Hôtel
Hôtel de Guidais
Occitanie ; Hérault (34) ; Montpellier ; 3 place du Maréchal-de-Castries
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Maréchal-de-Castries (place du) 3
BX 246
3e quart 18e siècle
1758
Une olivette occupait cet emplacement et dépendait de l'ancien couvent des Dominicains. Elle fut achetée par l'architecte Isaac Guidais qui projetait d'y construire un hôtel pour son propre usage. L'autorisation de construire fut accordée en 1758. Hompesch, grand maître de l'ordre de Malte, s'y réfugia en 1802 et y mourut en 1805. Depuis la Restauration et jusqu'au début de l'Empire, il servit de quartier général. La maison a été disposée de façon à offrir deux façades principales, l'une au sud-est vers la grille d'entrée et la place Castries ; l'autre au sud-ouest vers le jardin. L'hôtel s'élève d'un étage sur rez-de-chaussée, avec une légère surélévation correspondant à la cage d'escalier. La cour est encadrée de bâtiments dont les façades sont exactement symétriques. La façade sud-est s'ordonne autour d'un avant-corps central peu saillant, surmonté d'un fronton triangulaire. La porte d'entrée, largement ébrasée en cavet, est décorée d'impostes moulurées et d'une clef sculptée. Les vantaux sont d'époque. Au premier étage, la porte-fenêtre donne sur un grand balcon droit qui déborde l'avant-corps par deux retours latéraux. Il se compose de trois grands panneaux : un panneau central très long, avec fleuron central prolongé par des pétales et complété par de grands C obliques reliés à des volutes plus petites ; les deux panneaux latéraux sont symétriques entre eux. La façade sud-ouest sur jardin se divise également en trois parties mais, de ce côté, la partie centrale est en recul de façon à ménager des terrasses avancées. La terrasse du premier étage forme avant-corps, supportée par une voûte en anse de panier, entre deux pilastres à refends. En avant de cette face de l'hôtel, s'étend une terrasse dont les deux extrémités se répondent symétriquement. D'un côté se trouve une orangerie ; de l'autre, un mur aveugle répond aux dépendances ou écuries. Pour la symétrie, ce mur a été doté de deux fausses fenêtres encadrant une niche en plein cintre. Cette niche abrite une fontaine de marbre. De la terrasse, l'accès au jardin se fait par un double degré. Une grande allée droite, dirigée suivant l'axe de la façade et de la terrasse, recoupe une allée transversale en un rond-point orné d'un petit bassin circulaire. A l'intérieur, le grand salon a conservé des décors de gypseries. Chacun des trois panneaux du plafond est décoré de moulures. Aux parois, les panneaux centraux sont occupés par la cheminée et les glaces. Les quatre portes latérales sont surmontées de panneaux à gypseries illustrant les fables de La Fontaine. Portes, pentures et serrures sont d'origine.
Ferronnerie ; sculpture ; décor stuqué ; menuiserie
Classé MH partiellement
1977/10/26 : classé MH
Façades et toitures, y compris celles de l'orangerie ; portail d'entrée avec sa grille ; cour d'entrée ; terrasse sur jardin avec son perron et ses deux fontaines ; escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé ; grand salon et cheminée de la salle à mangger avec leurs décors de gypserie ; jardin (cad. BX 246) : classement par arrêté du 26 octobre 1977
Arrêté
A signaler
Propriété privée
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection
34172