Cimetière
Lieu de mémoire
Cimetière dit " cimetière des Oubliés "
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Cadillac
Anciennement région de : Aquitaine
A 1010 ; 2021 A 1009, 1010, 1600
20e siècle
L'asile de Cadillac, dont l'origine remonte au 11e siècle, a été transformé en 1617 par le duc d'Epernon pour créer un hospice. Au départ, les malades étaient enterrés dans le cimetière municipal. Au cours de la Première guerre mondiale, l'arrivée massive de "gueules cassées" oblige la municipalité à acheter un terrain jouxtant le cimetière communal et destiné à ces nouveaux malades. Plus de 3000 personnes y sont enterrées. Seules les 900 croix de fer installées dans les années 1950 sont encore visibles. Un carré militaire comprend les 98 sépultures des "mutilés du cerveau" de la Grande guerre qui ont été identifiés. Ce cimetière est un témoignage unique en France d'un aspect méconnu de la psychiatrie, à savoir le traitement réservé aux patients et victimes de guerres décédés dans les asiles. Les 116 pierres tombales ou stèles avec caveaux en marbre et tombes plus élaborées dues à l’investissement des familles, qui avaient été recensées avant la restauration, ont été conservées.
De forme rectangulaire (135m de long et 35 de large - 4549 m2), il est entouré de 4 murs et communique avec le cimetière communal par une ouverture rectangulaire dans le mur qui les sépare. Une allée centrale Nord-Sud reliant les petits côtés du cimetière divise le site en deux : à l’Est, les carrés protégés au titre des monuments historiques. De part et d’autre, deux murs parallèles ferment le lieu. Ils séparent le cimetière de l’Unité pour Malades Difficiles à l’Est et du cimetière communal à l’Ouest. Une porte percée au centre du mur permet d’assurer la liaison entre les deux cimetières. L’axe central est bordé d’un simple alignement d’ormes changeant de côté au niveau du carré des combattants. De part et d’autres, des bornes en béton avec des plaques émaillées bleues frappées d’un numéro blanc signalent les rangs pairs à l’Est, impairs à l’Ouest. Ces bornes sont accompagnées d’un pot carré en acier enfoncé dans la terre dans lequel l’hôpital vient déposer chaque année les chrysanthèmes à la Toussaint. Chaque rang présente un alignement d’environ 10 croix métalliques sur socle en béton dont l’orientation varie sans raison connue : parfois tournées vers le Nord, parfois vers le Sud.
Restauré en 2020
Inscrit MH
2021/07/23 : inscrit MH
La totalité du Cimetière des oubliés (situé sur la parcelle 1009, la parcelle 1010) et l'ensemble des façades et toitures de la maison du fossoyeur (située sur la parcelle 1600) conformément au plan annexé à l'arrêté, l'ensemble de ces éléments figurant au cadastre section A : inscription par arrêté du 23 juillet 2021
Arrêté
Lieu de mémoire
L'arrêté d'inscription du 23 juillet 2021 abroge l'arrêté d'inscription du 14 septembre 2010 : Le carré militaire des " Gueules cassées " ainsi que les deux carrés de sépultures situés de part et d'autre dudit carré militaire et le mur de clôture du même " cimetière des Oubliés " (murs extérieurs et mur séparant le " cimetière des Oubliés " du cimetière communal) (cad. A 1010) : inscription par arrêté du 26 avril 2010, modifié par arrêté du 14 septembre 2010
Propriété de la commune
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
2010
Dossier de protection