Phare
Phare de Chassiron
Nouvelle-Aquitaine ; Charente-Maritime (17) ; Saint-Denis-d'Oléron
Anciennement région de : Poitou-Charentes
G 842
2e quart 19e siècle
1834
Construit entre 1834 et 1836 sous la conduite de l'ingénieur Lescure Bellerive, le phare a remplacé une tour mise en service en 1685 pour assurer la signalisation de cette passe dangereuse, commandant l'entrée de l'arsenal de Rochefort. Sa mise en service est effective en 1836 avec une lampe à huile et appareil lenticulaire pour feu fixe de premier ordre. La construction d'une nouvelle tour est décidée après que l'administration des phares ait projeté de surhausser l'ancienne, démolie par la suite. Une rotonde à la base sert de logement aux gardiens, indépendante de la tour. Le fût abrite un escalier de 224 marches, une pièce de stockage et une chambre de veille. La lanterne, avec son paratonnerre, s'élève à 50 mètres au-dessus des hautes mers et 43 mètres au-dessus du sol. La rotonde sera surélevée d'un étage en 1851 et recouverte d'une couverture en zinc en 1880. Les maçonneries de cette tour sont en moellon et s'enracinent à 2,80m dans le sol. Les pierres de granit sont taillées en queue d'aronde pour assurer solidité et étanchéité des murs. Peinte en blanc au départ, la tour a été dotée de trois bandes noires en 1936. Dès l'origine, Chassiron a été doté des dernières technologies en matière d'éclairage. Le premier système se compose d'une lampe à huile végétale (colza) de six mèches avec une pompe et fonctionnant comme une horloge. Un régulateur à ailette permet l'alimentation en huile. En 1891, il est l'un des premiers phares à être équipé avec des lentilles à échelons dites de Fresnel. En 1895, une usine à gaz d'huile est installée au pied du phare. L'incandescence du gaz d'huile dans un manchon y est testée. De 1902 à 1905, à titre expérimental, la lampe du phare utilise le gaz d'acétylène qui a pu être stocké sans risque d'explosion à partir de 1899 grâce à l'utilisation d'une matière poreuse garnissant les citernes. Une seconde usine est construite à côté de la première. L'acétylène est produit dans un gazogène en ajoutant du carbure de calcium à de l'eau. Le gaz est dirigé vers un gazomètre et le résidu (lait de chaux) récupéré dans un wagonnet et évacué dans un fossé. En 1930, un système d'éclairage par ampoule électrique de 24000 watts est mis en place. Des transformateurs sont installés dans l'ancienne usine à gaz d'huile. Du premier phare ne subsiste qu'une maison de gardien du 17e ou 18e siècle.
Classé MH
2012/10/23 : classé MH
Le phare et ses dépendances, en totalité, ainsi que le sol de la parcelle G 842 sur laquelle ils sont situés : classement par arrêté du 23 octobre 2012
Arrêté
Site inscrit
À signaler
Site inscrit 14 05 1970 (arrêté).
Inscription 15 04 2011 (phare et ses dépendances, en totalité, ainsi que le sol de la parcelle correspondante) (arrêté) annulée.
Propriété de l'Etat
Ministère chargé de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
2011
Dossier de protection