Église
Eglise Saint-Augustin
Occitanie ; Aveyron (12) ; Villefranche-de-Rouergue ; 1 rue Valadier
Valadier (rue) 1
2021 AT 527
16e siècle
19e siècle
Les consuls de Villefranche-de-Rouergue donnent un terrain en 1487 à l'ordre des ermites de Saint-Augustin pour construire un couvent pour douze religieux. En 1488, les travaux débutent pour édifier une première chapelle. C'est le 20 avril 1520 que la première pierre de l'église conventuelle actuelle est posée. En 1561, les Huguenots s'emparent de l'église et les religieux fuient le couvent. De 1563 à 1585 : le couvent est transformé en collège par ordonnance de l'évêque, Jacques de Corneillan. Dès 1585, les religieux se réinstallent. Les travaux de construction du clocher et du chœur de l'église se déroulent de 1588 à 1591. La porte d'entrée du couvent est reconstruite en 1636 (date portée) : elle dépend aujourd'hui d'une habitation privée. En 1742, les religieux sont expulsés et le couvent est vendu en trois lots. L'église se compose d'une nef à vaisseau unique à trois travées carrées, voûtées en croisées d'ogives, de même que les bas-côtés. Ces derniers abritent deux chapelles communicantes. La 1ere chapelle sud a été agrandie. Le chœur présente une abside à sept pans percés de cinq grandes baies, fermées par des verrières refaites en 1850, comme celles des chapelles. L'architecture appartient à la tradition du gothique méridional avec des chapelles communicantes alors que les chapiteaux empruntent leur répertoire au vocabulaire de la Renaissance ; La 2e travée du bas-côté sud abrite la chapelle de la famille Pomairols dont le décor Renaissance se signale par sa qualité, en dépit des altérations subies. En 1507, Jean-Nicolas de Pomairols (?-1507), capitaine des gens de pieds et trésorier des troupes, ayant servi sous Louis XII et François Ier, demande à ses descendants dans son testament, rédigé à Fornovo di Taro (Italie) de construire une chapelle funéraire dédiée à saint Nicolas dans l'église du couvent des Augustins, dont il a été probablement un des bienfaiteurs. Originaire du Dauphiné, Jean-Nicolas s'est marié dans la ville où sa famille a fait souche et où elle est documentée à partir de 1489 ; plusieurs Pomairols ont été maître de la monnaie de la ville. En 1538, Jean de Pomairols (1480-ca 1558, 1er consul de Villefranche en 1535) fait don de 300 écus pour l'embellissement de la chapelle. Le décor porté de la chapelle, le retable en pierre et le lavabo en niche pourraient avoir été réalisés à cette date. Vers 1800, l'église menace ruine. Des travaux de restauration de l'église débutent en 1818 ; en 1822, l'église est ouverte de nouveau au culte. La flèche du clocher est démolie en 1840. En 1824, la commune acquiert plusieurs maisons afin d'agrandir la place publique jouxtant l'église. La façade ouest de l'église est dégagée. Un portail de style néo-gothique est percé en 1843 sur la façade occidentale ainsi que deux baies en partie haute de part et d'autre de la rose. La tribune est alors reconstruite et rehaussée. En 1853, la commune acquiert les maisons accolées au mur sud pour les raser. Le curé Vidal fait réaliser des travaux « d'embellissement » en 1845 et 1846. La construction de la grande sacristie débute en 1862 alors qu'un clocher néo-gothique est reconstruit par les architectes diocésains, Étienne-Joseph Boissonnade et Jean-Baptiste Vanginot. En 1925, l'ancienne sacristie accolée au côté nord du chevet est démolie. En 1963, l'église est désaffectée.
Plan allongé
L'église se compose d'une nef à vaisseau unique à trois travées carrées, voûtées en croisées d'ogives, de même que les bas-côtés. Ces derniers abritent deux chapelles communicantes. La première chapelle sud a été agrandie. Le chœur présente une abside à sept pans percés de cinq grandes baies, fermées par des verrières refaites en 1850, comme celles des chapelles. L'architecture appartient à la tradition du gothique méridional avec des chapelles communicantes alors que les chapiteaux empruntent leur répertoire au vocabulaire de la Renaissance. La deuxième travée du bas-côté sud abrite la chapelle de la famille Pomairols dont le décor Renaissance se signale par sa qualité, en dépit des altérations subies.
Bon état
Inscrit MH
2021/12/14 : inscrit MH
En totalité, tel que délimité sur le plan annexé à l’arrêté, l’église Saint-Augustin, située 1 rue Valadier sur la parcelle 527, section AT : inscription par arrêté du 14 décembre 2021
Arrêté
PM12001818 ; PM12001783 ; PM12001784
À signaler
Propriété de la commune
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Dossier de protection