L'une des petites tours devait servir d'orangerie et l'autre de salle de jeu. La porte isolée est en plein cintre, encadrée de pilastres ioniques. Le gorgerin est sculpté de larges feuilles d'acanthe et l'échine ornée d'oves. Dans les écoinçons sont sculptés des feuillages dentelés, en calice, prolongés par de lourdes grappes de fruits. La clef, en console, affecte la forme d'une citrouille ou d'une courge côtelée. La frise est nue. Au-dessus, le fronton triangulaire rompu encadre un cartouche surmonté lui-même d'un fronton rompu à volutes.
Sculpture
Inscrit MH partiellement
1964/02/29 : inscrit MH
Façades et toitures, y compris les galeries ; escalier et terrasse ; porte en arc sculptée se trouvant dans le parc (cad. AB 42) : inscription par arrêté du 29 février 1964
Arrêté
A signaler
Propriété privée
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection
34122