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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancienne cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption, actuellement église du Mouillage

Désignation

Dénomination de l'édifice

Cathédrale ; église paroissiale

Genre du destinataire

De frères prêcheurs

Titre courant

Ancienne cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption, actuellement église du Mouillage

Localisation

Localisation

Martinique ; Martinique (972) ; Saint-Pierre ; rue Victor-Hugo ; rue Dupuy

Lieu-dit

Mouillage

Adresse de l'édifice

Victor-Hugo (rue) ; Dupuy (rue)

Références cadastrales

2009 A 538

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 17e siècle ; milieu 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1654 ; 1855 ; 1923

Description historique

La première mention connue relative à la construction d'une église au quartier du Mouillage date de 1654. Elle s'inscrit dans le cadre de la création d'un monastère Dominicain par le Père Boulogne. Faisant au départ office de chapelle privée, l'église attire rapidement beaucoup de fidèles. C'est d'abord une chapelle puis une église paroissiale après la délimitation des paroisses de Saint-Pierre. A la suite du bombardement anglais de la rade de Saint-Pierre en 1667, la chapelle et son clocher sont ruinés. Une reconstruction est envisagée, et en 1675, les officiers de la flotte du Roy sont sollicités avec leurs matelots et sans doute l'aide des paroissiens. Il faut attendre 1816, pour qu'une assemblée paroissiale indignée par l'absence d'un clocher décide d'en voter la construction. En 1851, l'église du Mouillage est érigée en cathédrale à l'arrivée du premier évêque, Mgr Leherpeur. En effet, le 18 décembre 1850, par une bulle du pape Pie IX, la Martinique est érigée en diocèse. Le siège épiscopal devait être établi à Fort-de-France mais Monseigneur Le Herpeur fait le choix de résider à Saint-Pierre et une bulle papale du 12 mai 1853 le nomme évêque de Saint-Pierre et de Fort-de-France. Trop exiguë, l'église est agrandie de juillet 1855 à décembre 1856. En 1856, le trône de l'évêque et 20 stalles sont installés. Les deux tourelles et le clocher sont élevées en 1885 à l'instigation de P. Cudennec, curé de la cathédrale. A partir de cette date, la façade ne subit plus de changements importants jusqu'à l'éruption. En revanche, l'intérieur reçoit de nombreux aménagements et décorations. L'éruption de 1902 détruit en grande partie l'édifice. Toutefois, le premier niveau du massif antérieur, le sol et une partie du parvis résistent à la catastrophe. D'après le journal La Paix, une chapelle provisoire est construite dans les ruines en attendant la reconstruction. Sous l'impulsion de Monseigneur Lequien, d'importants travaux sont entrepris dès 1923, sous la direction de l'architecte Touin. Un " comité pour la reconstruction de l'ancienne cathédrale de Saint-Pierre " est créé le 14 mars 1924. La cathédrale est reconstruite sur les bases de l'ancienne principalement entre 1924 et 1926 grâce aux fonds de donateurs, en particulier Victor Depaz, président du comité. En 1925, la cathédrale reçoit de nouvelles cloches. Les travaux se poursuivent jusqu'en 1929, période de la deuxième série d'éruptions, où les travaux cessent jusqu'en 1932. Malgré son apparence d'édifice en pierre, la structure de la cathédrale est en " ciment armé ", selon les plans de l'ingénieur Croquet. C'est d'ailleurs l'une des premières réalisations en béton armé de Martinique. En 1934, 175.000f sont alloués par la contribution nationale au " comité pour la reconstruction de l'ancienne cathédrale de Saint-Pierre ", pour des réparations. L'entretien de la cathédrale n'entre pas dans le budget municipal, mais l'édifice dont le conseil municipal reconnaît les valeurs historique et architecturale, et l'intérêt touristique, bénéficie de subventions et autres allocations de la commune. Des sommes sont allouées à la société diocésaine de Martinique, notamment pour l'achèvement du clocher en 1950, pour l'aménagement intérieur en 1956 ou pour des travaux d'embellissement en 1965. Le remarquable autel en marbre blanc de l'ancienne cathédrale, transporté à Paris, au musée de Cluny, ne revient à la Martinique qu'en 1939. La municipalité prend également en charge le transfert d'un bourdon (?) de Fort-de-France à Saint-Pierre à l'occasion du cinquantenaire de la catastrophe. En 1979, elle organise le rapatriement de la cloche de la cathédrale qui se trouve dans les réserves du musée du Vatican avec comme objectif son exposition dans un édicule. Le transfert a lieu en 1981, la cloche est fendue (le conseil municipal attribue cette cassure au transport, elle est en fait due à l'éruption). Il s'agit en fait d'une cloche de Saint-Etienne du centre, elle est exposé au musée Frank A. Perret.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Eglise orientée nord-sud de plan allongé, à vaisseau unique. Le massif antérieur comporte un avant-corps central. La porte principale en plein cintre est encadrée de deux pilastres à chapiteaux toscans. Deux niches sont placées de part et d'autre de l'entrée. Au droit de chaque niche, se trouve une baie ornée de vitraux. L'élévation sur deux niveaux, est scandée horizontalement par des cordons moulurés et verticalement par des pilastres à chapiteaux toscans. A l'intérieur, la nef est couverte d'une voûte en berceau plein-cintre et le choeur est surélevé de deux marches.

Technique du décor des immeubles par nature

Vitrail

Protection et label

Nature de la protection de l'édifice

Inscrit MH

Date et niveau de protection de l'édifice

1995/03/16 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Eglise, dans sa totalité, y compris les vitraux, le parvis et les murs de clôture (cad. A 58) : inscription par arrêté du 16 mars 1995

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Référence aux objets conservés

PM97200019

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Inscription 27 05 1980 (arrêté) annulée.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une association diocésaine

Références documentaires

Date de rédaction de la notice

1992

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bouin Yohann

Typologie du dossier

Dossier de protection