Hôtel
Hôtel Pas de Beaulieu
Occitanie ; Hérault (34) ; Montpellier ; 10 rue Saint-Firmin
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Saint-Firmin (rue) 10
L 2052
3e quart 18e siècle
Ce quartier primitif de la ville médiévale fut recoupé, vers le 13e siècle, par la rue Saint-Firmin qui, par la rue de la Fabrarié, unissait au château ces quartiers commerçants. Sur l'emplacement de cet édifice s'élevait, au 17e siècle, deux maisons, acquises par le même propriétaire l'une en 1618, l'autre en 1672. L'ensemble fut revendu en 1717. En 1748, le compoix indique comme propriétaire François Pas de Beaulieu, conseiller à la Cour des Comptes. De son époque datent probablement l'escalier ainsi que la façade dont les grilles en fer forgé entrelacent les lettres P et D, initiales du conseiller et de son épouse. Il ne reste aucun vestige apparent des deux maisons du 16e siècle qui formèrent un seul immeuble à une date inconnue, mais certainement postérieure à 1672. La façade principale se développe sur deux étages et un rez-de-chaussée. A la base s'ouvrent trois grandes baies. Au milieu s'ouvre le portail. Au-dessus, les trois fenêtres de chaque étage ont été disposées dans l'axe des baies inférieures. L'ornementation des fenêtres du premier étage comprend, notamment, les trois clefs sculptées et les grilles d'appui. Le couloir d'entrée mène à la cour dont la façade sud est occupée par l'escalier. Ce dernier se compose de trois volées droites par étage. L'intérêt de cette construction se trouve dans la disposition des supports des limons et des paliers. Les grands paliers du premier et du second étages sont supportés, du côté cour, par une suite de trois arcs en anse de panier butant sur culs-de-lampe en pendentifs. Vers l'arrière, et parallèlement, le palier est supporté par trois arcs analogues mais dont deux seulement s'épaulent sur un cul-de-lampe commun, l'autre retombée se faisant sur un pilier. Dans le plan du limon de la seconde volée, il n'existe d'arc sous le premier palier intermédiaire qu'à partir du premier étage. Cet arc s'appuie sur un pilier qui porte aussi le départ de l'arc rampant soutenant le limon. La troisième volée s'appuie sur un arc rampant qui repose uniquement sur deux pendentifs. La main courante repose sur des balustres rampants, de section carrée. Les divers arcs sont ornés d'une série de moulures. Les écoinçons sont rehaussés de bossages en tronc de pyramide, encadrant des volutes en esse, accolées. Les culs de lampe sont sculptés de feuillages.
Ferronnerie ; sculpture
Inscrit MH partiellement
1964/01/20 : inscrit MH
Façade sur rue, y compris les trois grilles d'appui en fer forgé ; toiture correspondante ; grand escalier dans la cour (cad. L 2052) : inscription par arrêté du 20 janvier 1964
Arrêté
A signaler
Propriété d'une société privée ; propriété privée
© Monuments historiques, 1992. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection
34172