Relais de poste ; maison
Relais des Postes Royales (maison dite Le Petit Louvre)
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; La Pacaudière ; 44 place du Petit Louvre ; place de la Bascule (ancienne)
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Petit-Louvre (place du) 44 ; Bascule (place de la) (ancienne)
2020 AB 266, 267 ; 2023 AB 266, 267
16e siècle
Ce bâtiment, bien qu'assez mal documenté est intimement lié à l'histoire des chevaucheurs et maîtres de postes car il se situe au bord de la route royale menant à Paris depuis Lyon en passant par Moulins. Cette route est l'une des routes cartographiées dans le cadre de la mise en place des chevaucheurs puis de la poste royale, la carte la plus ancienne trouvée où apparaît La Pacaudière date de 1632. Les dendrochronologies effectuées par Jean-Louis Taupin (ACMH), lors des dernières restaurations, indiquent un abattage des bois de charpente vers 1511. La construction peut donc se situer juste après la mise en place par Louis XI et Charles VIII de la première poste. Cette période, ne correspond pas à une construction réalisée par le Connétable de Bourbon comme le voudrait la légende mais elle ressemble plus à une construction fonctionnelle liée à la poste dite « assise ». Les stations étaient nécessaires toutes les quatre lieux, où un maître de poste était tenu de procurer gîte, couvert et surtout montures fraîches aux chevaucheurs. Le maître de poste avait droit à certains privilèges comme exemption de la taille, des corvées et ses enfants n'étaient pas soumis au service militaire. Les auberges qui les abritaient pouvaient avoir des tailles différentes, petites et isolées ou grandes en plein bourg comme celle installée au Petit Louvre. Une chapelle s'y trouvait, c'est dire l'importance de cette halte pour les personnages de marque et tout chrétien devant faire sa prière. Sur le plan ancien du XVIIe siècle, on repère cette chapelle, les écuries et il est à souligner l'importance du nombre de chambres. Le Petit Louvre est couvert de graffitis dont les dates portées se situent pour l'essentiel sous le règne de François 1er, peut-être ont-ils été recouverts par la suite ? Ils n'ont jamais été étudiés et la seule identité quasi certaine est celle de Jacques Arcadelt, musicien qui effectua un voyage en France entre 1546 et 1547 et qui y marqua son passage au Petit Louvre par sa signature dans l'escalier. Les graffeurs sont d'origines diverses et cosmopolites.
Le Petit Louvre domine la place sur son petit promontoire et présente une façade principale élégante formée de trois travées sur deux niveaux plus les combles. Entre les deux premières travées se trouve la porte d'entrée principale, cintrée encadrée par deux pilastres et un imposte en haut-relief représentant dans une coquille deux putti portant les armes royales. Trois grandes lucarnes à fermettes débordantes agrémentent une toiture monumentale très pentue et couverte de tuiles vernissées. La charpente française à très longs chevrons est particulièrement haute (treize mètres) et en forme de carène de navire en partie basse. Elle a été renforcée lors de la restauration, son plan rectangulaire est long de vingt et un mètres cinquante. Une poivrière en briques vernissées à l'avant et une grosse tour ronde à l'arrière du logis donnent élégance et volume au relais.
Classé MH
2023/06/09 : classé MH
Le relais de poste dit le Petit Louvre, en totalité, situé 44 place du Petit-Louvre, sur les parcelles n° 266 et n° 267, figurant au cadastre section AB, y compris le sol de ces parcelles, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 9 juin 2023
Arrêté
PM42000380 ; PM42000381
A signaler
L'arrêté de classement du 9 juin 2023 se substitue à l'arrêté de classement du 23 juillet 1932 : Façades et toitures : classement par arrêté du 23 juillet 1932 et à l'arrêté d'inscription du 2 juillet 2020 : Le Petit Louvre pour toutes les parties non encore classées, ainsi que les parcelles sur lesquelles il se trouve, le tout situé 44 place du Petit Louvre sur les parcelles n°266 et 267, figurant au cadastre section AB : inscription par arrêté du 2 juillet 2020
Propriété de la commune
(c) Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection