Église paroissiale
Eglise Saint-Jean de Lapte
Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Loire (43) ; Lapte
Anciennement région de : Auvergne
H 91
En village
4e quart 19e siècle
1889
Construite à l'extrême fin du 19e siècle, cette église apparaît comme une des constructions les plus homogènes et les plus harmonieuses dans notre région de ce type d'édifices pastiches : réalisée dans un style néogothique assez fin avec des matériaux recherchés permettant la mise en oeuvre d'une sculpture délicate, elle a fait l'objet d'un programme décoratif complet, mobilier compris. Sa taille et la silhouette élancée de son clocher en font l'élément phare du patrimoine de Lapte. Cet édifice s'inspire d'églises gothiques du nord de la France, surtout à l'intérieur. Il s'agit d'une adaptation et non d'une copie de formes anciennes : c'est une vision actualisée selon les besoins liturgiques du temps et les sculptures sont des éléments totalement inédits. Le mobilier est homogène et bien intégré. Il existe très peu d'édifices de ce type en Auvergne, le patrimoine religieux du 19e siècle a été peu préservé et a tendance à disparaître. Déjà en 1842, l'église romane de Lapte était en mauvais état. La foudre retombe en 1883 endommageant gravement l'édifice. C'est alors que l'on décide de reconstruire le sanctuaire. En 1885, le projet est annoncé et les années suivantes une souscription est lancée. Le devis, dressé par Ernest Tracol, architecte à Valence est approuvé par le conseil municipal. Le 20 mai 1888, l'adjudication est octroyée. Les travaux commencent en 1889 mais sont interrompus en 1893, en raison de problèmes financiers des entreprises adjudicataires. Les travaux sont achevés en septembre 1896. La nouvelle église s'élève à l'emplacement de l'ancienne en raison de sa situation dominante. Le plan du nouvel édifice se compose d'une nef à deux bas côtés, d'un transept, et d'une abside à cinq pans avec déambulatoire et sacristie accolée au pan sud. Clocher-porche en avancée sur la façade ouest. La façade ouest est occupée essentiellement par le clocher, composé en quatre registres principaux : au niveau inférieur, le portail néogothique à voussures retombant sur des colonnettes à chapiteaux à feuillages ; séparé par trois rangées de bandeaux, le deuxième registre est formé d'une baie triplée, surmontée d'une rose et d'une archivolte ; encore au-dessus, la partie abritant la chambre des cloches est percée également de baies triplées obturées d'abat-sons. Au dernier niveau, s'élance la flèche octogonale également en pierre. Elle est décorée par quatre cadrans d'horloge inscrits dans un encadrement sculpté à couronnement triangulaire ; au-dessus par un trilobe percé sur chaque pan et enfin par quatre ouvertures étroites inscrites dans des sortes de lucarnes. L'ensemble de l'édifice est en pierre appareillée apparente, de couleur claire, jointoyée au mortier noir. La nef est composée de cinq travées, voûtées d'ogives, reposant sur des colonnettes triples accolées aux murs hauts et retombant sur de gros piliers circulaires. Les murs hauts sont éclairés par des fenêtres hautes triples, surmontant une galerie de triforium à circulation également à triple ouvertures. Une chaire en pierre est adossée au premier pilier sud. Elle est assez richement sculptée. Les collatéraux, moins élevés, ont une structure et un décor analogues : voûte d'ogives à clef retombant sur les piles de la nef et sur des demi-colonnes engagées dans le mur gouttereau. De grandes baies l'éclairent. Le transept : chaque bras de transept comporte deux travées, est éclairé de baies triples et orné d'autels adossés inscrits dans un encadrement sculpté en forme d'arc brisé. Le choeur est entouré d'un déambulatoire voûté d'ogives. Il est bâti dans la continuité de la nef, présentant comme elle trois niveaux - fenêtres hautes, galerie de triforium et, en bas, arcs brisés reposant sur des piliers cylindriques à chapiteaux. Ces derniers chapiteaux sont cependant plus ornés que ceux de la nef. Le maître-autel a été réalisé selon les mêmes principes que la chaire et dans le même style néogothique flamboyant. Les vitraux sont dus, semble-t-il, a au moins deux maîtres-verriers. Dans le déambulatoire, ils sont dus à J.-P. Florence de Tours (1903) , et dans la nef, ils sont de Mauvernay de Saint-Galmier (1903).
Sculpture ; vitrail ; peinture
Inscrit MH
1998/07/28 : inscrit MH
Eglise en totalité (cad. H 91) : inscription par arrêté du 28 juillet 1998
Arrêté
PM43003925 ; PM43003923 ; PM43003924 ; PM43004001
À signaler
Propriété de la commune
1998
(c) Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1998
Dossier de protection