POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Château Desandrouin et son parc incluant le temple dit de l’Amour

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château ; parc

Titre courant

Château Desandrouin et son parc incluant le temple dit de l’Amour

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Nord (59) ; Fresnes-sur-Escaut ; rue Ghesquière

Adresse de l'édifice

Ghesquière (rue)

Références cadastrales

2024 AR 258

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

18e siècle ; 19e siècle ; 3e quart 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1762

Description historique

Le château et son parc orné d'éléments pittoresques (dont le plus remarquable est le temple dit de l'Amour) trouve son origine dans la famille Desandrouin, qui exploitait des verreries en Belgique, et en France. Cherchant une alternative au bois comme combustible pour les fours de sa verrerie créée en 1710, elle est à l'origine de la découverte de la houille à Fresnes en 1720. Il s'agissait de ménager les ressources disponibles mais aussi d'éviter les tarifs douaniers mis en place après le rattachement à la France, qui décourageait l'importation de charbon belge. Il semblerait que le château ait été édifié vers 1770 à côté de la verrerie pour Stanislas Desandrouin. Les revenus conséquents provenant de l'exploitation minière lui permettent des aménagements luxueux, dont des serres chaudes et un parc pittoresque avec des folies. En 1810 sont édifiés les murs et bâtiments du potager : orangerie, maison de jardinier, pigeonnier. Stanislas Desandrouin épouse en 1806 Louise-Joséphine Chalgrin, dont le père est l'architecte Jean-François Chalgrin, à qui est attribué sans preuve la réalisation du temple de l'Amour. Stanislas Desandrouin décède en 1821, et sa femme en 1828. La verrerie et le château avec son parc et ses dépendances reviennent à Emile Moreau-Saugrain, fils d'un premier mariage de Louise-Joséphine Chalgrin. Mais il décède en 1833, laissant une fille mineure, et le domaine est vendu et en partie morcelé. Le château, qui ne trouvait pas preneur, est en partie démoli. Il est reconstruit en intégrant deux pavillons subsistants en 1834. Il a la particularité d'une façade en ciment moulé, rare à cette date et pour ce type d'édifices. Le domaine et la verrerie passent ensuite aux mains de la famille Renard, qui redessine le jardin comme un parc à l'anglaise tirant partie de l'alimentation en eau depuis l'Escaut. Ils vendent le château en 1907 à M. Paul Wagret, également verrier. En 1913 la verrerie cesse son activité et il vend le château à la Société houillère de Thivencelles, qui en fait la résidence de ses directeurs. Puis avec la loi de nationalisation des charbonnages de 1946, le château tombe dans l'escarcelle des Houillères nationales. Il est cédé à la ville en 1958. Elle fait du parc un jardin public, et installe différentes activités dans le château (école ménagère, école de musique, club des Anciens,...), qui contribuent à en faire disparaitre les éléments anciens de l'intérieur. Les communs et le mur de clôture sont détruits au début des années 1970. Cet ensemble témoigne donc de l'importance de Fresnes-sur-Escaut dans le bassin minier. Il illustre l'articulation entre le développement de l'industrie (ici verrière) et l'extraction de houille, sous l'impulsion de grandes familles touchées par les tarifs douanier suite à l'intégration du territoire à la France. Après l'extinction de la famille Desandrouin, cette histoire entremêlant le charbon et le verre a perdurée jusqu'à la cession du domaine par les houillères en 1958. Il s'agit d'un exemple intéressant de château avec façade en ciment moulé, encore entouré de son parc paysagé redessiné au milieu du XIXe siècle dans le goût anglais, dont le point d'orgue est le temple de l'Amour, type de folie très rare dans la région, et d'une grande qualité malgré son attribution incertaine. Ce temple de l'amour fut édifié en 1762 à l'occasion du mariage du marquis Gédéon Desandrouins, fondateur des premières verreries à Fresnes, avec Caroline de Walkiers. Ce petit édifice circulaire soutenu par huit colonnes doriques connaît en France deux répliques, au Petit Trianon de Versailles et au parc Monceau, à Paris. Il est attribué à Jean-François Chalgrin (1739-1811), architecte de l'église Saint-Philippe du Roule et auteur d'un de l'un des plans de l'Arc de Triomphe parisien.

Protection et label

Nature de la protection de l'édifice

Inscrit MH partiellement

Date et niveau de protection de l'édifice

2024/04/29 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Les façades et toitures du château Desandrouin, ainsi que la totalité de son parc avec ses fabriques (temple dit de l’Amour avec sa glacière, statue de Mars et Vénus, grotte, ponts), situés rue Ghesquière, sur la parcelle n° 258 figurant au cadastre section AR : inscription par arrêté du 29 avril 2024

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier de protection

1/6
temple de l’Amour
temple de l’Amour
© Ministère de la Culture (France), Direction Régionale des Affaires Culturelles des Hauts-de-France – Tous droits réservés
Voir la notice image
groupe sculpté
groupe sculpté
© Ministère de la Culture (France), Direction Régionale des Affaires Culturelles des Hauts-de-France – Tous droits réservés
Voir la notice image
vue partielle du parc
vue partielle du parc
© Ministère de la Culture (France), Direction Régionale des Affaires Culturelles des Hauts-de-France – Tous droits réservés
Voir la notice image
vue partielle du parc
vue partielle du parc
© Ministère de la Culture (France), Direction Régionale des Affaires Culturelles des Hauts-de-France – Tous droits réservés
Voir la notice image
vue partielle du parc
vue partielle du parc
© Ministère de la Culture (France), Direction Régionale des Affaires Culturelles des Hauts-de-France – Tous droits réservés
Voir la notice image
façade nord-est
façade nord-est
© Ministère de la Culture (France), Direction Régionale des Affaires Culturelles des Hauts-de-France – Tous droits réservés
Voir la notice image