Castel Vuillier et ses abords ou le castel, façades et toitures du bâtiment annexe et du pavillon des Eaux-Vives et les parcelles de la propriété de Gaston Vuillier
Nouvelle-Aquitaine ; Corrèze (19) ; Gimel-les-Cascades
Anciennement région de : Limousin
2018 AH 474 (castel), 193, 195, 197 et 468 (jardin) ; 2018 D 34 et 35
Implanté sur un éperon rocheux dominant La Montane, le bourg de Gimel est connu pour ses cascades constituées de trois chutes successives : le Grand Saut de 45m., la Redole de 38 m. et la Queue de Cheval de 60 m. Cette dernière plonge dans le ''gouffre de l'Inferno''. Le site des cascades est en fait un des premiers sites classés (le 23 mai 1912) au titre de la loi du 21 avril 1906 parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique grâce à l'action de Gaston Vuilllier. Né en 1845 à Perpignan, grand illustrateur-reporter, il est un acteur de premier plan dans la diffusion du dessin de voyage à la fin du 19ème siècle (Le Tour du Monde, Le Magasin pittoresque) ; portraitiste de célébrités, il collabore à plusieurs revues (Le Monde illustré, ...) ; peintre de paysages, notamment limousins (il séjourne à partir de 1880 à Crozant-Creuse) qu'il expose au Salon des artistes français (où il est honoré dès 1882), il joue un grand rôle dans l'histoire du paysage (et plus particulièrement dans celle de la loi Beauquier). Son œuvre est aujourd'hui dispersée dans des collections particulières ou publiques (musées de Tulle, Brive, Cahors, Perpignan, Besançon, mairie de Gimel-les-Cascades, ...) et est mise à l'honneur régulièrement par des expositions (Tulle, Gimel, Carcassonne, Corte, Montbrison et bientôt Brive). C'est à l'occasion d'un de ces reportages qu'il fait connaissance avec le Limousin et notamment la Corrèze. Il s'installe à Gimel en 1896 où il acquiert une maison située à la pointe sud du bourg au plus près des cascades qu'il transforme en castel, puis achète les terrains pour aménager un parc avec escaliers, points d'observation et un chalet restaurant, appelé « Pavillon des Eaux Vives », permettant de suivre le parcours des cascades. Il obtient le classement du site des cascades en 1912 pour contrer le projet d'un industriel alsacien d'utilisation de la puissance des chutes d'eau pour produire de l'électricité. Gaston Vuillier meurt à Gimel le 2 février 1915. Le castel et ses abords sont vendus par ses héritiers en 1922 à une famille de Gimel qui ne l'habite pas et le revend en 1933. L'édifice, de taille modeste, comprend trois niveaux d'habitation, dont un de comble, et une cave accessible depuis l'extérieur. A l'intérieur, les dispositions sont celles de l'époque de G. Vuillier : pièce de séjour, cuisine au rez-de-chaussée ; chambre et atelier de l'artiste à l'étage et pièces de service dans les combles. Un petit bâtiment annexe, face à l'entrée, a pu servir de remise ou d'atelier. A l'arrière du castel se développe un jardin en terrasses donnant sur les cascades.
Inscrit MH
2018/07/02 : inscrit MH
Le castel Vuillier, en totalité, les façades et toitures du bâtiment annexe et du pavillon des Eaux-Vives, ainsi que les parcelles constituant la propriété de Gaston Vuillier, tel que délimité en rouge sur le plan annexé, sur les parcelles n°474, 193, 195, 197, 468 figurant au cadastre section AH et n°34 et 35 section D : inscription par arrêté du 2 juillet 2018.
Arrêté
Propriété de la commune ; propriété d'une personne privée
Propriétaire privé du parc et du pavillon des Eaux vives (parcelles AH 197 et D 34 et 35) ; commune, propriétaire du castel et des terrasses (parcelles AH 474, 193, 195 et 468).
2018
© Monuments historiques, 2018. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
2018
Dossier de protection