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Forges d'Ans

Désignation

Dénomination de l'édifice

Forge artisanale

Titre courant

Forges d'Ans

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Dordogne (24) ; Cubjac-Auvézère-Val d'Ans

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Aquitaine

Références cadastrales

2018 B 521, 529, 530, 532, 488, 489, 1093, 1095

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 17e siècle

Description historique

Créée à la fin du XVIIe siècle par Jacques-François de Hautefort d'Ajat, seigneur d'Ans, la forge d'Ans se développe tout au long du XVIIIe siècle profitant d'une situation privilégiée sur la "route des canons" que parsèment les forges fournissant en pièces d'artillerie les arsenaux de La Rochelle. Passant de main en mai, elle devient un temps la propriété des Bertin (anciens associé des Hautefort d'Ajat) puis, en 1791, de Jean Festugière (qui en était auparavant le gestionnaire). Elle atteint son apogée à la faveur des guerres révolutionnaires puis napoléoniennes, s'étant spécialisée dans la production d'artillerie. Elle est alors considérée comme l'une des principales forges du Périgord et le doit à Jean Festugière qui serait, à en croire une enquête préfectorale de 1982, le "fabricant [...] le plus entendu dans la fabrication du fer". Sa mort en 1829 marque le début du déclin de la forge, qui coïncide avec un déclin général de la métallurgie du Périgord dont le fonctionnement, encore très artisanal et archaïque, se montre difficilement capable d'innover face à la concurrence née de la révolution industrielle et du modèle anglais. Comme la majorité des dernières forges du pays, elle subit de plein fouet les accords de libre-échange avec l'Angleterre de 1860 et, malgré la tentative d'un nouveau propriétaire de réorienter son activité en 1862, elle ferme en 1870.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

La forge d'Ans était à l'origine composée d'un nombre important de bâtiments dont certains ont disparu. Le domaine comptait également une halle à charbon, visible sur le plan de 1810 et le cadastre de 1841 mais dont il ne reste rien. Les hauts fourneaux sont l'unique élément subsistant des anciennes installations de la forge qui comptait également une forerie à canons, une affinerie etc. La maison de maître a été bâtie entre 1791 et 1810 par Jean Festugière. Elle comporte deux niveaux de sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage et un niveau de combles. Le deuxième sous-sol, comporte des salles voûtées ainsi qu'un tunnel souterrain descendant jusqu'au niveau de la forge. Le premier sous-sol comporte également plusieurs salles voûtées et notamment une ancienne cuisine avec une cheminée, une rôtissoire, un four à pain et un potager. Un escalier extérieur monumental relie le niveau de la maison à celui de la forge Les bâtiments de la moulerie font face aux anciens hauts-fourneaux. Une petite centrale électrique a été installée au Sud des vestiges des hauts-fourneaux pour produire de l'électricité grâce aux installations hydrauliques de l'ancienne forge. Elle n'est plus en activité mais abrite encore quelques éléments de machinerie. Par ailleurs, le domaine possède encore une vanne, vestige des installations hydrauliques destinées à réguler le débit de l'eau faisant tourner les roues actionnant les soufflets de la forge. Le domaine de la forge d'Ans est fermé au Nord, au Sud et à l'Ouest par un mur de pierre que complète une grille au Sud. Il conserve deux anciens portails, l'un au Nord-Ouest situé à l'extrémité de l'ancienne moulerie, et l'autre à l'Ouest s'ouvrant sur la maison de maître. Un troisième portail, au Sud-Ouest, à l'extrémité du jardin, est un aménagement récent.

État de conservation (normalisé)

Bon état ; état moyen

Protection et label

Nature de la protection de l'édifice

Inscrit MH

Date et niveau de protection de l'édifice

2018/12/21 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

La totalité des éléments listés ci après constitutifs de la forge d’Ans : une maison de maître : parcelle n°530 ; une moulerie : parcelle n°532 ; et un parc : parcelles n°529 et n°521 (incluant des vannes hydrauliques), n°488 (incluant d’anciens hauts fourneaux), n°1093 et n°1095; d'une ancienne centrale électrique : n° 489 ; conformément au plan annexé, figurant au cadastre section B : inscription par arrêté du 21 décembre 2018.

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2018

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier de protection