Église
Eglise Saint-Pierre appelée aussi église collégiale Saint-Pierre
Bourgogne-Franche-Comté ; Yonne (89) ; Appoigny
Anciennement région de : Bourgogne
13e siècle
Etude R. Dhélin – octobre 2016 : "Du vocable de l’église d’Appoigny. Bien qu’il soit pratique d’employer leur dédicace pour désigner les monuments religieux d’un même lieu, les autorités civiles du XIXe siècle se sont cantonnées, autant que faire se peut, au terme profane «d’église de ...» dans la correspondance administrative. Ce fut le cas de «l’église d’Appoigny», du moins pour«l’église actuelle», réputée construite au début du XIIIe siècle par Guillaume de Seignelay (14-15-16-17-20). Cette démarque devint impossible quand, pour les besoins de l’histoire locale,l’étude de la genèse du village nécessita plus de précisions. La tendance de l’histoire orale à oublier le premier oratoire, induit une confusion et désigne le second édifice comme «église primitive», rendant ainsi opaque la genèse des édifices médiévaux.(2)Ce qu’il faut retenir: 1.Rédigés au IXe siècle, Les gestes des évêques attestent de la présence du premier oratoire éponien dédié au «prince des apôtres», au VIe siècle(1). 2. Un second édifice fut construit au XIe siècle sous l‘épiscopat de Robert de Nevers et prit à son tour les titre et paroisse de Saint-Pierre (2). 3.Ce second édifice tombant en ruines, Guillaume Seignelay fit construire au XIIIe siècle un troisième édifice, l’église actuelle,sur l’emplacement d’un cimetière qui devait entourer le premier oratoire. Le transfert des titre et paroisse de Saint-Pierre à cette nouvelle église, érigée en collégiale,eut lieu pour la seconde fois. Nous en avons pour preuve le plan, découvert à l’occasion de la rédaction du n°8 des Cahiers de la Collégiale, sur l’emplacement de ces deux derniers monuments (10). Les courriers procédant du religieux, quant à eux, font bien mention de la dédicace originelle (4-5-6-8-9-12-18-19). La première anomalie apparait en 1868. Maximilien Quantin publie son répertoire archéologique dans lequel, sans sources, il attribue à l’église un nouveau vocable,Saint-Pierre-et-Saint-Paul(13). Il est possible que cette confusion ait été induite par l’effigie des deux apôtres aux portes de la clôture de chœur érigée en 1610 (7) et par la fête commune de ces deux saints le 29 juin.Louis Hautecoeur et Marcel Aubert (1927 & 1929) se conforment à la règle de l’appellation profane dans un bel ouvrage Les richesses d’art de la France(21-22) mais L.Hautecoeur conclut son article sur une affirmation erronée concernant Viollet-le-Duc qui «aurait restauré cette église». Le célèbre architecte ne s’est contenté que de favoriser le classement de la collégiale en 1870 (16). La notoriété de Max Quantin, archiviste du département de l’Yonne et correspondant du Ministère de l’Instruction Publique,fit que la confusion sera reprise en 1939,par René Louis et Charles Porée (23) et par Jean Vallery-Radot en 1958 (24). Bibliogr. (1)Les Gestes des évêques d’Auxerre, Les Belles Lettres, Paris 2006 (2) Raymond Dhélin, 2014, Pierres premières & Pierre premier, in Les Cahiers de la Collégiale, n°7, 2014. (3, 4, 5, 6) René Louis et Charles Porée, Ibid. ; (7, 8) Raymond Dhélin, Op. cit ; (9) Folio de la fabrique d’Appoigny ; (10) Raymond Dhélin, Op. cit. n°8, 2015. (11) Gustave Moreau et Victor Petit, Guide pittoresque de la Vallée de l’Yonne in A.H.Y., XVII (12) Lettre du Curé d’Appoigny à son évêque (1862) ; (13) Max QuantinRépertoire archéologique du département de l’Yonne (1868) ; (14) Lettre accompagnant le rapport de l’architecte Piéplu (1869) ; (16) Arnaud Timber, Restaurer et bâtir, Viollet-le-Duc en Bourgogne,Presses Universitaires du Septentrion, 2013. (17) Lettre du Préfet au Maire d’Appoigny (1870) ; (18) Lettre du Préfet au Maire d’Appoigny (1871) ; (19) Extrait du registre de délibérations de la fabrique d’Appoigny (1879) ; (20) Journal officiel du 18 avr. 1914 ; (21) Louis Hautecoeur, Les richesses d’art de la France. L’architecture, La Bourgogne, Paris, Van Oest, 1927. (22) Marcel Aubert, Ibid., La sculpture, fasc. 10-18 (1927) ; (23) René Louis et Charles Porée, Op.cit.. (1939) ; (24) Jean Vallery-Radot, 1958, L’église Saint-Pierre et Saint-Paulà Appoigny. In Congrès archéologique de France, 66esession, Auxerre. S.F.A, p.97.
Classé MH
1875 : classé MH
Eglise : classement par liste de 1875
Liste
PM89000020 ; PM89000023 ; PM89000021 ; PM89000027 ; PM89000030 ; PM89000031 ; PM89000032 ; PM89000017 ; PM89000033 ; PM89000019 ; PM89000028 ; PM89000018 ; PM89000029 ; PM89000022 ; PM89000024 ; PM89001798 ; PM89002844 ; PM89002845 ; PM89002847 ; PM89002850 ; PM89002848 ; PM89002852 ; PM89002849 ; PM89002842 ; PM89002846 ; PM89002843 ; PM89002851 ; PM89004864
A signaler
18 04 1914 (J.O.)
Propriété de la commune
(c) Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection